Les dunes du Namib – Namibie :
Les plus belles dunes du monde sont probablement celles du désert du Namib : Leur hauteur et leur couleur lorsqu’on est à Sesriem face aux dunes rouges de plus de 350 m de haut, difficile d’imaginer que 160 km plus loin, de l’autre coté du désert, les dunes qui se jettent dans la mer, sont de couleur jaune. Ce surprenant phénomène s’explique par la présence d’oxydes de fers rouges et lourds. Le vent les transporte moins facilement que le sable qui se retrouve ainsi allégé et jaune à Sandwich Harbour, côté mer.
D’ailleurs, le désert de Kalahari encore plus à l’Est est encore plus chargé d’oxydes de fers rouges. Les dunes sont donc encore plus rouge qu’à Sesriem, mais beaucoup moins hautes (là, les d’oxydes de fers n’y sont peut-être pas pour grand chose).
La Valle Rojo – Sud Pérou : Vallée méconnue juste à côté du site fréquenté de Vinicunca avec sa montagne arc-en-ciel à quelques heures de Cuzco. Les photos rendent difficilement la richesse des nuances de rouge qui s’étalent à perte de vue. Pour en savoir plus.
Uluru (Ayers Rock) & Kata Tudja (Monts Olga) – Australie :
Ces 2 étonnants inselbergs en grès qui émergent au coeur de la platitude désertique du centre rouge de l’Australie. Uluru est un montagne sacrée pour les Aborigènes, ce qui n’a pas empêché les autorités blanches de laisser monter des dizaines de milliers de Chinois et Japonais dessus jusqu’en 2019. Les enjeux financiers liés à l’exploitation hôtelière du site étaient colossaux, et sans possibilité d’ascension, le risque de perdre de nombreux touristes asiatiques était trop élevé. Alors l’Etat Australien s’est assis sur la demande des Abrorigènes.
Vallées des Roses et du Dadès – Maroc : Ces vallées du haut-Atlas sont nos préférées du Maroc. Le rouge y prédomine largement. C’est même un festival, depuis les célèbres doigts de singe de la vallée de Dadès (ci-contre) jusqu’aux parois de la vallée des roses (ci-dessous).
La vallée du Dadès s’étage par niveaux, tous très différents. Les premiers tirent fortement sur le rouge, puis après les gorges, les niveaux supérieurs s’éclaircissent, sans perdre leur dominante.
La vallée des roses pourrit tenir son nom de sa couleur, mais elle provient en fait des fleurs qui y sont cultivées pour produire du parfum.
Naturellement, les constructions en pisé (terre + paille) des villages adoptent les mêmes teintes rouges, en particulier les magnifiques Kasbahs souvent en position dominante.
La Vallée Arcoiris – San Pedro d’Atacama – Chili : Arcoiris signifie arc-en-ciel en Espagnol. Et c’est vrai que cette vallée étonnante, à environ une heure de route + bonne piste de San Pedro arbore de nombreuses couleurs de roches. Mais le rouge est largement dominant, et c’est somptueux :
Article sur la vallée Arcoiris par ici.
Toulouse – France : Avec ses briques omniprésentes, le centre historique de la ville rose est bien rouge. Pourtant, il y a quelques dizaines d’années, Toulouse était la ville blanche. En effet, au XVIIIe siècle, un arrêté oblige les habitants à blanchir leur façade pour raisons de salubrité publique. Comme le montre la photographie ci-contre prise en 1934, la place du Capitole s’affichait tout en blanc. La brique apparente n’est devenue à la mode que dans les années 70. L’étiquette « Ville Rose » n’est apparue que sous l’impulsion de l’office, choisie pour symboliser la douceur de vivre , plutôt que pour la couleur de sa brique. Et surprenant retournement, les urbanistes et architectes de la ville refont peindre certains batiment anciens en blanc car certaines briques ne sont pas assez cuites pour rester apparentes sans se dégrader.
Les Sargasses aux Antilles : Ce nouveau fléau, probable conséquence de l’agriculture intensive en Amazonie, envahit désormais systématiquement les côtes Caraïbes chaque été. Pour le moment, elles disparaissent fort heureusement à partir de Novembre. Les sargasses, ces algues uniques en leur genre puisqu’elles flottent plutôt que de s’accrocher au fond de la mer, furent repérées par Christophe Colomb dès son arrivée dans la région (d’où le nom de la Mer des Sargasses). Le problème actuel, c’est la quantité industrielle qui remonte des côtes de l’Amérique du Sud (et pas de la Mer des Sargasses comme on l’a cru au début) pour s’échouer sur les côtes au vent des Antilles, en particulier Françaises. Des dizaines de tonnes se décomposent ainsi en rouge sur les belles plages de Martinique et de Guadeloupe, dans une odeur d’oeuf pourri à faire rentrer chez lui le premier touriste venu.