JURIEN BAY : Danse avec le S(o)tar(ie)s

11 au 13 juin : Après la nage avec le requin-baleine, nous redescendons plein Sud par la même route qu’à l’aller. L’eau ne s’est pas toujours évacuée depuis les pluies diluviennes de la semaine passée et nous nous faisons encore de beaux schuss dans des lacs résiduels traversant la route. Les gerbes sont assez fun, mais une ou deux fois on a cru que le moteur aller finir par se noyer.

Nous aurions pu faire une boucle vers l’intérieur des terres par le Parc National de Karijini, le plus beau parc d’Australie pour certains des Français que nous avons croisés. Mais près de 800 km supplémentaires nous obligeaient à speeder pour attraper l’avion de Perth à Melbourne (qui sera annulé…mais çà, nous étions loin de nous en douter). Et surtout, une idée nous trottait dans la tête : au cours de la montée vers le Nord,  lors de notre passage à Jurien Bay, tout était désert. Il faisait froid et pluvieux et nous n’avions pu aller nager avec les otaries.  Un vieux rêve qui trainait dans un carton et qui allait y rester… mais nous avions récupéré un N° de téléphone. Et cette fois au retour, il fait beau et nous avons pu joindre Kane, un Australien pur jus qui sort justement en bateau ce matin à 8h30.4 Allemands sont également de la partie. Nous filons pendant 7 km jusqu’à un ilet sur le rif. Malgré le soleil, nous nous gelons avec la vitesse et devons mettre 3 couches. Nous pensons chacun pour nous sans vouloir inquiéter l’autre : ‘’Qu’est-ce que cela va être dans l’eau !’’. Surtout que nous découvrons que les wet suits sont des

shorties, pardon en français : les combinaisons ne couvrent pas les jambes comme c’était le cas pour les requins baleines alors que la mer était bien plus chaude. Dès notre arrivée devant la petite île, les otaries qui étaient sur la plage viennent nous accueillir, et sautent autour du bateau. Super ! Tout le monde s’équipe et se met à l’eau… mais les otaries ont disparu. On se demande pendant quelques minutes si elles ne vont pas nous faire le coup de leurs collègues dauphins à Monkey Mia. Finalement non, elles sont passées de l’autre côté de la petite plage et nous les rejoignons contre le courant. Et à partir de là, nous allons vivre 40 minutes d’enchantement et de grâce. Les otaries sont très ‘friendly’ comme on dit ici : elles adorent venir jouer, se coller à nous. Si l’on accélère en donnant un bon coup de palmes, elles démarrent instantanément  et viennent quasiment plaquer leur ventre contre nous, puis elles font un demi-tour serré pour recommencer la manœuvre de plus belle. Incroyable ce que ces animaux sauvages peuvent s’amuser avec une autre espèce que la leur (qui plus est potentiellement la plus dangereuse pour elles après les requins  !). Au bout d’une demi-heure, l’eau étant à moins de 20°C, le froid nous gagne les uns après les autres. Etonnamment Phi qui rechigne à nager à moins de 24°C pour cause d’Antilles prolongées sera le dernier à remonter et il sera même le seul à replonger sur un autre site situé sur le reef  alors que les Allemands grelottent. Ce site est appelé à juste titre ‘Pinaccles’ car il est composé d’étonnantes colonnes sous-marines qui rappellent vraiment les Pinaccles terrestres situés à quelques dizaines de km. Etonnantes algues bleues et énorme banc de poissons tout aussi énormes jamais vus auparavant : pramfish ?

Nous quittons Jurien Bay et ses allées d’Araucarias pour retrouver les dunes de sable blanc qui nous avaient étonnées à l’aller. Aucun sentier n’y mène alors qu’elles sont magnifiques. Nous irons à celle de Wedge car situées au bord de la mer.

Wedge est un étonnant village de pêcheurs faits de ‘cabanons’ en tôle plus ou moins rouillée. Etonnant de voir ces installations moches et minables dans un si superbe site avec de si beaux 4×4 garés devant.

Nous allons ensuite retrouver Tam notre hôte au nord de Perth toujours aussi adorable. Nous faisons un crochet pour faire connaissance des ‘Twos Rocks » au bout de la route côtière Nord puis Perth.

 

 

 

 

 

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