4 Novembre 2022 : Grand jour pour nous : nous nous attaquons à la 1ère partie du trek du Salkantay. Ce trek, ouvert il y a quelques années permet de rejoindre en 3 ou 4 jours le Machu Picchu. Ce qui est sinon, soit très cher (par train), 
soit très long et compliqué (par route). Le tout en traversant des paysages grandioses. Les agences l’ont créé à cause du nombre limité de places autorisées pour le trek de l’Inca, permettant également de rejoindre en 2 ou 4 jours, le Machu Picchu, par la voie empruntée par les Incas.
Alors pourquoi ne pas le faire en entier ? A cause de l’inévitable jour n°2 pour passer d’une vallée à l’autre : 22 km avec 900 m de dénivelé positif pour franchir le col du Salkantay à 4630, puis 1 800 m de descente jusqu’à Chalway. Ce n’est pas la montée qui nous inquiète car jusqu’à présent nous avons bien tenu le coup jusqu’à 5100 m sans beaucoup d’acclimatation,. C’est la tenue du genou de Philippe dans les 1 800 m de dénivelé négatif. De plus les paysages traversés des jours 3 et 4 ne nous semblaient pas terribles. Alors après avoir bien étudié la question, nous avons négocié avec l’agence qui a accepté et qui nous a paru la meilleure des 6 que nous avions sélectionnées, une formule en 2 jours : Jour 1 : Trajet en van jusqu’à Soraypampa – Rando jusqu’à la lagune d’Humantay – Nuit en cabane à Soraypampa. Jour 2 : Montée jusqu’au col du Salkantay à 4 630 m – Lagune du Salkantay – Retour vers Soraypampa – Retour en van jusqu’à Cusco. Dans la pratique, nous sommes rentrés le soir du jour 1, on va vous expliquer pourquoi un peu plus tard.
Premier choc en arrivant au bout de la piste à Soraypampa – 3800 m : au-dessus de nous se dressent 2 barres verticales recouvertes de neige et de glace : le Humantay à gauche et le Salkantay en second plan.
Ou encore, au fur et à mesure que l’on s’en approche sur le sentier, le Huamantay :
et le Salkantay :
Après 20 minutes de montée en faux plat jusqu’à Soraypampa – 3 900 m, où se trouvent les hébergement et les chevaux (ci-dessous, montée , nous atteignons en 1h la lagune à pied à 4 300 m environ. Second choc : elle est d’un bleu turquoise à faire pâlir de jalousie les côtes des Antilles, et au fond, se dresse un mur vertical de roche et de glace de 1 200 m de hauteur. Depuis le début de notre tour du monde, c’est le lac de montagne le plus impressionnant que nous ayons jamais vu : même les lacs de Gokyo au pied de l’Everest, même les célébrissimes lacs Louise et Moraine du Canada peuvent aller se rhabiller.
Même s’il y a du monde (les chevaux permettent à presque tout le monde d’y arriver), nous profitons pleinement de ce moment magique puis nous redescendons plein pot en moins de 30 minutes à Soraypampa – 3 900 m.
C’est là que les choses vont se corser, grâce à notre guide Guiro, qui aurait dû s’appeler Charlo, car dès le départ, il allait tout foirer : alors qu’il devait nous chercher à l’hôtel à Cuzco à 4h30 du matin en van, il nous appelle à 5h pour nous demander de rejoindre le van à 1 km de là. Une fois que tout le monde a rejoint le van, celui-ci démarre. Mais à la sortie de la ville, il s’aperçoit qu’il a oublié 2 personnes. Le van va donc attendre 20 minutes, le temps qu’elles nous rejoignent en taxi. En montant à la lagune, il va stresser tout le monde en disant qu’il faut redescendre impérativement avant midi, probablement pour inciter à prendre un cheval et toucher sa commission. Nous avions négocié avec l’agence de manger et dormir à Soraypampa pour pouvoir monter le lendemain au col (4630 m) et atteindre la lagune du Salkantay au pied de cette montagne 
impressionnante de 6271 m. Mais Guiro ne trouve pas le bon hébergement. et après en avoir fait 2 sans succès, il nous dit de suivre un gars qui va tout nous indiquer et disparaît. On est quasiment certains qu’il était plutôt préoccupé de récupérer ses commissions pour les chevaux. Le gars n’est en fait au courant de rien et nous nous retrouvons donc seuls sans avoir ni à manger, ni de quoi dormir. Nous essayons donc par nous-mêmes de trouver un hébergement, mais nous essuyons un refus. Il semble que, même s’il reste des places, les hébergement préfèrent refuser parce qu’elles sont liées aux tour opérateurs qui font le trek du Salkantay et voient d’un mauvais oeuil ceux qui le font en autonome. Nous fonçons donc au parking des mini-bus avant que le notre ne reparte pour que l’on puisse rentrer à Cusco. Nous y arriverons avant Guiro qui après tergiversations et mauvaise foi, finira par s’excuser pour essayer d’obtenir un écrit de notre part disant qu’il était un excellent guide ! De retour à Cuzco, l’agence nous rembourse sans problème la partie non réalisée.
Infos pratiques : Tarif des agences de Cuzco pour la journée à la lagune Huamantay : 90 à 120 S. Quelle que que soit l’agence, le Tour Opérateur sera le même : vous pouvez donc négocier. Essayez même de négocier uniquement le transport car le guide ne sert à rien (le chemin est évident) et les repas pas terribles. Il faut comme c’est la tradition au Pérou, payer en plus 20 S pour l’entrée sur le site. Départ de Cuzco 5h. Petit déjeuner à Mollepata, 1h30 plus tard à la fin de la route. Puis 1h30 de piste jusqu’à Soraypampa, au parking des mini-bus à 3 800 m d’altitude. Ensuite, c’est à pied : d’abord un faux plat pendant 20 minutes jusqu’à Soraypampa – 3 900 m. Ce profil est parfait car il permet de comprendre, pour ceux qui sont déjà 
essoufflés, qu’ils vont avoir besoin de chevaux, justement disponibles pour 90 S à la fin de cette 1ère partie. Ensuite les choses sérieuses commencent avec la montée que nous avons faite en un peu plus d’une heure à pied sans trop d’essoufflement. Ceux qui se sentent mal à la moitié de cette montée, à la cabane, ont encore un joker : des chevaux peuvent les monter pour 80 S. Sur la photo ci-dessus prise depuis Soraypampa – 3 900 m (où se trouvent hébergement + chevaux, photographiés ci-contre depuis la lagune), la lagune se trouve au-dessus de la petite cascade à mi-hauteur sur la gauche. A droite au fond, le Humantay.
Paysages magnifiques.