28 Octobre 2019 : Nous quittons presque à regret notre cocon en plein désert du Kalahari pour rejoindre Keetmanshoop, petite bourgade à environ 300 km plein Sud. Les 70 km de piste vers Mariental sont très compréhensifs pour notre petite Toyota Corolla et nous profitons du Kalahari une dernière fois avec quelques animaux épars dont certains hélas comme ce gnou, sont morts de soif dans les nombreux points d’eau totalement asséchés.
Les termites architecte d’ici ont un style radicalement plus rase-motte que ceux rencontrés dans le Nord de la Namibie et dont les œuvres dépassent 3 m de haut. En revanche, les parements sont beaucoup plus travaillés :
Le temps de poser nos bagages à Keetmanshoop une des villes les plus ensoleillées du monde (près de 90%), et nous prenons la piste C17 sur 15 km. Arrivés au Quiver Tree Lodge où se prennent les billets pour la Quiver Tree Forest, on se rend compte que la C17 que l’on vient de quitter a toutes les chances de passer tout près des Quiver trees. Demi-tour avant d’arriver à la réception, et … c’est bien le cas. Nous sommes devant de magnifiques Quiver trees avec une très belle lumière rasante.
Les Quiver trees ou arbres à carquois (les Bushmen les utilisaient pour ranger leur flèches) n’existent plus que dans la région. Ils ont l’allure des dragonniers presque millénaires que nous avions croisés aux Canaries, et qui poussent également sur l’île de Socotra au Yemen (les 3 seuls endroits au monde à notre connaissance où l’on peut voir ce type de plante). Les plus âgés quiver trees sont 3 fois centenaires. Ce ne sont pas des arbres malgré leur nom, mais des plantes arborescentes style Aloe. Leur tronc est recouvert d’écailles très rigides qui réfléchissent super bien la lumière:
Une chaleur excessive empêche la photosynthèse et l’arbre meurt. Avec le réchauffement climatique, les Quiver trees migrent donc vers le Sud. Mais vu leur vitesse de reproduction (1ères fleurs à partir de 20 – 30 ans seulement), il se pourrait qu’ils n’aient pas le temps d’atteindre les zones moins chaudes d’Afrique du Sud avant de disparaître. D’ailleurs l’arbre vient d’être placé sur la liste des dix espèces les plus affectées par le changement climatique, avec le béluga et le manchot empereur.
Nous poursuivons la même piste pour découvrir de beaux tas de cailloux aux formes originales. C’est le ‘Giant’s Playground’ ou ‘Terrain de jeux des Géants’ dont la version officielle est payante (billet commun avec la Quiver Forest).
Infos pratiques : vous l’avez compris, la Quiver Tree Forest est une quasi-arnaque puisque vous pouvez en voir plein de part et d’autres, en poursuivant la C17 après le Quiver Tree Lodge. Idem pour le ‘Giant’s Playground’
Nous avons logé au »Keetmanshoop Self-Catering ». Ce n’est pas le grand luxe ni le grand design, mais il y a tout ce qu’il faut, le boss est super sympa et donne plein d’infos utiles, pour 600 NAD soit moins de 40 €. Et de beaux petits oiseaux viennent se nourrir chez lui :