25 Octobre 2023 : Après la superbe étape de Hienghène, nous poursuivons notre descente sur la côte Est de la Nouvelle Calédonie pour arriver à Hienghène. Les caractéristiques de cette côte Est varie peu.: La route plutôt étroite avec des sections spéciales ‘nids de poules’ serpente entre la mer et la montagne sous une végétation abondante. Les cours d’eau sont fréquents et très courts : ils se jettent directement dans la mer, après quelques éventuelles cascades.
Nous traversons de nombreuses tribus kanaks et un mythe s’effondre. Nous imaginions que chaque tribu, était organisée autour d’un espace commun central, certains pouvant avoir conservé la grande hutte traditionnelle. C’est tout le contraire : les habitations sont éparpillées sur le territoire. Chaque famille dispose d’un terrain avec sa maison. Plusieurs Pick Up stationnent généralement devant la maison.
Le jardin planté d’espèces tropicales est parfaitement entretenu.
Lorsque la maison possède un accès sur la route, une guérite est installée pour y vendre des fruits ou des plantes. Comme souvent il n’y a personne, vous vous servez et mettez l’argent dans une petite caisse :
De temps en temps apparait une église. L’écrasante majorité (98 %) des pratiquants, toutes religions confondues, est chrétienne (catholiques, pentecôtistes…). Nous n’avons vu qu’une seule mosquée vers Bourail.
Sur la côte Est, la population est Kanak. Devant quelques rares maisons flotte un drapeau de Kanaky, créé par le mouvement indépendantiste FLNKS. Le symbole au centre du disque jaune représentant le soleil est une flèche faîtière de grande case, qui n’existe qu’en Nouvelle Calédonie. En 2010, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie souhaite qu’il soit arboré avec le drapeau bleu-blanc-rouge dans les sites officiels. Et c’est effectivement le cas devant tous les bâtiments de l’état Français.
Partout où nous allons, les kanaks sont incroyablement gentils, souriants et prêts à rendre service aux blancs que nous sommes. Bien loin de l’image que l’on nous avait donné des territoires Nord et Est. Certes, nous avons croisé quelques individus ‘collants’, manifestement très amateurs des substances suivantes : alcool, cannabis, et datura. Oui, la plante aux grandes fleurs ornementales que nous connaissons également en Europe, est ici fumée, bien qu’elle soit connue comme poison violent.
Nous passons 2 jours à Poindimié dans l’unique hôtel, fort agréable heureusement, car il pleut beaucoup. Nous ne pouvons rejoindre en kayak l’îlot Tibarama aux allure de bateau de guerre, même lors d’une éclaircie : impossible de trouver le loueur des quelques embarcations posées sur la berge. Mais au moins, nous trouvons ici des magasins d’alimentation achalandés, contrairement à Hienghène.
Puis nous attaquons la traversée Koné-Tiwaka vers la côte Ouest sous un temps toujours humide. Nous y retrouvons les fougères géantes et les cycas avec leur unique cône géant :
Les bambous sont bien entendus aussi géants :
Nous avons appris que des framboises poussaient en Nouvelle Calédonie. Mais difficile d’en trouver. Les vendeuses kanaks du marché de Poindimié nous avaient indiqué que nous pourrions en acheter dans les guérites vers le col de la Koné-Tiwaka. Elles sont toutes vides. Un kanak sur le bord de la route nous dit : » Mais pourquoi voulez-vous en acheter ? Il y partout ! » Alors on cherche… et on en trouve plein. La plante a la même allure qu’en Europe, le fruit a la même couleur et allure qu’en Europe mais ressemble un peu au fruit de l’arbousier, et le goût est légèrement différent. Mais elles sont excellentes.
Après avoir atteint Koné à la fin de la Koné-Tiwaka, nous rejoignons Nouméa par la route du début de notre road trip décrite ici.
Infos pratiques : Poindimié ne mérite pas le détour selon nous. En revanche, la route de la traversée Koné-Tiwaka vous offrira un beau bain de vert. Sur les cartes, 33 sauts et cascades sont répertoriés pour la rivière Tiwaka que longe fréquemment la route. Nous en avons vu quelques-uns, il n’y a pas de quoi écrire à ses parents.