REQUINS BALEINES – Saison II

14 décembre : On ne s’en lasse pas, donc nous retentons l’expérience : en 2018, nous avions nagé avec les requins-baleines en Australie près d’Exmouth, côte Ouest.

Nous voici donc ce matin dans le port de pêche de Djibouti sur un gros bateau de plongée. Un petit bus d’une dizaine d’Américains arrive et ils montent directement sur les matelas à l’étage du bateau. Ils ne communiqueront avec personne de toute la journée : ils ont indubitablement des instructions de ne pas se mélanger. Ce sont le sseuls Américains que nous verront  à Djibouti, pourtant ils sont 7 000 dans leur base qu’ils ne quittent que très exceptionnellement puisque c’est une ville tout confort : Mac Do, KFC….  et qu’ils ont interdiction d’en sortir à moins de 5. Le reste des passagers est très hétéroclite : une Chilienne arrivant tout juste d’Australie, une Péruvienne mariée à un Irlandais, des Suisses travaillent à l’ambassade d’Addis Abebba, un Italien avec son fils adoptif black, Trois Anglais et deux Japonais. 2h 20 de bateau pour arriver à la plage d’Arta puis petit snorkeling d’échauffement sympa :

Puis nous prenons un petit esquif à 8 pour déranger le moins possible les requins-baleines. Après 10 minutes, dans une petit baie, un aileron vient vers nous : on saute à l’eau précipitamment. Mais avec les vagues, le courant, et la très mauvaise visibilité à cause du plancton (en même temps, c’est pour lui que viennent les requins-baleines, on ne va pas se plaindre),  impossible de le suivre, il nage trop vite.  On comprendra qu’il fait des allers-retours et qu’il est inutile de s’épuiser à tenter de le rattraper, il vaut largement mieux l’attendre. Et çà marche super bien, on le verra à 6 ou 7 reprises, pratiquement à le toucher car parfois il vient carrément sur nous, magique :

Ils sont plus jeunes donc plus petits que ceux que nous avions vu en Australie, mais là, il s’approche tellement de nous parfois…

Dans l’eau très trouble surchargée de plancton, nous sommes tombés sur des sortes de cordes transparentes à grains noirs :

 

Le moniteur de plongée pensait à des méduses, on nous a parlé de Cténaires, mais il semble que ce soit des Salpes. A travers leur tunique transparente, on aperçoit un noyau opaque, qui regroupe les viscères de l’animal. Ils filtrent le plancton comme le requin baleine, ce qui peut expliquer qu’on les trouve au même endroit. Un coup de mer et la chaîne finit par se disloquer. Chaque salpe – libérée mènera une nouvelle vie et bourgeonnera des chaines d’individus semblables.

 

Infos pratiques : Les requins-baleines sont visibles de novembre à janvier vers la plage d’Arta, un peu avant l’entrée du Goubet, côte Sud (repérée sur Maps Me). ils sont très proche de la côte mais ils bougent et l’accès 4×4 n’est pas facile le long. Il faut donc y aller en bateau depuis Djibouti. C’est possible d’y aller  avec un pécheur.  Mais le moyen plus secure et le plus fiable pour être quasiment certain de les voir, est de partir avec le club de plongée Dolphin.  (info@divedjibouti.com ou + 253 77 36 79 46). Ils proposent aussi de faire de la plongée près de la plage d’Arta, mais ce n’est pas extraordinaire, surtout comparé à la nage avec les requins-baleines. Avec l’excellent repas et l’eau, le tarif est de 100 € la journée, ce qui n’est pas cher pour Djibouti.