30 juillet au 3 Août 2018 : Nous avions réservé pour nous remettre du road trip plutôt dense en Australie un petit havre de paix pour 4 jours pas loin de l’aéroport pour repartir sur Florès, à Tanjung Benoa sur la presqu’ile de Nusa Dua. Et l’hôtel Pondok Agung, qui appartient à un couple Balino-helvétique, est effectivement un petit paradis. Petitdéjeuner dans le jardin bucolique. Le propriétaire Suisse nous propose gentiment de nous amener à la plage nous baigner à 4,5 km de là. Comme la plage commence juste de l’autre côté de la route, nous ne voulons pas le déranger et nous y allons à pied ? En 2 minutes nous y sommes… et nous comprenons tout de suite pourquoi nous ne pouvons nous baigner sur cette plage de sable blanc : nous tombons non pas sur un nid de Chinois mais sur des fourmilières de Chinois ! Incroyable, nous ne savions pas que cela existait ! La mer est recouverte d’engins à moteurs en tous genres : bateaux, scooters des mers, bouées et parachutes ascensionnels tractés par des bateaux spéciaux… Cà fume, çà pétarade, çà crie, çà se croise dans tous les sens à fond la caisse ! Impossible qu’il n’y ait pas un accident minimum par jour ! Nous avons vu deux bateaux se percuter sous nos yeux, pas de blessés mais cela aurait très bien pu. Sur la plage, jonchée de plastiques et de détritus, des hordes de Chinois vomis par des dizaines de bus sont attablés dans un boucan parvenant parfois même à couvrir le bruit des moteurs sur la mer. Bali mé-con-nais-sable par rapport à celui qu’avait connu Phi, il y a 20 ans ma bonne dame !
Pas étonnant que les Français en saison haute fuient ce grand bazar et se retrouvent au Nord de Bali (Amed…), Lombok ou Florès tellement plus calmes, à la recherche du Bali rustique. Nous louons un scooter et faisons le tour de la presqu’île Sud de Bali. Le temple Uluwatu (phote de gauche) sur sa falaise avec ses macaques chapardeurs. Pas très loin vers le Nord, Uluwatu Beach est un incroyable site de surf : les
vagues sont énormes. Toute la falaise est constellée de restaurants, bars et homestay avec vue totale sur les surfeurs. Ils ne peuvent rentrer que par une trouée entre les falaises qui aboutit à une plage de sable minuscule dans une grotte (photo de droite). Nous poursuivons et encore de l’inattendu : nous n’avions vu çà sur aucun guide ni aucune photo sur internet. Un truc sorti de nulle part au sommet de la partie Sud de l’île de Bali. En atterrissant, nous avions pris cet énorme machin gris bariolé pour des installations radars militaires en béton, un peu comme au milieu de la Ste-Baume. A proximité, il y a une énorme base militaire. C’est donc bien cela. Et puis en approchant, nous découvrons que des ailes immenses dépassent des installations militaires. L’armée de l’air probablement, mais si les militaires se mettent à faire dans l’artistique ! Il y a quelque chose qui cloche… Puis nous tombons sur une immense avenue, bordée de sculptures géantes sur grandes pelouses entretenues avec des grands bassins de nénuphars, sans aucune circulation ni plastique errant : une vison irréelle en Indonésie, surtout en sortant du capharnaüm de l’étroite route surencombrée et surpolluée sur laquelle l’avenue tombe. Au bout, un péage pour un immense parking dans une ancienne carrière de tuf impressionnante d’où l’on découvre le ‘truc’ : une immense statue de Vishnu chevauchant l’oiseau Garuda en cuivre et en bronze. Nous sommes dans le Garuda Vishnu Cultural Park. La statue est bien plus haute que la statue de la liberté… et les balinais n’en sont pas peu fiers ! Certes une grue dépasse derrière car le site n’est pas totalement achevé, mais c’est stupéfiant.