17 – 18 Octobre 2023 : Nous démarrons notre séjour à Bourail par la randonnée des 3 baies. Le soleil nous boude, mais le spectacle reste magnifique et les trombes d’eau n’arriveront que l’après-midi. Nous nous considérons donc comme chanceux. La balade démarre par le célèbre ‘bonhomme’, rocher à la forme caractéristique (photo ci-dessus, ci-contre et ci-dessous). Le sentier s’élève pour quitter la 1ère baie, celle de la roche percée (ou Bonhomme) et retombe sur la baie suivante, celle des tortues.
Nous avons un mois d’avance pour voir les tortues puisqu’elles ne viennent pondre ici qu’à partir de la mi-novembre. Actuellement, elles sont en déplacement jusqu’en Australie ou Papouasie. Ci-contre la carte du suivi de quelques tortues.
Nous découvrons notre première forêt de pins colonnaires, qui sont des araucarias endémiques de la Nouvelle Calédonie. Ils ont donné son nom à la célèbre île des Pins. Ils nous impressionnent avec leur forme et leur hauteur pouvant atteindre 60 m. Le plus étonnant est que dans les autres régions du globe où il a été introduit, le pin colonnaire pousse normalement jusqu’à une hauteur de 2 mètres environ puis, de manière inexpliquée, il se met à pousser en penchant vers l’équateur. Plus l’arbre s’en trouve éloigné et plus son inclinaison est prononcée.
Jeune, il a une tout autre forme, plutôt pyramidale. Adulte, il tire plus vers le cylindre, mais parfois, il bugue complètement :
La 3ème baie de la rando est celle dite des Amoureux :
L’ancien phare indiqué par les panneaux sur la randonnée ressemble à un gag : un escalier monte sur une cabane en béton avec une cage où il devait y avoir une … bougie ? Le phare le plus dérisoire que nous n’ayons jamais vu.
Nous enchaînons avec une rando de 1h30 permettant de voir la faille bleue d’en haut. De quoi s’agit-il ? D’un phénomène rare : depuis la passe dans le reef, une faille profonde de plus de 30 mètres donc de couleur bleu foncé serpentent dans le platier turquoise très peu profond. Sur la photo vue d’avion, c’est très spectaculaire. Depuis le sommet de la colline, un jour de pluie, c’est moins spectaculaire, surtout en photo, mais on vous la met quand même pour que vous puissiez au moins mesurer les dimensions énormes du lagon de Nouvelle Calédonie : l’un des plus grands de la planète avec plus de 1000 km de reef
Nous repartons sur le sentier d’en face découvrir un étang où quelques cormorans se font sécher :
Au retour, nous tombons sur un … dindon sauvage étonnant qui nous joue un second épisode de » l’Amour est dans le pré » avec une parade destinée à 4 ou 5 femelles.
Une immense hutte traditionnelle marque l’entrée du domaine de Deva (cf. ci-dessous) :
Les troncs de pins colonnaires de la charpente circulaire sont fixés entre eux par des cordes, et la fixation est très solide, nous l’avons testée :
Infos pratiques : Tout ce qui est décrit ci-dessus se situe dans, ou à proximité de la zone appelée Deva autour de la plage de Poé, à une quinzaine de km de Bourail. Elle est gérée par la Province du Sud et les sentiers sont parfaitement aménagés et indiqués. Il y a même un hôtel Sheraton auquel tout le monde à le droit d’accéder. L’immense hall d’accueil vaut le détour, mais la plage n’est pas extraordinaire, comme beaucoup de celles de l’île centrale.