17 au 20 Novembre 2022 : Quand on évoque Copacabana, aussitôt les images affluent : la plage, la danse, et les strings comme au Brésil, à Rio. Pour Nous, Copacabana en Bolivie, pareil mais dans un style un peu différent. D’abord la plage : belle, mais de loin. De près le sable gris et terreux se cache parfois sous des détritus. Le string est à oublier vu la température du lac Titicaca autour des 10°C. Alors peut-être les filles qui dansent ? Et bien oui, nous en avons vu beaucoup !
Il faut vous dire que le Copacabana bolivien est un peu le Lourdes du pays : dans cette bourgade proche de la frontière du Pérou se trouve la belle Basilique Notre-Dame de Copacabana, abritant la célèbre Vierge de la Candelaria, sculptée par le neveu (déjà évangélisé !) du grand empereur Inca Tupac Yupanqui. Elle est devenue la ‘Reine de la Nation’ en Bolivie.
Tous les WE, des automobiles de tout le pays et même des pays voisins, viennent ici se faire baptiser avec force pétales fleurs, mousseux et eau bénite directement dispersée avec un plumeau ménager depuis le seau à serpillière par le père de service. Très généreux dans ses aspersions, le curé : dans la foulée, Phi s’en est pris une giclée aussi, appareil photo compris. Tout y passe, des sièges aux pneus, avant la photo obligatoire devant le véhicule. Très important : le capot doit être absolument ouvert : il faut que le moteur tienne le plus longtemps possible !
Puis tout le monde monte au calvaire sur la colline qui domine la ville, et d’où la vue est superbe :
D’accord, mais les filles alors. En fait nous sommes arrivés en pleine fête de la Vierge (mais on pense qu’il y en a très souvent ici, vous devez avoir près d’une chance sur 10 que cela vous arrive aussi). Le défilé promenant la Vierge est un spectacle burlesque, aux rythmes de 2 fanfares différentes, et d’un festival de pétards de gros calibre :
Au début, malgré des défaillances sur le plan technique, on sent une indiscutable bonne volonté chorégraphique, comme les photos ci-dessus le montrent. Puis la chaleur, la fatigue (tout est en pente à Copacabana), et le contenu des canettes des danseuses, dont nous ne sommes pas certain que ce soit du véritable Coca, entraînent un désordre de plus en plus comique :
Les décolletés ne se font plus très catholiques, et certaines danseuses ont le pas chaotique :
Ne trouvez-vous pas que la section rythmique de la fanfare a des airs de Blues Brothers ?
Naturellement, les voitures récemment baptisées participent fièrement au défilé dans une débauche de décors recouvrant parfois tout le pare-brise. Heureusement que Notre-Dame veille :
Pour l’occasion, l’intérieur de la Basilique était tapissé de lys blancs. Une débauche de fleurs hallucinante dans une ville qui ne respire pas l’opulence. Qui plus est, le lys est la fleur préférée de Joëlle. Elle ne sait plus où donner de la narine tellement l’odeur envahit la nef.
Mais ce que nous avons peut-être le plus aimé, car la ville en elle-même n’est pas enthousiasmante, ce sont 2 hôtels rares : le premier est celui où nous avons passé 3 jours pour récupérer un peu de tout notre périple au Pérou. Le Piedra Andina est un havre de paix confortable (douche chaude et bon wifi, plutôt rare à ces prix) dans un style original avec vue superbe sur le lac : 25 € la chambre double avec petit déjeuner. Le meilleur rapport qualité prix de ce voyage avec le Mansion Gutierrez d’Arequipa.
Et le coucher de soleil depuis notre chambre n’était pas mal, même si à l’Isla del Sol on a vu mieux ensuite :
Le second s’appelle Las Olas. Plus cher (62 € la nuit sans petit déjeuner) mais c’est un hôtel unique et exceptionnel. Il nous a échappé car nous recherchons systématiquement ‘avec petit déjeuner’ puisque nous ne mangeons pas le midi en voyage. Nous ne l’avons repéré que sur place car il attire l’attention : Les amateurs de design et d’architecture adoreront.
Hôtel en forme de confiserie, étonnant. La décoration des voitures est incroyable. Quant aux canettes, il y a coca et coca😉😉😉
Tu as raison pour le/la Coca.