J8 – Vanlife Road Trip : de FOX Glacier à HOKITIKA :

22 Novembre 2023 : Nous sommes sur la West Coast et là, inutile de courir après le soleil : toute la côte est sous la pluie et pour plusieurs jours. On nous avait prévenu :  » Sur la côte Ouest, il pleut 2 jours sur 3 « . Et le troisième jour, il fait mauvais… selon nous.

Alors nous essayons d’en savoir plus sur un animal inconnu en Europe et qui grouille ici. Depuis le début de notre Road Trip, nous avons vu des centaines d’animaux de la taille d’un petit renard, écrasés sur la route. Hélas, cela nous rappelle étrangement l’Australie, où nous avions vu au moins une centaine de kangourous et de wombats sur les routes avant d’en voir des vivants. Leur taille les rendaient aisément reconnaissables, même en mauvais état. Ici, difficile de distinguer qui sont ces plus petits animaux. Puisque la pluie nous a rattrapés, nous prenons le temps de repérer un de ces animaux mystérieux. Après quelques dizaines dans un état pitoyable, nous en trouvons enfin un en parfait état sur le côté de la route. C’est un opossum à queue en brosse (ou phalanger-renard), un marsupial (donc à poche comme les kangourous) plus familièrement appelé ‘possum’.

S’il y a en tant sur les routes, c’est d’abord parce qu’il en existe beaucoup en Nouvelle Zélande car il n’a pas de prédateurs ici : 70 millions, soit vingt fois plus que la population humaine. Mais aussi parce qu’il est l’ennemi public N°1 :  il dévore la forêt et les jardins, détruit les nids et les œufs en particulier du  kiwi, emblème national, et transmet la tuberculose aux bovins. Nous n’avons jamais vu cela : même le WWF et le Departement Of Conservation cherchent à l’éradiquer. C’est pourquoi ici, les conducteurs les visent la nuit, c’est devenu un sport national. Ils sont également traqués par des trappeurs qui vivent durement dans les forêts de la revente de leur peau.  Mélangée à la laine de moutons Mérinos, elle permet d’obtenir une toison soyeuse, légère et isolante. Le paradoxe est que les opossums néo-zélandais ont été introduits depuis l’Australie … où l’espèce est aujourd’hui protégée.

 

Nous tentons malgré la pluie menaçante, une approche du glacier Fox. Les sentiers du  »Chalet Lookout » ou côté Nord sont désormais fermés suite à des éboulements. Il ne reste plus qu’un sentier pour voir le glacier. Certes nous n’avons plus à hésiter pour choisir, mais nous ne pouvons plus nous approcher très près du glacier, surtout qu’il recule avec le réchauffement climatique.

D’étonnantes pierres rouges envahissent la rivière dès le départ jusqu’au glacier : une sorte d’algue les recouvre :

La boucle variante en forêt est belle et indique la limite du glacier il y a quelques dizaines d’années. Il est aujourd’hui très loin et beaucoup moins visible.

 

 

Au bout d’une vingtaine de minutes, nous arrivons au final du facile sentier, juste une minute avant que les nuages ne bouchent totalement la vue.

 

 

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