Départ avec un couple Allemand rencontré 
chez Helder pour la vallée de Xoxo (prononcer à peu près Chocho). Un aluger n dépose au bout de la nouvelle route goudronnée de Ribeira da Torre. Route pavée au pied du spectaculaire Pico puis le chemin se divise au village haut. Magnifique sentier remontant la rivière entre les cannes, bananiers, papayers, fruits à pain, manguiers, dragonniers (plus rares les 2 derniers). Canaux d’irrigation toujours en fonctionnement. Fleurs de bananes rouges ramassées par muse. Les jeunes Allemands montent plus rapidement et nous larguent. Nous les apercevons tout en haut, là où il n’y a plus d’arbres, sous la chaleur (pas un nuage aujourd’hui), Et Julia fera d’ailleurs un malaise comme elle nous le confiera quand on les retrouvera chez Helder. Nous nous prenons mutuellement en photo de loin sans le savoir et les échangerons ensuite au retour.
De notre côté, nous bifurquons avant la monstrueuse série d’escaliers. Mais le chemin n’est pas facile, ni très visible (nous ne verrons pas un touriste de la journée à part nos amis Allemands) et la chaleur ne sied pas à Joëlle dont la pression intérieure augmente dangereusement. Mais elle a la bonne idée de se mettre à transpirer ce qui va éviter l’explosion en arrivant au village… où nous découvrons une vue grandiose. Encore un cirque fabuleux avec des cultures en terrasses vertigineuses parsemées de petites maisons en paille.
Avec des dizaines de kilomètres de chemins pavés et de canaux d’irrigation, avec d’innombrables murs de soutènement dans des endroits pas possibles, avec tous les murs soutenant les cultures en terrasses abruptes, les habitants de Santo Antao se sont inévitablement inspirés des travaux d’Hercule. Sans aucune aide mécanique, ils ont réalisé au fil des siècles et réalisent toujours dans les nombreux secteurs inacessibles aux engins, des prouesses techniques et humaines colossales.
Pique-nique avec excellents beignets goût accra et gâteaux coco, à coté de l’école d’où sont sortis les gamins en tenue toujours aussi accueillants. mais on a oublié la bouteille d’eau en haut au village !! Trop raide pour remonter, nous essaierons de nous désaltérer tout en bas, nous avons repéré quelques maisons.
Bassin avec des Guppies. Nous retrouvons la route
goudronnée à Chocho. Arbre racine impressionnant sur le bord.
Nous réussissons à attraper la seule voiture du haut de la vallée en aluger, pile au moment où Joëlle aperçoit ce qui semble être un bar sous une paillote. Trop tard, il vaut mieux ravaler notre salive que de dévaler la route à pied jusqu’à à Ribeira Grande. Soif ou ampoules, il faut savoir choisir. Encore une dure journée…