BALEINES, TORTUES, LIONS de MER, PELICANS – Los ORGANOS

20 octobre : Dès notre arrivée à Los Organos, nous avons senti l’intense grouillement de la vie animale. Les côtes du Pérou (et du Chili) sont probablement les plus poissonneuses de la planète. grâce au courant de Humbolt qui remonte un maximum de plancton depuis l’Antarctique. Le pays se retrouve le second producteur mondial juste devancé par la Chine.

On ne peut d’entrée manquer les pélicans : leur barre HLM à eux, c’est le toit de la digue du port. Certains ont le bec très coloré.

Photo de droite : un concierge très classe, en costume sombre, surveille les habitants de la résidence HLM. Il n’a pas trop de boulot car les pélicans, lorsqu’il n’y a pas de lutte pour les poissons délaissés par les pêcheurs, sont très pacifiques. Les otaries, autre espèce qui se pressent les uns sur les autres en colonies denses sont bien plus chamailleuses.

 

Une fois en bateau, nous découvrons deux étrangetés : en plein Pacifique, au milieu de nulle part, 2 pêcheurs affairés sur une table en bois d’aire d’autoroute. Mais celle-ci flotte.  2 km plus loin, une plate forme anciennement pétrolière, actuellement animalière. Au dernier étage, les pélicans bien sûr. Au rez-de-chaussée, quelques lions de mer se prélassent, ce qui semble représenter l’essentiel de leur activité. .

 

 

C’est maintenant le tour des baleines ou plutôt de la baleine : nous n’en verrons qu’une (fin de la saison ?) mais à 3 reprises. C’est un mâle qui retourne vers l’Antarctique au sud. Une fois aperçu lors de sa remontée à la surface, il suffit de continuer à sa vitesse dans la même direction, et il va réapparaître une dizaine de minutes plus tard  pour respirer : cela ne dure que quelques dizaines de secondes mais le spectacle est impressionnant lorsque le cétacé sort de l’eau son corps puis sa queue pour plonger dans les profondeurs.

 

Puis c’est le tour des tortues : elles abondent tout près de la côte. Nous craignions cette dernière partie car les organisateurs  les nourrissent  pour les faire approcher. Mais surtout, les passagers peuvent nager au milieu et ne se gênent pas pour les toucher. En fait s’est beaucoup mieux passé que prévu : tout d’abord, ils ne les nourrissent pas vraiment mais les attirent avec un bout de lard au bout d’une ficelle. Ensuite et surtout, aussi stupéfiant que cela puisse paraître, les Péruviens (nous étions encore les seuls gringos du bateau) ne s’intéressent pas vraiment aux tortues. Ce qui les préoccupe surtout, c’est de ne pas couler (très peu savent nager), et de prendre LA photo avec la tortue. Moralité, nous qui n’avions pas souhaité nous mettre à l’eau, autant pour raisons éthiques que frigorifiques, nous avons profité pleinement des tortues nageant autour du bateau comme jamais nous n’avions pu le faire en plongée autour du monde, car elles ont tendance à fuir (sauf à Turtle City à Labuan Bajo – Indonésie – mais pas de photos suite à panne de Go-Pro).

On dit « Je te rembourserai lorsque les poules auront des dents ». Mais peut-on dire de même, « lorsque les tortues auront des dents » ? C’est plus risqué. Car si aucune des espèces de tortues marines ou terrestres ne possède de véritables dents indépendantes et en émail, certaines espèces marines possèdent bien des formes dentelées faisant office de dent, à vous dissuader d’y mettre les doigts. La preuve :

Au retour vers l’agréable plage de Los Organos, un lion de mer commence à être dépecé par les charognards locaux (ci-dessous).

Infos pratiques : pas mal d’agences proposent différents packages pour voir les baleines et les tortues.  Le tarif se négocie entre 100 et 120 Soles (25 à 30 €, infiniment moins que ce que nous avons connu en Australie (cf. Hervey Bay), mais l’expérience était d’une autre qualité. Nous ne saurions véritablement vous en conseiller un. Nous avons choisi celui qui nous inspirait le plus confiance en acceptant de nous faire payer qu’au retour si l’on avait vu les baleines. C’était en effet le moment où les cétacés retournaient vers l’Antarctique avec les baleineaux nouveau-nés. Nous ne savions donc pas si les baleines étaient encore vraiment là. Mais c’était service minimum pour tout : partis en retard, rentrés en avance pour attendre 1h30 le véhicule de retour.

Chaque opérateur possède son circuit. Tous viennent vous prendre en navette à votre hôtel vers 6h du matin (en fin de matinée le vent se lève et la mer s’agite pas mal), la plupart vous véhicule jusqu’à Los Organos, puis vous verrez les lions de mer sur la plateforme pétrolière, les baleines et les tortues. Nous avons rejeté la majorité des agences où les tortues se trouvaient dans un petit carré flottant, et où les gens ne pouvaient qu’être dessus : une grande mascarade à selfies totalement irrespectueuse des animaux.  En fait, nous ne le savions pas, mais vous oui désormais, les tortues sont proches du bord de la plage, et en allant à Los Organos, vous pourrez en profiter au moins aussi bien voire mieux, loin de ce grand cirque de masse.

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