20 Mai 2019 : Nos chaussures de randonnées qui ont peu pris l’air jusqu’à présent sont impatientes de découvrir les plus célèbres gorges de Crète : Samaria. Une quinzaine de kilomètres sur 1200 m de descente. En fin de post, vous trouverez toutes les infos importantes pour organiser la randonnée.
Départ en bus de Chania à 7h45. 1h 10 de bus par route toute neuve (crédits européens) qui monte à 1200 m d’altitude, toute proche des sommets enneigés que l’on aperçevait depuis Chania. Départ à 9h depuis l’entrée haute du Parc National. On se croirait en Corse sur le GR 20 par les paysages et les odeurs.
D’autant plus que l’emblème du Parc National est la chèvre Kri-Kri sauvage qui a des allures de mouflon au régime Crétois. On règle les 5 €/p d’entrée avec plaisir car les aménagements sont bien faits et ce sera le cas tout le long du parcours. Au départ, grande descente raide en lacets très bien aménagée jusqu’à la rivière. On en profite pour doubler tous les petits groupes partis avant nous qui ont dormi à Omalos, et avoir une avance définitive par rapport aux tour operateurs qui vont bientôt démarrer. Et çà va marcher sui on peut dire super : nous ferons ensuite toute la descente tranquille, quasiment seuls sauf à la fin, après les portes de fer où nous croiserons ceux qui remontent depuis l’entrée basse du Parc.
Une fois la rivière atteinte, nous n’allons pas arrêter de la traverser tout le long, 30 fois peut-être, on a abandonné le comptage. Sachant que Jöelle tombe dans l’eau régulièrement en passant les gués, combien de fois a-t-elle noyé ses chaussures ?
A peu près à la moitié des 13 km du parcours dans le Parc, apparait Samaria, un tout petit hameau abandonné mais réaménagé en partie supérieure de manière sympathique avec tables et fontaine, idéal pour une bonne pause. Il y a même une infirmerie.
En parlant d’infirmerie, on en profite pour évoquer la sécurité ‘ Greek Style’ dans les gorges (Zaza ne regarde pas, saute à la page suivante): la prévention contre l’incendie est bien prise en compte le long du parcours peuplé de pins qui constitueraient une belle souricière en cas de feu. Des sentiers d’évacuations sont prévus tout le long ainsi que des prises d’eau pour les lances. Mais les caisses rouges posées tout le long sont toutes vides.
Pour les chutes de pierres, la méthode adoptée est beaucoup plus simple :
Mais pourquoi n’y avait-on pas pensé plus tôt ? Il suffit de marcher vite… Quand on pense aux millions dépensés pour installer des grillages anti chutes de pierres ! Le bruit court, qu’en cas d’accident grave, des radars vont être installés pour que les autorités puissent prouver que le randonneur ne circulait pas assez vite…
Une autre méthode a été testée pour les gros rochers …
… que les touristes nous ayant précédés ont pris avec humour, en l’imitant à leur façon :
Nous prenons quand même le temps de photographier de surprenantes plantes de la même famille que les arums, les petits dragons.
On aimerait bien voir les ‘ grands dragons ‘, car certains sont déjà presque aussi hauts que nous. Ils nous rappellent l’arum titan, la plus grande inflorescence du monde (3 m) que nous avions vue à Sumatra mais pas en fleurs, en allant voir les plus grandes fleurs du monde, les Rafflesia, qui elles étaient en fleurs (c’est par ici)
Un à deux kilomètres ensuite, les gorges commencent à se rétrécir. Très beau passage où l’on marche sur les pierres sur le côté au ras de l’eau. 2 immenses sortes de cheminées au-dessus de nos têtes.
Puis on arrive aux portes de fer : 3 m de large pour 300 m de haut.
La sortie du Parc n’est plus très loin et les traversées de rivières deviennent de plus en plus confortables pour finir carrément en pont. Nous aurons mis 5h de 9h à 14h de porte à porte, cool, en ayant juste speedé au départ pour doubler quelques petits groupes et nous retrouver tranquilles ensuite. 500 m après la sortie du Parc (où il faut rendre son ticket d’entrée), il reste moins de 2 km pour rejoindre le port d’Aglia Roumelli, que vous pourrez même faire en mini bus pour 2 €. Mais on est toujours en forme après une glace et un jus d’orange fraîches. Baignade possible à l’arrivée sur la plage de sable au-delà du quai.
