26 au 31 Octobre 2022 : Malgré son excellente réputation, Arequipa a été une merveilleuse surprise pour nous. Nous ne nous attendions pas à
– Un cadre aussi exceptionnel. ‘Dès l’aérogare, on a senti le choc’ comme dirait Nougaro : les 3 volcans dominant la ville sont omniprésents, en particulier le Misti avec son cône parfait…
… et le Chacani avec son écharpe de neige :
– Une aussi belle ville : tout le centre historique est en sillar, le tuf volcanique blanc (cf § ‘La route du Sillar’), et mérite son surnom d’Arequipa la blanche :
– Autant de centres d’intérêts : Monastère San Catalina, Juanita l’enfant sacrifiée par les Incas au sommet du volcan,
– Des sites proches aussi sympa : Carrières de sillar et canyon de Culebrillas, Canyon de Colca (à 170 km tout de même),
– De l’art à tous les coins de rue, religieux bien entendu…
mais aussi moderne :
– Et un amour de la fiesta indiscutable : tous les jours nous avons eu droit à une fête laïque…
… ou religieuse : celle de la Procession en l’honneur du Senor de los Milagros (le Seigneur des Miracles) était tellement bien balisée au sol (photo de gauche) et sur les murs (photo de droite) que nous avons pu facilement remonter jusqu’au départ. Elle démarrait tout juste à notre arrivée, sous l’œil protecteur et fier de deux superbes motardes :
Tout le monde s’est paré d’un magnifique costume violet et blanc. Les femmes à l’avant chantent une prière et marchent… à reculons. A la suite, les hommes, portent à tour de rôle l’effigie du Seigneur des Miracles, marchant à un autre rythme, celui de la fanfare derrière eux. Une cloche est sonnée 2 fois, les hommes soulèvent l’effigie, la foule applaudit pour leur courage, on suppose, puis ils la transportent sur 30 m environ. Petit jeté de fleurs. La cloche sonne de nouveau 2 fois, ils reposent l’effigie sous les applaudissement les remerciant d’avoir si vaillamment porté. Et on remet çà après le renouvellement de l’équipe de porteurs. Et ainsi de suite pendant des centaines de mètres.
Naturellement, la Toussaint fournit un excellent motif de faire aussi la fête : d’étonnantes brioches plates avec des têtes inondent les échoppes. Et le 1er Novembre, tout le monde partage le luchon. 2 Français, déjà croisés 2 fois au Pérou, nous ont raconté que dans leur bus bondé, une femme montée à bord avec un baluchon en avait sorti un cochon de lait entier, un luchon, et en avait distribué à tout le monde.
Vous ajoutez à tout cela, un soleil quasi permanent et une température idéale (même s’il fait frisquet le soir) et vous comprendrez pourquoi beaucoup d’Européens s’installent ici. Nous avions nos quartiers dans une crêperie à 2 pas de notre hôtel appelée ‘La petite Française’.
Infos pratiques : Si vous commencez à vous lasser des papas fritas + riz, l’Alliance Française (une des plus remarquables que nous ayons croisée sur la planète) abrite une excellente crêperie dans un bâtiment superbe . Le marché San Camilo abrite d’aussi bons qu’esthétiques étals de fruits.
Hôtel Gutierrez Mansion : le meilleur rapport qualité-prix de notre séjour au Pérou. Idéalement situé à coté du couvent San Catalina, proche de la Plaza de Armas, il assure un excellent petit déjeuner. Nous avons frisé le grand luxe pour 32 € la double dans une pièce voutée en sillar très spacieuse. L’adorable Mattéo a veillé sur nous et nous a prodigué d’excellents conseils.
Très belle ville et des étals appétissants