En chine cohabitent 56 ethnies. L’une d’entre elles domine largement les autres en nombre et dans la gouvernance du pays : les Han qui représentent près de 92% de la population. Les 55 autres ethnies se répartissent les 8% restant. Après avoir été longtemps étouffées par l’ethnie dominante, les autres ethnies désignées sous le terme de minorités sont devenues un centre d’intérêt quand le gouvernement a compris le potentiel touristique qu’elles véhiculaient. Car contrairement au Han, les minorités sont restées très attachées à leur identité et à leurs traditions (costumes, croyances, rituels…). L’une d’entre elles, les Bulang qui vivent au Sud-Ouest de la Chine, près de la frontière Birmane, perpétuent des rites amoureux bien sympathiques.
Lorsqu’ils atteignent l’âge de 15-16 ans, les jeunes gens teignent leurs dents avec un bois sombre. Cet acte qui en occident vouerait à l’échec toute tentative de séduction, autorise les jeunes Bulang à commencer à parler d’amour.
Après la tombée de la nuit des petits groupes de garçons vont chez les jeunes filles. Autour du feu pour parler avec eux, ils jouent des instruments de musique, chantent et dansent. Quand un garçon et une fille se plaisent, ils commencent un dialogue en chanson, qui leur permet de se poser différentes questions et de se répondre. Si le rapprochement continue à évoluer favorablement, le reste du groupe de garçons ne voyant plus aucun intérêt à s’attarder s’éclipse alors pour aller visiter d’autres maisons, laissant le couple continuer à chanter. Lorsque les deux amoureux sont d’accord pour s’engager dans un mariage, la jeune fille annonce alors la bonne nouvelle en portant des fleurs blanches dans les cheveux.
So romantic !