La balade d’une heure en ferry est super agréable par un bel éclairage couchant.
Au passage, la vieille église d’Agios Pavlos, bien esseulée sur sa côté mais très cartepostalophile.
Arrêt au charmant petit port de Loutro après l’apparition furtive de la plage de Marmara veillant sur la sortie des photogéniques gorges d’Aradena.
Débarquement à Chora Skafion et dernier raidillon pour atteindre les bus qui attendent les derniers essoufflés avant de démarrer pour Chania. Arrivée à Chania 20h15
Infos pratiques : Les gorges constituent le cœur d’un Parc National : 2 entrées uniquement. La première par le haut à 1200 m d’altitude, juste après le village d’Omalos, à Xyloskalo exactement. Le second accès est à 2 km d’Agia Roumelli qui ne s’atteint que par bateau depuis Chora Sfakion l’Est à ou Sougia à l’Ouest. 3 façons de visiter les gorges :
1- La plus light, que nous conseillons aux non sportifs : Partir du bas en prenant le bateau de Chora Skafion jusqu’à Agia Roumelli, puis 2 km à pied ou mini-bus jusqu’à l’entrée basse au Sud du Parc puis 2km environ jusqu’aux Portes de Fer et retour. Le parcours monte peu et il est bien aménagé. On peut pousser plus loin, il y a encore de très beaux passages jusqu’à une première aire de repos avec WC, tables et fontaine voire encore plus loin jusqu’au hameau de Samaria (WC, tables, infirmerie et fontaine). Il y aura toutefois plusieurs traversées de rivière sur gros cailloux, mais ils sont bien stables.
2- L’intermédiaire, la grande classique : Les 13 km de l’entrée haute au Nord jusqu’à l’entrée basse au Sud du Parc. 1200 m de descente, raide au début mais bien aménagée puis plus cool, avec simplement de nombreuses traversées de rivière sur de gros cailloux bien calés. Plusieurs WC et fontaines d’eau potable le long du parcours. Comme vous n’allez pas remonter ensuite les 1200 m, la meilleure formule bien rodée consiste à faire une boucle depuis l’agréable base de Chania (La Canée). Bus public (N°57) depuis la gare routière à 7h45 pour Omalos – Xyloskalo avec une arrivée à 9h avant les bus de tour operators à l’entrée haute au Nord du Parc. En haute saison plus de choix d’horaires avant et après. Vous pouvez si vous préférez partir plus tôt le matin avant tout le monde, dormir à Omalos, sympa avec ses maisons en pierres. Une fois les 13 km de gorges + 2 km jusqu’à parcourus jusqu’à Agia Roumelli, vous prendrez le bateau depuis Agia Roumelli jusqu’à Chora Skafion en longeant de beaux paysages. Le dernier ferry est à 17h30. Vous avez largement le temps, nous sommes arrivés 3h avant, très cool. Ceci dit, rien ne vous empêche de profiter du calme sans voitures d’Agia Roumelli dans un très beau cadre. Les hébergements ont l’air sympa.
Nos chaussures de randonnée se sont largement fait pardonner leur poids dans les bagages car si la descente reste faisable en basket, c’est nettement plus confortable avec, et elles nous ont permis de doubler tout le monde au départ.
Grimpette intéressante vers les ruines qui dominent le hameau ou plage de sable noir + farniente. A Chora Skafion, vers 18h30 vous prendrez un des nombreux bus qui attendent le ferry pour retour vers 20h15 à Chania.
3- La sportive : A l’envers de ce que nous avons fait, de l’entrée basse vers l’entrée haute, soit 1200 m de dénivelé positif. Nous étions tenté par cette version pour être plus tranquilles, mais après analyse, nous avons préféré la classique car c’est une fausse bonne idée : en montant vous croisez tout le monde alors qu’en étant devant le flux nous vous confirmons que vous êtes bien plus tranquilles. Et pour les bus, c’est moins simple questions horaires. D’ailleurs, nous n’avons croisé qu’un couple qui le faisait dans ce sens-là.
Voilà, vous avez vu les e’droits que nous adorons:.old Phoenix juste avant Loutro, Loutro, la gde plage de Sweetwater, ou se trouve le petit restaurant sur le rocher et sfakia ou chora sfakion,
Oui on a suivi tes conseils et on n’a pas regrété 🙂 Merci !