27 au 30 mai : Ah Padang ! Son aéroport international ! Son … non rien d’autre. Son aéroport
constitue son seul intérêt. Certes la
population est adorable, mais la ville par elle-même est polluée, sale, embouteillée, délabrée, sans aucun monument ou centre d’intérêt. On se dit que la plage qui court tout le long pourrait être sympa : non, non, elle est toute pourrie aussi. Et pourtant c’est là que nous y avons croisé le plus de touristes de tout Sumatra (soit une bonne vingtaine tout de même !) : essentiellement des Australiens qui y transitent entre 2 bières en attendant de faire 6h de bateau pour aller surfer sur les îles Mentawaï en face de Padang. Des vagues encore plus belles que chez eux nous ont-ils dit, et les photos spectaculaires qu’ils nous ont montrées rappellent effectivement celles d’Hawaï. Les quelques autres touristes non Australiens font eux la liaison Medan-Padang en avion pour aller à Bukittingui à 2 h de là sans se payer les 18h de bus sur la Trans-Sumatra… ce qui peut se comprendre mais nous ne regrettons pas notre choix et si c’était à refaire… non on le referait pas, une fois çà suffit.
Au marché nous avons vu des tras de trucs bizarres dont le saucisson au riz, les pyramides de poissons, et des choses roses et noires molles non identifiées. Si vous avez une idée…
Et pourtant, à 40 km au Sud, se trouvent quelques joyaux insoupçonnés dont nous avons à peine trouvé quelques traces sur internet : quelques îles paradisiaques entourées de coraux, idéales pour le snorkeling. Naturellement, nous y serons seuls en cette saison et nous nous prendrons pour des Robinson. Naturellement aussi, pour y aller, pas facile de comprendre tous les éléments du puzzle car nous n’avons que très sommairement progressé en Indonésien. C’est pourquoi nous essayons de vous rassembler le mieux possible ci-dessous l’ensemble des éléments car une fois qu’on les a tous, c’est beaucoup beaucoup plus simple.
Infos pratiques pour les îles à partir de Bungus Bay et pour Padang : Elles se nomment Pulau Panggang, Pamutusan, Parsupathan, Sikuai, Sirandah…et sont toutes proches de la côte, elle-même inaccessible par la route. Il faut donc pour les atteindre prendre un bateau pendant 1h depuis Bungus Bay au Nord.
Comment atteindre Bungus Bay : c’est à 1h de taxi ou ojek du centre de Padang. En taxi avec compteur il y en a pour environ 130 000 Rp. En taxi collectif ou Ojek, 10 000 Rp/p pour la même durée. Mais il faut aller au point de départ des taxis co près du marché central se faire comprendre et attendre qu’il soit plein. A Bungus bay, ne suivez pas la logique occidentale, n’allez pas au débarcadère mais faites-vous déposer chez Carlos, à peu près le seul endroit où l’on parle Anglais et où l’on peut vous emmener en bateau. 300 000 Rp/pers pour la journée si vous êtes 4 minimum. Si vous êtes moins, il faut louer le bateau complet pour 1200 000 Rp avec les repas compris et le matériel de snorkeling (il n’y avait que le masque et le tuba, pas les palmes). Nous avons négocié sans repas ni matériel puis que nous avions le nôtre pour 800 000 Rp la journée y/c droit d’entrée pour une île. Vous demandez le parcours d’îles que vous voulez mais il faut rajouter 50 000 Rp/p de droit d’entrée par île (comme nous n’avons vu personne nous ne pouvons dire si c’était un moyen de grappiller 50 000 Rp/p en plus ou pas). En saison moins creuse, vous aurez probablement la possibilité de vous organiser avec d’autres voyageurs pour partager taxi et bateau.
Pour le retour de Bungus Bay : les taxi co passent sur la route principale et s’arrêtent à la demande s’ils ont des places libres. A priori le dernier passerait à 17h. Beaucoup vous diront qu’il n’y en a pas et qu’il faut prendre un taxi pour vous vendre la course. D’autres, en scooter, vous diront la même chose pour vous ramener sur leur selle. Mais là sans casque et vu l’état des mobylettes et la façon de conduire des Indonésiens, autant choisir directement l’euthanasie. Panggang et Pamutusan semblent les deux préférables pour le snorkeling. Elles se sont face à face. Pamutusan est en fait une presqu’île mais la langue de sable qui la relie à la terre est tellement fine que les Indonésiens l’appellent Pulau (île) aussi.
Vous pouvez aussi profiter de cet endroit magique plus longtemps mais de ce que nous avons vu, il n’existe plus aucun hébergement en état sur les îles elles-mêmes. En revanche, vous en trouverez quelques-uns sur la côte sauvage de Sumatra, juste en face des îles et ils louent des kayaks pour les atteindre facilement. Ils sont accessibles uniquement par bateau et nous avons repéré dans l’ordre d’apparition à l’aller : Sumatra ecolodge, Rimba ecolodge, Suwarnadwipa, Ricky’s beach House (le seul accessible par le route au-delà de Pamutusan mais la balade en bateau de pécheur à balanciers est vraiment sympa sur la mer souvent d’huile). Le 1er et 4ème sont sur ‘Booking.com’. Mention spéciale pour le Rimba ecolodge tenu par un couple de Français qui a une démarche solidaire avec son association. Ils sont très sympas mais nous n’avons pu les joindre que trop tard : ils avaient des soucis de wifi dans la jungle.
A Padang même, nous avons dormi au Brigitte Hôtel qui ne mérite plus trop sa réputation à notre avis même si Brigitte est sympa : nous avons été logé dans une toute petite chambre sans fenêtre dans une maison à 300 m de l’hôtel qui servait de garage à scooter, à la proprété douteuse et qui ne correspondait pas du tout aux photos. Attention de ne pas vous faire avoir avec cette chambre. Nourriture quelconque. Nous avons fui vers le Ox Ville Hôtel proche. Incomparable ! Pour 300 000 Rp de plus tout le confort possible avec piscine, rare ici mais très appréciable vu la mer (prix basse saison pour 500 000 Rp la chambre)