Ce que nous avons adoré : ¤ Les Vietnamiens : s’ils n’ont pas le sens de l’accueil et une joie de vivre aussi poussés que les Népalais ou les Polynésiens rencontrés lors des précédentes saisons de notre Tour Du Monde, ils sont accueillants, toujours prêts à rendre service, et très respectueux. C’est un pays où l’on se sent bien et en toute confiance. Nous avons même été plutôt surpris d’être si bien reçus en tant que Français. Malgré la colonisation, la guerre d’Indochine, Dien Bien Phu etc. le sourire ne tombe pas lorsque vous annoncez votre nationalité (nous avons connu cela en Ontario parce que là-bas être français, c’est être Québécois et qu’au Canada anglophone, on n’aime pas trop les Québécois)
Un point de vigilance : comme dans toute l’Asie, si quelqu’un ne vous comprend pas, il ne vous le dira pas, et fera comme s’il avait compris. Pensez-y chaque fois que quelqu’un ne parle pas très bien Anglais. Car cela peut être gênant lorsque vous commandez un plat et que l’on vous en amène un autre. Encore plus gênant, s’il s’agit d’un taxi par exemple, et que vous lui donnez RdV le lendemain matin tôt pour qu’il vous amène à l’aéroport, comme cela nous est arrivé.
¤ Les incroyables paysages de la baie d’Halong maritime (en partant de Cat Ba et non d’Halong pour éviter la foule) et terrestre (autour de Tam Coc).
¤ La propreté : Même après le passage du typhon Yagi, les trottoirs et les rues sont rapidement redevenus propres.
¤ La nourriture : sans atteindre la richesse culinaire de la Thaïlande, la cuisine vietnamienne nous a régalés. Les nems bien entendus, mais également les soupes, ou encore les plats à base de crevettes, de coco, de fruits. Nous avons trouvé également d’excellents restaurants Indiens.
¤ Le Da Cau : le sport national ici, après peut-être le karaoké. Il consiste à se renvoyer un volant le plus longtemps possible sans qu’il tombe à terre. On peut le rattraper avec toutes les parties du corps possibles sauf les bras et les mains : pieds, torse, tête… Les virtuoses sont très spectaculaires et smashent avec les pieds par-dessus le filet en compétition.
Ce que nous avons moins aimé : ¤ Plus de 30 millions de scooters au Vietnam ! La première chose qui frappe en pénétrant dans la vieille ville de Hanoï, c’est l’omniprésence des scooters. Le scooter est Roi en Asie, ici, il est Empereur. Le piéton à Hanoï n’est qu’un être vivant en sursis. Non seulement le malheureux n’existe pas, puisque s’applique ici comme dans de nombreux pays la loi N°1 : « C’est le plus gros qui a raison« . Mais ici s’ajoutent 2 règles supplémentaires qui font du piéton le dernier des parias de la rue.
Règle N°2 : « Tout scooter qui klaxonne acquiert de ce fait la priorité« . Ceci a pour conséquence un concert permanent de klaxons qui rend les chambres donnant sur la rue invivables en centre-ville. Compte-tenu de leur infériorité numérique, les voitures n’ont pas toujours le dessus, exception notable à la règle N°1. infériorité numérique massive.
Règle N°3 : « Les trottoirs sont consacrés aux stationnements des scooters. » Les piétons y sont exceptionnellement tolérés s’ils sont à l’arrêt : s’ils discutent, boivent un coup où jouent aux dames locales. Tout piéton qui
marche est prié d’avancer sur la route avec les autres véhicules en déplacement comme lui. De toute façon, il n’a pas le choix, il ne reste plus de place pour circuler sur les trottoirs du centre-ville. En dehors du centre d’Hanoï, les voitures et bus reprennent un peu le dessus. Mais ils utilisent aussi leur klaxons comme les scooters, autrement dit tout le temps, juste pour dire »Poussez-vous j’arrive »
¤ Nous n’avons pas non plus vraiment été fans des karaokés dont les Vietnamiens raffolent tant. Il y en a partout, même quand vous ne vous y attendez pas, lorsque vous aviez réservé dans un hôtel tranquille par exemple, et que vous alliez juste vous installer pour vous relaxer un peu. Les voix sont poussées à fond, beaucoup trop aigues pour des oreilles occidentales non acclimatées, et les fausses notes volent en escadrilles, aidées par l’absorption d’alcool. Nous sommes à des années lumières de ‘The Voice’. Nous y avons eu droit tous les soirs (avec même une séance supplémentaire en matinée) sauf à Hanoï. Il s’agit souvent de bar à karaoké, mais c’est aussi parfois une famille qui s’installe sur son pas de porte et arrose tout le monde à 500m à la ronde. Le karaoké semble ici exclu de la notion de tapage nocturne.
¤ Par ailleurs, ne vous attendez pas à connaître à Hanoï des visites culturelles ébouriffantes. Le seul monument mis en valeur, protégé comme dix châteaux de Versailles, c’est le mausolée d’Ho-Chi-Minh. Le centre de la ville consiste en une immense place au bord de laquelle trône l’édifice? Cela ne vous rappellerait-il pas le mausolée de Lénine sur la Place Rouge ?
En face, derrière d’immenses drapeaux lumineux du pays et du Parti Communiste, se situe l’assemblée Nationale, ainsi que l’Arc de Triomphe. Nous n’avons pas en revanche entendu de propagande du parti par haut-parleurs comme l’avaient vécu nos amis Herve et Fanfan il y a quelques années.
Tout Tout cet espace est interdit si vous n’avez pas les bras et jambes couverts. Nous n’avons rien contre ce Monsieur considéré comme le héros de l’indépendance Vietnamienne. Mais un culte de la personnalité de ce niveau-là, çà sent à plein nez la bonne vieille propagande d’inspiration soviétique permettant de faire passer la pilule de la dictature du Parti Communiste. Parti Communiste dont, étonnamment, la politique actuelle ferait fantasmer plus d’un capitaliste ultra-libéral du monde occidental. Le comble, c’est que ce pauvre Ho-Chi-Minh doit se retourner dans son mausolée de voir ainsi ses dernières volontés bafouées : il souhaitait être incinéré…
Ce qui nous a étonnés : ¤ Le courage et le travail acharné des Vietnamiens : nous avons débarqué au Vietnam quelques jours après le passage du typhon dévastateur, Yagi. Tous les Vietnamiens s’échinaient à reconstruire , 24h/24h.
¤ Le système D des Vietnamiens : dans toute l’Asie, la débrouille, la solidarité, le système D font partie de la culture. Mais jamais, nous n’avions encore rencontré une voiture au fond d’un magasin de vêtements. Pour sortir son véhicule, le commerçant déplace tous les rayons situés devant.
Infos Pratiques :
– Comment retirer du liquide sans frais au Vietnam : Si vous êtes les heureux propriétaires d’une carte Revolut, N26, ou BoursoBank, vous ne paierez à l’étranger aucune commission à votre banque à chaque retrait ou à chaque achat en magasin (pendant que la plupart des autres banques se gavent à chaque transaction). Cela reste valable au Vietnam bien entendu, mais les banques Vietnamiennes prennent de leur côté une commission à chaque achat (3%) et à chaque retrait (commission variable qui peut être importante)… sauf dans les distributeurs ATM des banques suivantes : Eximbank, TP Bank (violet), VP Bank, Shinsan (bleu), Viet Bank Pay, Saigon B, BBVA, Bao Viet.
On dirait le shortcut de Canggu 🚗