GILI AIR : SAUVETAGE in extremis à TURTLE LAND

2 au 5  Novembre 2024 :  Gili Air forme avec ses 2 îles sœurs Gili Meno et Gili  Trawagan, un petit archipel de rêve à proximité de Lombok, elle-même petite sœur de Bali. Entourées de plages de sable blanc, la plongée et le snorkeling y sont rois. Nous  nous sommes tellement régalés avec simplement un masque et un tuba en partant des plages, que nous n’avons mêmes pas eu l’envie de plonger plus profond, bien que les clubs soient nombreux.

Et tellement nous avons envie de partager cela avec vous que nous y consacrons 3 articles presque exclusivement de photos : Le 1er sur les tortues qui sont une des ‘spécialités’ du coin, le second sur les coraux et le 3ème sur les poissons.

Dès la première sortie, nous sommes tombés sur une tortue. A part à Turtle City, à Labuan Bajo, nous n’avons autour du monde jamais rencontré de tortue aussi cool qu’ici : elles se laissent approcher en continuant à brouter le corail.

  

Pour notre seconde plongée matinale, une dame nous indique qu’il y a une tortue aussi grande qu’elle à l’avant du bateau mouillé qu’elle nous indique. Nous nous mettons à l’eau un peu plus vite que d’habitude et tombons effectivement sur une énorme tortue, à 7 – 8 mètres de profondeur . Mais elle ne bouge pas ! Elle a sa nageoire avant droite coincée entre un bloc béton et un bout, et le cordage du mouillage plaque son énorme carapace sur le fond. Elle est manifestement coincée car les tortues n’ont pas de marche arrière. Elle est même probablement morte de ne pas avoir pu remonter respirer à temps à la surface. Nous plongeons rapidement pour tenter de la dégager. Sans trop d’illusion, car un engin pareil (200 kg environ), çà ne doit pas se bouger facilement. Et effectivement, le seul moyen d’y parvenir est de prendre appui avec les mains et de la repousser avec les pieds :

 

Mais la tortue, bien que dégagée, ne bouge toujours pas :

 

Nous descendons une seconde fois pour tenter de la ranimer un peu.  En la soulevant un peu, elle reprend ses esprits et commence à esquisser un mouvement, puis deux. YES ! Elle est encore vivante !!! Puis elle commence à nager doucement sur le fond sableux :

 

Au bout d’une quinzaine de secondes, elle se redresse et amorce une remontée. YES bis !

 

Une fois la surface atteinte, elle va respirer longuement à 4 reprises, alors que les tortues respirent généralement une fois, rarement deux :

Quel bonheur de la voir retrouver  sa nage gracieuse, alors que quelques minutes auparavant, elle semblait morte.  La B.A. du jour accomplie, nous allons pouvoir retourner à notre train train quotidien : les coraux et les poissons

 Le soir, rencontre avec 2 tortues, toujours aussi conviviales. La première semble jeune et arbore une carapace magnifique à tous points de vue : couleurs, dessins, et écailles sur le pourtour :

 

Première fois que nous voyons des rémoras aussi fermement accrochés sur le ventre d’une tortue :

 

La seconde parait plus âgée : dessins dégradés, couleurs ternes…

 

Infos pratiques : Les tortues sont visibles en partant depuis la plage coté Est de Gili Air, face à Lombok. Donc inutile de prendre un bateau dans lequel vous serez nombreux à plonger au même endroit en même temps. Nous nous sommes retrouvés d’un coup au milieu d’un troupeau nageur, çà fait tout drôle:

Toutes les tortues que nous avons vues sont des tortues imbriquées appelées ‘Caret’ aux Antilles (bec prononcé, écailles de la carapace superposées sans limites nettes, bord de la carapace en dents de scie surtout vers l’arrière, 4 écailles entre les 2 yeux et le bec) sauf celle que nous avons sauvée qui était une tortue verte (plus grosse, bec arrondi, écailles de la carapace jointives dont on voit les contours réguliers, bord de la carapace arrondi, 2 écailles allongées entre les 2 yeux, broutant des herbiers)

 

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