18 mai 2019 : A l’Ouest D’Agia Galini, une formation rocheuse peu connue nous intéresse : Triopetras. Pour y aller depuis le côté Ouest, nous empruntons de minuscules routes aussi tortueuses que désertes et le GPS finit par nous amener dans une impasse perdue. alors qu’un couple nous suit en scooter. Ils nous demandent où on va et nous idiquent de les suivre. Pendant une demi-heure ils vont nous guider avec grande attention. On s’aperçoit que le conducteur coupe son moteur à chaque descente pour économiser l’essence : elle est tellement chère ici par rapport au revenu moyen de la population (moins de 700 € contre plus de 1400 € en France). Ils nous quittent quelques km avant Triopetras, non sans nous avoir indiqué avec soin comment y arriver en finissant par une piste.
Et la plage est immense. Tiens au fait, vous parvenez à y retrouver Joëlle, vous ?
Elle est allongée à quelques mètres de la mer, au niveau du premier tiers de la photo en partant du bas.
A Agia Galini, Les ATM poussent dans la nature. On vous disait que la biodiversité est ici au top, mais à ce point-là… 
Direction la plaine de la Messara encensée dans les guides. Il vont devoir vite s’actualiser, car la plaine est en train de devenir une mer de plastique comme autour d’Almeria en Espagne. Les serres fleurissent de partout :
Du coup, nous allons plutôt remonter le temps jusqu’à l’époque de domination de la civilisation Minoenne. Et aujourdh’ui, c’est la Journée Internationale des Musées qui se traduit en France par la Nuit des Musées. En Grèce, rien la nuit, mais gratuit le jour.
On commence par Phaestos (ou Phaistos selon les moments), dont le site est souvent comparé à Knossos. Certes l’environnement est sympa avec le Mont Ida enneigé en fond, mais il ne reste pas grand-chose debout hélas et difficile de se faire une idée de cette civilisation si avancée deux millénaires avant J.C. Et ce n’est surement pas avec les rares reconstitutions du palais aussi gracieuses que des bâtiments de l’administration soviétique que l’on va pouvoir s’en faire une idée. La finesse des vases retrouvés ici et les reconstitutions de Knossos (même si elles peuvent être critiquées) portent à penser que les façades devaient être autrement plus décorées.
Matala, superbe plage voisine de Phaesto, avec en fond, les montagnes enneigées que nous traverserons pour aller aux gorges de Samaria :
Dans la falaise de droite, des dizaines de grottes ont servi de tombeaux puis de logements pour les hippies dans les années 70 :
Site de Gortyne, autre cité Minoenne, qui a été ensuite investie par Romains, et ce sont les ruines de cette cité que l’on découvre aujourd’hui.
Elle abrite sur les murs des coursives du petit théâtre romain un texte étrange : ce sont les textes de loi qui régissaient la cité. Par exemple un viol entrainait le paiement d’une amende, avec réduction de 50% pour un(e) esclave. La contravention pour adultère était doublée s’il était commis au domicile conjugal. Bref, en étant riche, on pouvait tout se permettre… Maintenant regardez bien de plus près : le texte est écrit de gauche à droite, puis la ligne du dessous de droite à gauche puis de gauche à droite…etc.. c’est du boustrophédon qui signifie »comme le bœuf trace le sillon ».
Infos pratiques : A Aglia Galini : Repas excellent au Stochos sur la plage : serveuse déchainée qui sert des vitamines (Raki à 50°) à tour de bras, et nous fait l’addition sur la nappe. Heureusement qu’on n’avait pas besoin de la facture.
Hébergement au » Antigoni Hotel », sympa, avec d’excellents desserts maison offerts par la patronne. La vue mer, c’est par-dessus les ballons chauffe-eau, mais belle vue sur la montagne enneigée.
Que dire de plus que les autres fois ?
C’est toujours aussi bluffant
Je mettrais la note 10… Bof… Je ne suis pas fier…