BONHEURS :
Une terre d’histoire : Les Incas, les conquistadors, il faut être dans la place pour comprendre ce qui s est passé, il n’y a pas si longtemps (500 ans). toujours une histoire de conquêtes humaines. D’abord les Incas qui ont envahi énormément de peuples d’Amérique du Sud, en imposant
leur pouvoir. En même temps, ils sacrifiaient des enfants au sommet des volcans, ce que la découverte émouvante de Juanita nous a appris.
Ensuite les conquistadors, qui ont spoliés et soumis les Incas (tout l’or des cités Incas a fini en Espagne, fondu en lingots). Des luttes sans merci traduisant le sempiternel besoin de conquête…
D’un autre côté, nous avons mesuré tout le génie de l’homme dans sa capacité à édifier des monuments qui dépassent l’entendement : personne ne sait encore vraiment comment les immenses blocs de pierre de Cusco ou du Machu Picchu ont été taillés aussi parfaitement ni comment ils ont pu être transportés.
De même l’ingéniosité des Incas pour réaliser les salines de Maras nous a scotchés :
Des Péruviens super sympas : Au delà de ces villes péruviennes chargées d’histoire, nous avons également beaucoup apprécié leurs habitants très avenants, sympathiques, joyeux et faisant la fête à la moindre occasion : religieuse, familiale, sportive ou autre. D’ailleurs, renseignez-vous lorsque vous devez prendre un bus ou un avion. Ces fêtes paralysent vite les centre-villes et nous avons failli rater à 2 reprises notre bus de nuit.
Des villes étonnamment propres, avec toujours quelqu’un pour en train de nettoyer ou de passer un coup de balai dans la rue. Nous qui sommes de la région de Marseille, nous n’en sommes toujours pas revenus :
Les campagnes restées dans leur jus : Travaux des champs méthode ancienne (charrue tirée par des bœufs), vêtements traditionnels chez les femmes (jupes plissées, bas en laine, chapeau et châle servant de portage pour toute charge allant du bébé, à la nourriture…). Mais ce qui est très très étonnant, c’est qu’au milieu de cette vie, le smartphone a trouvé sa place. La génération actuelle est passée directement du messager à pied au portable, sans passer par les cases du téléphone fixe et du fax.
Dans les villages, le Quechua (langue des Incas) perdure et de nombreux anciens ne maîtrisent pas l’espagnol.
Les animaux : Lamas et alpagas nous ont régalés, on en a vu des centaines, ce sont les animaux domestiqués des gens des campagnes et des montagnes. On a vraiment kiffé. Les vigognes, elles, sont plus rares et beaucoup plus sauvages :
Nous avons admiré les immenses condors, spectacle magnifique dans le canyon de Colca, mais aussi beaucoup d’autres rapaces comme les Suerte Maria
… et aussi ibis, cormorans, et autres :
… et aussi tortues, lions de mer, et baleine à Mancora :
Les paysages : montagnes impressionnantes, grandioses, magnifiques allant de très hauts sommets calottés de glaciers tombant dans de superbes lagons :
Mais aussi des immensités colorées et irisées : la rainbow montain de Vinicunca, la vallée Rojo, le canyon de Tinajani que l’on a adorés :
Tout cela se passe à très haute altitude, on navigue entre 3 700 m et 5 000 m. L’acclimatation est indispensable, et il faut monter ‘
despacio‘ :
à partir de là tout va bien.
Les Bus de nuit : Super confortables, faisant couchettes presque à l’horizontale, ils permettent de rendre les immenses distances du Pérou vivables. Les meilleures compagnies (Cruz del Sur, Ottursat…) sont même organisées comme dans les aéroports : enregistrement des bagages de soute, salle d’embarquement…
Les jus de fruits frais : A quasiment tous les petits déjeuners, nous avons eu droit à des jus de fruits frais : Pina (ananas), Naranja (orange) ou Mango. Un délice. Cela n’a pas été le cas 2 fois, notamment à Aguas Calientes (Machu Picchu City) où l’on a été directement rétrogradé à un truc dont on avait oublié l’existence : le Tang. Pratiquement pas de niveau intermédiaire : au Pérou, les jus de fruits en bouteille sont rares.
Les traversées de frontières : un réel bonheur d’obtenir son visa en quelques minutes, sans devoir fournir un billet de transports de sortie du territoire (comme cela est désormais obligatoire en Asie – Océanie en particulier), sans certificat de vaccination Covid (alors que c’était demandé et que les masques étaient obligatoires dans les transports). Une joie que partagent de nombreux contrebandiers semble-t-il. Ci-dessus, la frontière avec la Bolivie au bord du lac Titicaca à Kisani.
ÉTONNEMENTS :
Les amplitudes de température : Elles sont énormes et les changements permanents. Nous n’avons pas arrêté d’enlever et remettre des couches de vêtements. Les Péruviens, eux, sont habillés le plus chaudement possible, et c’est pour toute la journée.
Les indigènes parlent très peu, même entre eux : quand ils se laissent passer, quand ils se font prendre en stop, quand ils demandent un renseignement, … ils ne disent même pas merci. Cà fait tout drôle. Mais dès qu’il y a de la chicha ou de la cerveza, les langues se délient très vite. Impressionnant !
On n’a pas compris pourquoi les femmes, jeunes et moins jeunes, de la région de Mancora (station balnéaire au Nord du pays) sont aussi bien enveloppées, voire obèses. Si quelqu’un a la réponse, merci d’avance.
ENQUIQUINEMENTS :
Les ralentisseurs tous les 100 m sur des routes toutes pourries, on n’a pas bien compris le concept. L’argent mis dans les ralentisseurs ne pourrait-il pas servir justement à améliorer ces routes qui, de toutes manières, resteront malgré tout assez pourries pour qu’on ne roule pas vite ?
Les péages multiples en randonnée : Lorsqu’une communauté demande de payer pour aller sur une montagne où rien n’a été aménagé, même pas un balisage de sentier, on a un peu l’impression de se faire un peu racketter. Mais quand il y en a 4 à la suite comme pour aller à la Valle Rojo à Vinicunca, là ça frise l’arnaque. Tout à fait Ok pour aider les communautés qui ne vivent vraiment pas dans le luxe, mais qu’une petite partie au moins de l’argent serve à améliorer le site, comme par exemple la signalétique au Canyon de Tinajani.