17 Octobre 2022 : Il est 2h du matin. Nous venons de quitter en bus de nuit l’Équateur par la frontière avec le Pérou. Elle est totalement déserte : le chauffeur de bus a même dû réveiller le douanier qui dormait profondément sur son guichet pour qu’il nous ouvre la barrière ! C’est le moment de faire notre Zapping, rapide bilan de nos bonheurs et étonnements dans ce pays dont on parle peu, pourtant plein d’attraits.
Nous avons adoré :
* Les Andes en particulier l’Avenue des Volcans avec un zoom particulier sur le Quilotoa, caldeira exceptionnelle et le Cotopaxi, volcan parfait.
* Cuenca, ville historique avec sa cathédrale grandiose , son animation, sa tranquillité, ses musées…
* La gentillesse des personnes rencontrées, et pas seulement les taxis, commerçants et guides. Tous les Equatoriens que nous avons rencontrés nous ont accueillis avec 
sourire, bienveillance et souci de nous faire plaisir.
sourire, bienveillance et souci de nous faire plaisir.Focus particulier sur 3 rencontres :
* Notre guide Nancy , pendant 2 jours pour la visite des volcans, femme battante, attachante et courageuse, une des deux femmes guides de l’Avenue des Volcans. Elle nous a fait partager son amour de sa région, sa lutte pour devenir indépendante, elle qui est issue d’une famille pauvre et nombreuse, qui a vécu son enfance dans une cabane en paille, dont les grands-parents ont choisi le mari à 17 ans…
* Christopher, un jeune Vénézuélien qui a fuit son pays, et qui travaille en tant que pêcheur sur la 
côte équatorienne. Il faisait le tour du pays en moto et vivait une belle histoire d’amour avec une Suisse Romanche.
côte équatorienne. Il faisait le tour du pays en moto et vivait une belle histoire d’amour avec une Suisse Romanche.
* Miguel, artiste de talent polyvalent. Il possède une galerie d’art à Cuenca et a du talent pour tout : sculpture, peinture, musique tous instruments… A gauche, une de ses sculptures. A droite, Miguel à la flute de Pan qu’il a réalisée lui-même.* Paola, Patricio nos hôtes de Quito et Machachi…
Nos étonnements :
* Le chapeau Panama est fabriqué en Équateur. Son nom actuel lui a été après la construction du canal de Panama où il a été massivement utilisé pour pro – Sa fabrication à partir de la feuille d’un palmier nous a vraiment bluffé (cf. musée du chapeau de Cuenca à visiter)
* Le port du masque est super respecté alors que le Covid ne causait qu’un mort par jour en Equateur mi-Octobre 2022. Pendant ce temps-là en France, tout le monde se baladait sans masque même dans les transports bondés et les stades alors que le virus causait 60 morts par jour…
* Plétore de magasins de déguisements et de fête en particulier pour les enfants. : costumes de fées et princesses… Nous avons croisé de nombreux groupes de jeunes en costumes de fête faisant des chorégraphies diverses et variées.
* L’âge moyen très jeune.
* L’absence de cigarette : on n’a vu personne fumer … à part une fois un couple avec un joint.
* Lieux de culte (catholique) très fréquentés : les curés font salles combles tous les dimanches.
* Dans toutes les villes visitées (un peu moins à Cuenca) les femmes portent encore le costume traditionnel : jupe plissée courte, poncho et chapeau ..
* L’ altitude moyenne élevée : nous avons séjourné entre 2 800 et 4 000 m en moyenne. Notre adaptation à l’altitude nous a également surpris (essoufflement faible et pas de mal des montagnes) : nous sommes montés à 5 100m pour atteindre le glacier du Cotopaxi 2 jours seulement après notre arrivée à Quito. Probablement une combinaison de chance (le sorroche est une loterie) et de bonne forme physique (nous étions moins fringants au pied de l’Everest avec pourtant 4 ans de moins).
* N’avoir croisé quasiment aucun touriste pendant 10 jours alors que nous avons parcouru les sites les plus célèbres du pays. A Machachi et Lacatunga, bourgades importantes au pied du Cotopaxi, nous étions les seuls ‘gringos’. C’est agréablement dépaysant, parfois un peu déroutant car plus difficile pour trouver les bonnes infos et les moyens de transport pour aller là où l’on souhaite.
* Les formalités aux frontières simples et rapides avec en particulier l’absence de visas pour les Européens
Nous avons moins aimé :
* La dégradation de la situation économique et de la délinquance. Quand Phi était venu la première fois il y aune trentaine d’années, l’Equateur était surnommé »La Suisse de l’Amérique du Sud » pour son niveau de vie et sa sécurité par rapport au reste du continent. Tout est relatif bien entendu, mais c’était tout à fait justifié. C’est beaucoup moins vrai aujourd’hui, malgré les grandes réserves de pétrole. L’Equateur a énormément souffert de la corruption au sommet de l’état et d’une importante immigration plus ou moins clandestine, la dernière provenant du Venezuela en pleine décomposition. Les clôtures hautes et électrifiées omniprésentes (on se croit parfois en Afrique du Sud), de nombreux vigiles, les portes d’hôtel fermées à clés en permanence… donnent aujourd’hui une impression bizarre, alors que nous n’avons jamais été arnaqués, et nous ne nous sommes jamais sentis insecures. Les gens sont vraiment super sympas, même ceux qui vivent pas du tourisme.
* Les toutes petites quantités servies au petit déjeuner : une cuillère à café de confiture, 5g de beurre. On a même eu une fois le jambon servi par 1/20ème de tranche fine.
Bref, un pays attachant, une nature grandiose, à découvrir absolument 