Octobre 2023 : Nous avons adoré Bora pour :
- Sa beauté naturelle aussi bien côté lagon dans les dégradés de bleu que côté montagne avec ses falaises et ses dégradés de vert.
- La gentillesse des Polynésiens n’est pas un mythe. Nulle part ailleurs que sur les îles Polynésienne nous n’avons rencontré de tels sourires, une telle aide désintéressée systématique malgré le tourisme. Le tutoiement d’entrée généralisé participe de cette ambiance.
Nous avons moins aimé :
- Les chiens, errants ou pas. Il y en a partout. Une vahiné nous a confié en avoir 14 chez elle. Ils sont plutôt agressifs, surtout la nuit, jusqu’à la morsure parfois, et même la mort à 2 reprises ces 5 dernières années. On nous a d’ailleurs souvent conseillé de ne pas nous balader la nuit à cause des chiens. Les autres îles de la société sont aussi touchées mais cela nous a moins marqué, peut-être parce que nous y avons moins marché. En tous cas, le fléau est bien connu : il y a 2 chiens pour 1 habitant dans l’ensemble des îles de la Société en moyenne.
- Le coût de la vie : nous n’avons jamais par exemple loué une voiture aussi chère dans le monde : 110 € la journée chez avis à Bora.
Bora-Bora représente un rêve pour beaucoup d’entre nous. Seulement voilà :
1- Y aller coûte un bras
2- La vie courante y est très chère : hôtels de luxe quasiment partout (1200 € la nuit minimum), nourriture, déplacements…
3- Les activités affichent des prix pour Américains
Alors laisser tomber ? Surtout pas, car ce voyage restera inoubliable pour le restant de votre vie. Alors voici quelques astuces pour vous aider à ce que le rêve puisse devenir réalité.
BORA-BORA sans se RUINER :
1- Y aller : La compagnie low-cost French Bee dessert désormais Tahiti (escale en Californie) et a fait baisser les tarifs d’Air France. Notre voyage s’est parfaitement passé. Le seul passage pénible est l’escale à San Francisco ou Los Angeles car les Américains contrôlent tout et les queues dans les contrôles sont bondées et souvent interminables. Ils obligent également à récupérer les bagages de soute pour les recontrôler. Comme toujours, réserver le plus tôt possible pour les coûts (sans assurance annulation supplémentaire, mais en payant avec une carte Gold ou Premier qui couvrent cela), et réduire les bagages de soute. Nous en avons eu pour 700 € /personne environ pour l’aller, en nous y prenant 7 mois à l’avance. Si vous vous y prenez plus tard, les repas et écouteurs ne seront plus compris (si si ! Il faudra amener vos sandwiches car 22h sans manger c’est long !) et les tarifs augmenteront. Air France peut devenir alors compétitif, et avec champagne à bord même en éco 🙂
2- Réduire le coût de la vie :
Hébergement : l’immense majorité des chambres de Bora se trouve dans des hôtels de luxe sur les motus, sur pilotis, à des tarifs de base supérieurs à 1200 € la nuit. Cela monte jusqu’à 20 000 € la nuit, mais bon, pour ce prix-là, vous disposez un majordome 24h / 24h et de plusieurs chambres. Si vous trouvez cela un peu excessif, vous pouvez dénicher sur l’île centrale quelques pensions de familles bien plus abordables, même si cela reste un peu plus cher qu’en métropole. Comme il y en a peu, il faut s’y prendre très à l’avance. Alertés de cette situation par notre amie Fanfan avec qui nous sommes partis, nous avons effectué toutes nos résas 7 mois à l’avance par Cosy Cosy (qui regroupe plusieurs sites dont Booking, AirB&B, Expedia…).
Nous y sommes allés à 2 couples, ce qui permet de réduire sensiblement les coûts : le prix de la location de voiture est partagé en 2, et beaucoup d’hébergements AirB&B par exemple offrent des appartements pour 2 couples à un coût proche des chambres pour un couple, etc…
Transports locaux sans se ruiner : De Tahiti à Bora, 2 solutions :
- soit le bateau avec l’Apethai Express : Gros catamaran rapide. Compter tout de même presque la journée de trajet pour Papeete – Bora avec de l’ordre de 2 départs/semaine …. quand il n’est pas en panne (ce qui a été le cas pour nous)
- soit l’avion. Depuis les prix cassés par la récente arrivée de la compagnie Air Moana (qui ne dessert pas toutes les îles mais Bora oui), les prix de monopole d’Air Tahiti ont baissé. Et l’arrivée par les airs est splendide.
Une fois sur l’île centrale, il est possible de se déplacer et même faire le tour avec des vélos loués : la route de ceinture est plate (sauf une montée raide mais courte côté Est, à Toretorea). La location de voiture reste possible mais les prix s’envolent là encore si vous ne vous y êtes pas pris en avance (pour pouvoir passer par des petits loueurs tant qu’il leur reste des voitures libres). Sinon, avec Avis, c’est plus de 100 € la journée.
3- Activités :
Randonner sans être obligé de prendre un guide : La rando n’est jamais simple en Polynésie, particulièrement à Bora Bora. Et c’est vraiment dommage, car dès que l’on prend de la hauteur, toutes les nuances de bleus surgissent comme sur une palette. Et tout le monde n’a pas les moyens ni l’inconscience écologique de survoler l’île en avion ou hélicoptère privé.
Il n’existe aucun balisage sur Bora, mais avec les applis type Organic Maps ou Wikiloc, ce n’est plus un réel problème. La vraie difficulté réside la privatisation des terrains. Les guides, qui de surcroît ne s’entendent pas toujours entre eux, font clôturer les passages pour se réserver l’exclusivité. Par exemple, la petite randonnée qui permettait de monter au Mont Tereia pour admirer toute la partie Nord du lagon est désormais privatisée sur ses deux accès. Et les guides demandent 3000 XPF (25 €)/personne, ce qui est clairement abusif pour un peu plus d’une heure de balade sur un chemin tout tracé.
Pour la partie Sud du lagon, il est encore heureusement possible de faire le chemin de la crète, et plusieurs accès sont même possibles. En voici 2, probablement les plus faciles à trouver car ils correspondent aux accès repli Tsunami N° 16 et 17, indiqués par des panneaux verts sur la route de ceinture. Chacun mène en quelques minutes à un site d’antennes d’où les vues sont superbes. Entre les 2 antennes, vous pouvez emprunter le chemin de crête, que vous pouvez même poursuivre encore plus haut, jusqu’au Mata Pupu en direction du Mont Oteanu, voire plus si affinité.
Nager avec les raies mantas : Cf post sur Bora sous l’eau
Astuce premium : le salon du tourisme de Papeete offre toujours de vraies promotions, donc des prix imbattables. Un tuyau en or massif si vous connaissez quelqu’un à Tahiti qui peut prendre les réservations pour vous sur place pendant la durée du salon.
Commentaire de la photo d’en-tête : Savez-vous pourquoi ici les bateaux sont quasiment tous sortis de l’eau à l’aide de grandes roues ? L’eau est tellement chaude que les micro-organismes et autres algues s’accrochant aux coques des bateaux pullulent. Les coques des bateaux restant dans la mer sont rapidement recouvertes et ils faut les nettoyer très souvent. Grâce à ce système qui les soulève hors de l’eau, la coque reste propre