14 & 15 Novembre 2022 : Ce soir, nous dormons chez Mario, un habitant de l’île de Taquile. Nous quittons donc les îles Uros par un canal, pour près de 3h de bateau (il avance très doucement). L’île par elle-même est loin de posséder la beauté naturelle de l’Isla del Sol, côté Bolivien. L’intérêt réside plutôt dans ses habitants, qui vivent toujours selon les traditions anciennes, en particulier en portant chaque jour leur costume, y compris les hommes, ce qui est rare au Pérou. La petite pochette en couleur à la ceinture contient des feuilles de coca que les gens s’échangent en guise de signe de politesse.
Les femmes étirent tout en marchant le fil qu’elles portent Celles qui portent une jupe noire sont mariées, les autres sont des cœurs à prendre.
Bien que peu nombreux en cette période, les touristes ont droit à quelques danses rythmées par le tambour, sur la place du village. Les costumes sont ceux du dimanche, encore plus beaux :
Les maisons sont construites en briques de terre avec de la paille en armatures :
Le changement de communauté se traduit sur l’île par ces arches au-dessus de cheminements piétons (pas d’engins motorisés sur l’île, jusqu’à présent) :
Quelques ruines se trouvent au sommet de l’île. Pas de quoi écrire à ses parents :
Ce que nous retiendrons le plus de Taquile, c’est l’échange que nous avons eu avec Yuli, la nièce de notre hôte Mario. A 22 ans, elle est assez désabusée de la vie qu’elle mène sur cette île, à garder les moutons et tisser la laine. Son téléphone portable constitue son échappatoire. nous lui avons appris un peu d’anglais, symbole pour elle d’un espoir de changement de vie. L’amusant est que, bien qu’elle nous ait assurés ne pas être amoureuse, un bon tiers des phrases qu’elle voulait apprendre était du genre : « Tu me plais », « Je rêve de dormir avec toi »…
Infos pratiques : Surprenant, mais c’est pour vous ménager : à Taquile, le port d’arrivée n’est pas le même que celui de départ. Le bateau vous débarque côté Est, après avoir contourné l’île, pour que votre montée au village soit plus courte et moins raide. Il vous ramène vers Puno par le port Ouest, qui se trouve au pied d’un escalier interminablement raide, beaucoup moins épuisant à la descente. Notre pilote au retour était très jeune, mais tout s’est bien passé.