30 septembre au 2 Octobre 2019 : A force de voir vivre les animaux en totale liberté, naturellement, nous avons fini par assister à des épisodes de leur vie amoureuse. Nous ne soupçonnions pas toutefois des ébats aussi inattendus, aussi expéditifs qu’intenses.
Commençons par le manège surprenant de ces babouins : un mâle et une femelle semblent faire affaire ensemble lorsqu’une seconde femelle s’approche, disons plutôt s’impose. Elle promène de façon ostentatoire son postérieur rose surgonflé sous le nez du jeune mâle. Brusquement, la première femelle s’enfuit et la surexcitée se met à entreprendre le petit mâle. Devant l’absence de réaction de ce dernier, elle se met à l’épouiller. Et cela semble mieux convenir au petit mâle qui, du coup ,consent à escalader la femelle.
L’affaire dure quelques secondes et aussitôt terminé, la chasse aux poux reprend quelques minutes… jusqu’à ce que le mâle réenclenche une escalade… et ainsi de suite… ainsi de suite… Nous sommes désolés, mais nous ne pouvons pas vous dire si ce manège a duré toute la journée, nous avons craqué avant, le scénario manquant de suspense. Mais quelle santé ! Les animaux du Parc Kruger pètent la forme, c’est rassurant. Et quand on les voit vivre ainsi, quand on réalise à quel point ces primates sont proches des humains (à moins que ce ne soit l’inverse), on se dit que peut-être nous devrions accorder plus de temps à la recherche de poux dans les couples.
Et chez les préférées de Joëlle, comment cela se passe-t-il ? De manière délicieuse : les amoureux se frottent d’abord tendrement le cou, et çà prend déjà un bon moment vu la longueur. Puis les cous s’enlacent, voire de notre point de vue d’humain s’entortillent, mais le terme manque de romantisme. Vous noterez qu’une troisième girafe observe la scène sans la moindre pudeur, comme nous d’ailleurs.
Puis au bout de quelques minutes de ces tendres préliminaires, d’un coup, sans crier gare, hop là, vite fait bien fait, crac boum hue ! Le temps de le dire et c’est fini. Même le babouin est battu sur le fil. 4 secondes et 32 dixièmes ! Pas mieux. Au delà de l’exploit sportif qui mérite d’être salué, on peut s’interroger sur la brièveté du moment qui nous a laissé pantois.
Forcément, avec un cou beaucoup plus court, le waterbuck est beaucoup moins romantique que la girafe. Le mâle, qui a âprement bataillé contre les autres mâles pour cela, dispose d’un harem d’une petite dizaine de femelles.
Ceci explique peut-être qu’il squeeze totalement tous les préliminaires. Plus aucune séduction, on est dans la domination pure. Il se place derrière la femelle, discrètement, l’air de rien. Puis un furtif reniflage du postérieur féminin et hop !
Bon là, il y est peut être allé un peu fort, car la femelle tente vivement de décliner l’offre. Et le mâle, même pas dépité : il n’y a qu’à retenter avec une autre moins tatillonne…
Nous avons assisté à d’autres scènes similaires, notamment chez les hippopotames, mais vous l’avez compris, il faut être très vif pour dégainer l’appareil photo à temps. Promis, on va s’entraîner pour les prochaines fois…
Infos Pratiques : Vous allez être déçus, çà n’a pas de rapport direct avec le sujet précédent. Juste pour vous dire d’être vigilants lorsqu’il y a des buissons ou des
arbres sur le côté de la route. Un kudu a surgi pour traverser juste devant notre voiture. On l’a évité de justesse. Et c’est gros, un kudu. A Kruger, la route est aux animaux… pour notre plus grand bonheur d’ailleurs, si l’on est prévenu. Ils agissent comme si les voitures n’existaient pas et traversent tranquilles.
Et même les arbres s’y mettent aussi :