CHINCHERO : TISSAGE et PAYSAGES

6 Novembre 2022 : Chinchero est réputé pour son marché dominical et ses ruines. Franchement, n’y allez pas pour çà ! Le marché est devenu très touristique et cela ne va pas s’arranger avec la construction de l’immense aéroport international de Cuzco, terminé  en principe dans 3 ans. Actuellement, les avions atterrissent en plein cœur de la capitale Inca (la bande de verdure au milieu des constructions au fond à gauche sur la photo ci-contre) et seuls les vols nationaux sont possibles.

De leur côté, les ruines Incas ne rivalisent vraiment pas, par exemple, avec Sacsayhuaman à Cuzco. De grandes terrasses bâties avec des pierres, certes toujours bien ajustées, mais de petite taille.

En revanche, l’église située juste au-dessus des ruines s’avère bien sympathique, tellement qu’elle est souvent choisie pour les mariages… et justement, nous tombons sur une célébration. Les mariés ne semblent pas très fortunés car c’est service minimum au niveau tenues. Un petit orchestre assure malgré tout et nous assistons  aux jets de confettis et de bonbons. Pour nous c’est l’occasion d’admirer les différentes tenues traditionnelles des femmes de la région, à commencer par la plus belle, celle de Chinchero même. Le superbe chapeau leur sert de poche, afin de libérer leurs mains  :

 

 

 

Et pourtant, nous n’avons pas été déçus par Chinchero, au contraire : il existe encore quelques ateliers de tissage où vous pouvez suivre toute la filière (au sens propre et figuré) suivie par la laine d’Alpaga pour finir en ponchos et autres chompas. Première étape, le filage, puis la teinte à l’aide de produites naturels comme la chilca, plante qui produit la couleur verte (très rare source de vert dans la nature, contrairement à ce que nous pensions) ou la cochenille (insecte parasite blanc qui devient rouge carmin quand on l’écrase). Il se nourrit de la sève du cactus opuntia ou raquettes, très courant avec ses grandes oreilles. Le Pérou en assure 80% de la production mondiale et vous en mangez probablement presque tous les jours sous le nom romantique de E 120. En effet, les colorants chimiques ont tendance à être de plus en plus remplacés par des naturels.

 

Vient ensuite la préparation du support qui constituera la base du métier à tisser, en enroulant les fils autour de 2 piquets. Les 2 femmes se renvoient les pelotes de laines mais le fil qui pend fausse parfois la visée et elles doivent aller la ramasser soit à 4 pattes, soit avec leur chapeau.

Ensuite vient le tissage proprement dit, sur un métier à tisser rudimentaire, puis la finition des bordures, où le pied joue un rôle essentiel :

 

Aucun guide n’en parle, mais on vous conseille vraiment, à Chinchero, de prendre un motocarro (tuk tuk asiatique)  jusqu’au Mirador Racchi à 5 km sur la route principale. Vue superbe sur le fond de la vallée du rio Vilcanota qui va très vitre devenir l’impétueux Urubamba menant au Machu Picchu. Vous découvrirez également les sommets enneigés du Chicon et du Sahuasiray entre autres :

 

 

Infos Pratiques : Il y a plusieurs ‘fabricas textil’ dans le village. Celle située entre le marché et la rue principale nous a bien plu.

Pour 10 à 15 S, le motocarro vous amène jusqu’au mirador Racchi, en toute sécurité vu les prières à la vierge inscrites au-dessus du conducteur. Il vous attend le temps de profiter de la vue et du paysage et vous ramène (ida y vuelta).

Pour visiter les ruines, il faut le boleto touristico impérativement et il ne peut s’acheter sur place.

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