2 octobre 2022 : Lever 5 h 30 vu la journée chargée qui s’annonce. Nous filons plein Sud à travers des paysages désertiques de vallées dominées par des volcans. Ce désert total est pourtant traversé par une voie ferrée encore en état qui achemine du minerai vers le Chili tout proche.
1er Arrêt : Soudain, à quelques dizaines de mètres de la piste apparaissent des suris. Pas de fôte de frappe, nous verrons des souris aussi 2 heures plus tard. Il s’agit bien de Suris, ou Nandou de Darwin, l’une des 2 seules espèces d’autruches d’Amérique. Nous avions éspéré en voir vers Puno, notamment au Canyon de Tinajani, nous avons plus de chance aujourd’hui. Elles ressemblent énormément à celles que nous avons croisées en Afrique du Sud et au Botswana, en un peu plus petites. Mais elles courent extrêmement vite : celles que nous avons vu détaler devant nous auraient pu doubler notre 4×4 sans souci. Elle doivent atteindre la vitesse d’un puma, mais sur 2 pattes seulement ! L’espèce est protégée car menacée de disparition.
2ème arrêt – Mirador Ollengue : Les volcans sont quasiment tous inactifs dans la région, sauf l’Ollengue, dont la silhouette apparaît de très loin. De nombreux sommets de volcans sont blancs et l’on pense voir de la neige à chaque fois. En fait, c’est le cas pendant l’hiver, de juin à septembre, mais pas à la fin du printemps, en décembre. Il s’agit de cendres volcanique de type sillar, comme nous avons vu à Arequipa.
Au mirador de l’Ollengue, n’hésitez pas à marcher quelques centaines de mètres, de très beaux rochers rouges entourent le site :
Nous croisons plus loin quelques vigognes, toujours un peu farouches, mais tellement fines :
3ème arrêt – Laguna Canapa : En plongeant sur cette lagune, les yeux s’écarquillent progressivement tellement elle est belle : en premier plans les herbes jaunes, puis le rose des flamants, puis l’eau d’un bleu profond, puis le blanc du borax, et en fond les rouges-marrons des volcans :
Un mot sur le borax blanc qui va caractériser toutes les lagunes que nous allons découvrir désormais. Nous étions persuadés, à quelques encablures du Salar d’Uyuni qu’il s’agissait de sel, autrement dit de chlorure de sodium. Que nenni ! C’est cependant un proche cousin. Au lieu du chlore, c’est le bore (celui que l’on balance pour stopper les réactions en cas d’accident dans les centrales nucléaires) qui s’associe au sodium. Donc, après avoir roulé presque 200 km uniquement sur du sel plus blanc que blanc, tout le blanc que nous verrons à partir de maintenant sera du borax, issu des flancs des volcans et se concentrant dans les lagunes au gré des rares pluies. C’était la minute minérale.
Côté animal, les flamants roses sont les incontestables vedettes des lagunes du Sud Lipez, et il y a de quoi. On va tenter de ne pas vous soûler avec les photos tellement on en a pris :