13 au 15 mai : Nous avions tellement lu sur la Suisse de l’Asie que nous nous attendions à une ville 100% high tech, 100% aseptisée bardée d’autoroutes et d’échangeurs. En fait Kuala Lumpur est effectivement cela mais en patchwork, en alternance avec des secteurs classiques de l’Asie. On passe de l’un à l’autre sans transition et c’est surprenant : par exemple pour rejoindre à pied notre hôtel depuis le superbe parc de Perdana (cf infos pratiques ci-dessous) vous passez sous une autoroute à 8 voies puis ascenseurs + escalators pour passer sous une autre autoroute à 8 voies puis vous arrivez devant une barrière de gratte-ciels de 70 étages incontournable. Donc vous rentrez dans un des immeubles de bureaux high tech au milieu des costards cravates puis ascenseurs, escalator, passerelle, centre commercial, gare de train de Sentral KL puis centre commercial puis passerelle pour passer au-dessus d’un boulevard à 3 voies…et vous arrivez dans un quartier populaire d’apparence indienne avec boui bouis bondés où l’on mange toute la journée.
Précision importante pour ceux qui avaient l’espoir qu’on limite le réchauffement climatique à 3°C voire 2°C : tout le parcours depuis les gratte-ciels est entièrement climatisé (sauf une partie de la gare de trains mais toutes les stations de métro le sont totalement et pas qu’un peu : on se gèle à tel point que les Malaisiens sont en sweat-shirt et manches longues)
Mis à part cet étonnante juxtaposition moderne – riche / ancien – pauvre, pas de choses extraordinaires à Kuala Lumpur à part les tours Petronas et le parc Perdana sur fond de building. Au fait, nous vous avions dit que la Thailande était le pays du scooter, en fait euh, la Malaisie aussi…
Infos pratiques pour KUALA LUMPUR : – Nuits au Double M hôtel dans le quartier de KL Sentral pour environ 20 € la chambre ‘’de luxe king size’’. Attention, ce n’est pas du luxe car il y de nombreuses chambres vraiment pas chères dans tous ce genre d’hôtels qui n’ont pas de fenêtres et sont très très petites mais çà ne saute pas aux yeux dans les descriptifs et les photos. Très bien : propreté, service… nickel. On ne peut que vous conseiller de dormir dans ce quartier bourré d’hôtels à tous les prix depuis le Hilton jusqu’au Boui boui. Il est à l’arrivée du KLIA express ou du bus de l’aéroport et au départ de quasi toutes les lignes de transport en commun, notamment du monorail que l’on vous conseille de prendre au moins pour l’expérience.
– Transports : 2 aéroports côte à côte : KLIA 2 pour Air Asia, KLIA pour toutes les autres. Désormais plus de problèmes de liaison longue et mal foutu entre les deux, quelques minutes par train seulement. Pour le centre de Kuala Lumpur (KL Sentral, oui avec un S, pas une faute de frappe) 2 solutions qui marchent bien pour parcourir la soixantaine de km. 1- Le train KLIA Express. Il y en a tous les 1/4h aux heures de pointe, toutes les 20 minutes en dehors. 33 minutes de trajet. Nickel, direct, fiable et rapide. Un peu cher pour le pays : 55 Rg/p. 2- Par Bus : 12 Rg/p. Moins fréquent et plus long – 1h y compris bouchons standards. Une bonne formule que l’on vous conseille : prendre le bus à l’arrivée à l’aéroport de Kuala Lumpur, cela permet de découvrir l’organisation étonnante de la ville : succession de grands ilots de verdure, de gratte-ciels, et de logements moins hauts. Puis au retour, vous assurez le timing pour prendre l’avion avec le KLIA Express. D’ailleurs, prévoyez de la marge pour Air Asia car vous faîtes tout vous-mêmes (impression cartes embarquement, tickets bagages…) et ils pèsent les bagages à main (7 kg max) donc il peut y avoir des transferts vers la soute à faire …
A Kuala Lumpur, il y a bien des stations communes entre les différentes lignes de train – métro – monorail, mais à chaque correspondance, vous changez de gestionnaire, donc vous devez prendre un autre jeton (token) aux machines automatiques (pensez à avoir des petites coupures, ils ne prennent pas les grosses).
– Tours Petronas : Valent le détour (arrêt KLCC en train). Encore plus belles de nuit. Aller des 2 côtés, animations jets d’eau différentes. Elles furent à leur construction en 1998 les plus hautes du monde avec 452 m. En béton contrairement à toutes les autres tours géantes en acier, ce qui a posé des problèmes puisque la qualité spécifique du béton fabriqué spécialement n’ayant pas été respectée, il a fallu démolir des étages… Visite pas terrible selon ce qu’on nous a dit car on ne monte que jusqu’à la passerelle à mi-hauteur pour un prix européen et une foule à la chinoise. Nous n’avons pas eu à réfléchir : fermé le lundi !
– Parc Perdana : juste au Nord de KL Sentral. Immense et superbe parc avec un lac et des plantes exotiques magnifiques avec même des biches (?). Les baobabs ont tellement d’eau qui leur tombe sur la tête ici qu’ils sont tout maigres : ils n’ont pas besoin de faire de réserves de milliers de litres d’eau comme en Afrique. Pas de fausse joie, on a testé pour vous, sur les humains çà ne marche pas, aucun amaigrissement en vue. En montant sur la colline à l’Est, vous tombez sur les birds et butterflies parks aux tarifs Européens que nous n’avons pas eu le temps de visiter. La mosquée nationale en contrebas encore plus à l’Est ne vaut pas le détour car on ne peut pas rentrer sous le dôme bleu.
– Le monorail : A prendre une fois (en plus, il vous amènera depuis KL Sentral vers les tours Petronas mais pour aller au pied faudra finir à pieds… ou prendre le train). Intéressant pour l’engin lui-même et pour la vue dominante depuis le rail béton et la vue sur la ville qui se confirme (depuis le bas on commence à avoir des soupçons surtout quand on a une valise à roulettes) être un chantier permanent, essor économique oblige.
– Le confluent vaseux : bien visible depuis le pont qui aboutit à la Mederka Square. C’est là que tout a commencé pour la mégalopole de Kuala Lumpur (= confluent vaseux en Malais). Rien d’extraordinaire mais amusant de voir le mélange de l’ancien et du moderne question architecture.
– Quartier Chinois : quelques centaines de mètres à l’Est du confluent vaseux. Si vous êtes par là, vous serez étonné de tomber sur cette rue piétonne totalement envahie de petits commerces pour touristes ou pas. Vous trouverez des trésors de véritables contrefaçons certifiées. Bien entendu, diviser les prix au moins par deux ou trois dans la négociation.