Depuis 2002, l’emblématique Ayers Rock est devenu officiellement Uluru, sa dénomination aborigène.
Le célèbre monolithe, emblème de l’Australie comme le kangourou, constitue à la fois une curiosité géologique, un site d’une beauté singulière, et un lieu mythique aborigène. Aves les Monts Olga voisins (Kata Tjuta en aborigène), ils constituent la seule émergence Perdu au milieu du centre rouge désertique du continent, il faut énormément de temps pour le rejoindre par la route et l’avion représente souvent l’unique moyen possible pour s’y rendre.
Le voici vu d’avion lors de notre arrivée :
Le voici sous toutes ses faces :
Uluru représente un site sacré pour les aborigènes. Au Temps du Rêve, celui de la création du monde par les ancêtres, alors que la terre était encore vierge, ces derniers auraient déambulé et laissé leur marque sous la forme de curiosités topographiques comme les grottes e Uluru.
En 1985, le gouvernement Australien a annoncé à gand renfort de communication qu’il restituait le site d’Uluru aux aborigènes. Mais comme le site rapporte tout de même 15 millions de dollars par an aux opérateurs de tourisme, la réalité est toute autre : cette restitution ne sera effective que dans un siècle car les aborigènes ont dû accepter de signer un bail emphytéothique. Ce dernier permet aux blancs de gérer le site encore 99 ans, de quoi voir venir avec les 15 millions de $ de recettes annuelles. Mais les aborigènes ne supportent pas que les touristes puissent monter sur la montagne sacrée. Comble de l’hypocrisie, un cahier, que nous avions rempli lors de notre passage, était à la disposition des visiteurs pour qu’ils puissent indiquer qu’ils ne graviraient pas Uluru.
Les aborigènes obtinrent seulement 34 ans plus tard, pour octobre 2019, l’interdiction de l’ascension tant convoitée par les touristes asiatiques car elle fait partie de la liste des choses à faire dans le monde pour montrer sur les réseaux sociaux que l’on a réussi sa vie. Un peu l’équivalent de notre Rolex en France… Mais le comble, c’est que l’annonce de la fermeture provoqua un afflux de visiteurs tout au long de l’année 2019 pour donner lieu à des scènes comme celle de la photo ci-contre, dignes du sommet de l’Everest un jour de beau temps.
Infos pratiques : Nous ne pouvons que vous conseiller de faire le tour du monolithe à pied pour profiter de la magie du lieu. Et pour mieux comprendre son caractère sacré pour les aborigènes. Vous rencontrerez d’ailleurs quelques zones d’accès interdit pour cette raison. C’est naturellement tout plat mais c’est plus long qu’on ne l’imagine car sa forme n’est pas linéaire comme on peut le supposer d’après certaines photo prise coté coucher du soleil (1ère photo de l’article). Vous suivez le tracé orange, impossible de vous perdre puisque vous tournez autour de l’omniprésente mmasse rouge. Chaque face possède un charme particulier, notamment la plus éloignée du départ avec les motifs étranges gravés par l’érosion.