Et il est OU, le VOLCAN IRAZU ?

30 Novembre 2025 :  ce matin, çà ne rigole pas. Réveil 4h30 pour pouvoir monter sur la colline aux premières lueurs ce que donnent les nuages. Car nous voulons monter au sommet du volcan Irazú, le plus élevé du  pays avec ses 3342m (en rouge sur la carte, comme son voisin le Turrialba). La difficulté ne réside pas dans l’ascension puisque, cas unique au monde à notre connaissance chez les volcans en activité, une route arrive au sommet. Le challenge réside dans la météo très humide. Il pleut énormément depuis notre arrivée (10 jours), et tous les sommets sont ici des aimants à nuages. Le seul mince espoir de voir le volcan dégagé consiste à y être le matin très tôt, avant que la condensation ne prenne le dessus. Voila  pourquoi  nous grimpons à 5h15 sur une colline pour voir si le volcan est dégagé. Il l’est !!!! Nous fonçons donc aussitôt (le dimanche est la seule journée où les camions nous offrent une relative tranquillité car les ports ne travaillent pas ce jour-là), vers le sommet de l’Irazu en suivant les conseils précieux d’Alfonso notre hôte pour prendre la combinaison de routes les plus rapides et les moins défoncées. Notre second challenge consiste à prendre les billets d’entrée au Parc du Volcan. Car ils ne sont délivrés que par internet, et ne sont valables qu’une journée. Nous avons donc attendus d’être de monter. Reste à trouver du signal rapidement car il ne reste des places que pour 8h (le  mieux car le plus tôt, c’est l’ouverture). Nous y arrivons finalement en nous y prenant à trois fois pour cause de signal et site déficients.

Les derniers 25 km qui montent au volcan sont en parfait état et les vues superbes. On se croirait de nouveau en Suisse comme dans la Pequeña Helvetia, près du volcan Arenal.

Mais la mer de nuages que nous venons de traverser s’élève vers le sommet :

Nous arrivons finalement à 7h45 au sommet encore dégagé. Mais les portes du Parc n’ouvrent qu’à 8h. Juste le temps pour les nuages d’atteindre le sommet. Et quand nous y arrivons, cela donne :

Nous devinons vaguement le cratère principal :

Au bout d’une demi-heure dans la purée de pois, le vent se lève. Et avec lui l’effet de foehn qui dégage la partie sous le vent. Comme nous sommes côté opposé au vent, là où les nuages se dissipent, alors comme par miracle, nous commençons à y voir quelque chose :

…jusqu’à nous offrir de superbes vues sur la Playa Hermosa (pas vraiment belle, et pas vraiment une plage non plus)…

… le cratère Haya…

… et le cratère principal :

Pour comprendre comment s’organise le site, il faut monter au point le plus haut pour une belle vue générale.  On y comprend qu’une  immense caldeira englobe les 3 cratères secondaires que nous venons de voir.

Avec notre drone virtuel, la compréhension du site est encore plus évidente et spectaculaire. En arrière-plan fume le frère d’ l’Irazu : le Turrialba. Au premier plan, on distingue clairement la grande caldeira presque circulaire qui abrite les 3 cratères secondaires : côté droit, la Playa Hermosa, la plus élevée,  au fond le cratère de La Haya, et à gauche, le cratère principal avec sa belle lagune bleue. Elle s’est hélas vidée en 2019 par le fond et ne s’est pas reconstituée depuis. Et pourtant, de l’eau, il en tombe plusieurs mètres par an. La fuite doit être trop importante.

 

 

 

 

 

 

 

N’oublions pas que ce volcan demeure toujours actif. Il s’est rendu célèbre avec la destruction en 1723 de la ville de Cartago, l’ancienne capitale. Puis en 1963, il surpris lors de sa visite, le Président Américain JFK par une éruption qui durera 2 ans. L’Irazu paralysa alors le pays sous ses cendres, car la capitale et la vallée cœur de l’activité économique du Costa Rica se situent à une cinquantaine de kilomètres seulement.

 

A la descente, nous avons tout le loisir de profiter de la végétation comme de ces immenses plantes aux immenses feuilles :

  

Au final, nous aurons vu les cratères de cet immense volcan, mais jamais sa silhouette. Sauf, si vous vous en rappelez, depuis Tortuguero, où nous aurons vécu notre seul jour sans pluie de tout notre séjour au Costa Rica. Il est où l’Irazú, il est où ?

Infos pratiques : La règle d’or pour espérer voir le volcan dans les meilleures conditions, tous les Ticos (Costaricains) vous le confirmeront : y aller tôt le matin.  Les portes du Parc ouvrent à 8h, au sommet, à quelques centaines de mètres des cratères. Vous devrez impérativement avoir payé vos places par internet auparavant sur le site sinac.com des parc Nationaux. AUCUNE PLACE n’est délivrée à l’entrée. Votre compte, une fois créé, vous resservira pour la plupart des autres Parcs Nationaux. Le nombre de places est limité par tranche de une heure, mais le site est bien fat : il est possible le nombre de places disponibles.

Inutile d’aller aussi loin qu’Orosi pour monter au Volcan Irazú comme le conseille Le Routard et d’autres guides. Il existe entre Tres Equis, Turrialba et Paraiso, des adresses dans la nature plus proches et plus agréables. Car aller à jusqu’à Orosi pour ses thermes ne vaut pas le coup.

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