27 Novembre 2025 : Après Totuguero, ses tortillons et son paradis vert au Nord de la côte Caraïbe, nous sommes à Cahuita, au Sud, depuis hier(point rouge au Sud du grand port de Puerto Limon côté Mer des Antilles). Il a plu toute la journée, puis toute la nuit, puis toute la matinée et le comble, c’est qu’il y a coupure d’eau générale dans toute la région. Trop d’eau nuit à l’eau ? Mais vers midi, la pluie s’arrête. Et en 3 minutes nous pénétrons dans le Parc National de Cahuita sur lequel donne notre grande et belle cabane toute en bois.

Le seul sentier du parc longe, dans la forêt, la Playa Blanca (ci-dessus), une plage décrite comme une des plus belles du Costa Rica. Vous l’avez compris, il ne faut pas venir dans ce pays pour ses plages de sable blanc aux eaux turquoises sous les cocotiers, avec la barrière de corail en arrière-plan. . Pour la carte postale des Caraïbes et pour le snorkeling, il vaut cent fois mieux aller aux Antilles. Au Costa Rica, ce sont les animaux et les plantes qui excellent. Chacun son métier.
D’entrée, nous faisons connaissance avec un animal dont nous ne soupçonnions même pas l’existence jusque là : un petit serpent tout jaune, pratiquement jaune fluo. Nous apprendrons grâce au web qu’il s’agit d’une vipère à cils, très venimeuse parait-t-il. Elle possède une écaille proéminente sur chaque œil, d’où son nom. On les voit bien sur la troisième photo.

Vu sa taille de modèle réduit, nous poursuivons pour tomber sur une… plus grosse.
Nous poursuivons malgré tout, sa dimension et son immobilité restent rassurantes. Nous tombons plus loin sur une chenille géante. Nous restons cependant dans la petite échelle :

Au bord du chemin, nous apercevons un énorme papillon (ci-dessous à gauche). Nous ne le dérangeons surtout pas malgré l’envie de voir ce qu’il cache à l’intérieur de ses ailes. Nous poursuivons notre marche au bout de 10 minutes car il n’est pas décidé à bouger. A tout hasard, nous nous faisons un repère pour le retour. Et en revenant un vingtaine de minutes plus tard, nous voyons voler ceci (photo de droite) :

Ce bleu électrique ne laisse aucun doute, c’est un Morpho. Nous en avions aperçu une fois en Guyane, mais en vol, impossible de photographier ses ailes bleues tellement son vol est rapide et aléatoire. Son vol n’était qu’une succession erratique de flashes bleus. La variété costaricaine agite probablement ses ailes moins rapidement car nous avons pu cette fois photographier ce bleu irréel… un peu flou certes mais une grande première pour nous :

Un autre papillon vient juste à côté prendre la pose sous notre nez, comme pour montrer que lui aussi possède de belles couleurs et que le Morpho n’est qu’une star surmédiatisée :

Nous sortons du Parc. Fort intéressant certes, mais pas un animal de plus de 15 cm. Pas un singe, pas un paresseux, pas un iguane. C’est la première fois que nous avons plus besoin d’une loupe que d’une paire de jumelles. Légèrement frustrant. Nous faisons quelques dizaines de mètres en dehors du Parc, et voici ce que nous voyons le long de la mer :

Un premier paresseux, à quelques mètres de hauteur seulement :

Puis un peu pus loin un second paresseux :


Sur la côte Caribéenne, ce sont essentiellement des Paresseux à 2 doigts. Sur la photo de gauche ci-dessous (il est en train de se gratter), on voit parfaitement les 2 griffes de la patte avant, et les 3 de la pattes arrière. Les Paresseux tridactyles qui vivent plus sur les hauteurs, possèdent eux 3 griffes sur chacun des 4 membres.

Et juste un peu plus loin, plusieurs iguanes qui se réchauffent sous les rayons du soleil, tout juste sorti pour quelques dizaines de minutes. Alors ils sortent tous aussitôt eux aussi, car ils savent qu’ils ne vont pas en avoir pour longtemps :


Effectivement, sur 3 jours à Cahuita, 2 jours et 21 heures de pluie incessantes, et 3 heures sèches dont 30 minutes de soleil. Mais pendant ces 3 h, nous avons vu des animaux pour 3 jours. Fascinant pays ! Et encre un peu plus loin, 2 beaux oiseaux dont un toucan :

Depuis notre belle cabane en bois en limite du Parc National, nous verrons pendant le petit déjeuner face au jardin, bien plus de grands animaux qu’à l’intérieur du Parc. Nos amis les singes Capucins ont démarré le bal. Nous sommes impressionnés en les voyant d’aussi près, par leurs expressions et une tête quasiment humaines. Prenez celui de gauche, vous lui rajoutez des cheveux et une barbe blanche et c’est le père Fouras. Pas étonnant qu’on les ait appelés Capucins. Car avec leur visage humanoïde et leur ‘tonsure’ noire au-dessous du crâne, ils rappellent inévitablement les moines Capucins.


Puis des rapaces qui se sèchent… sous la pluie ! Il pleut tellement fort et souvent que dès qu’il pleut moins, ils ouvrent leur ailes pour les sécher comme les cormorans !


Nous voyons également passer des agoutis et deux petits racoons ou ratons laveurs, trop rapides pour les prendre des photos.
Info Pratiques : Pour voir des paresseux presque à coup sûr, il faut connaître les arbres dont ils mangent les feuilles : ils se situent juste avant le pont d’entrée dans le Parc National côté mer sur la gauche. Ce sont des arbres à grandes feuilles ovales, pas très hauts. Il y en a également au soda (pas une boisson gazeuse mais un petit restaurant familial au Costa Rica) nommé La Playa, à 750 m de l’entrée du Parc sur la Playa Negra. Avec ces infos, vous avez 10 fois plus de chances de voir des paresseux que si vous prenez un guide dans le Parc.
Ici encore nous faisons une exception en vous donnant les références de notre hébergement car peu offrent autant de potentiel pour voir les animaux. Le fond de son jardin constitue la limite de Parc National et nous avons (et nous sommes loin d’être les seuls) vu beaucoup plus d’animaux ici que dans le Parc.
Vous pouvez rechercher sur Booking les Bungalows Aché, à Cahuita. Il y a seulement 3 ou 4 cabanas. Demandez tout de même si vous pouvez avoir celle du fond, vraiment trop bien placée avec petite terrasse en bordure du parc. En plus Leandro, l’hôte est super sympa : il nous a laissé nous installer 3 h avant l’heure de check in, ce qui nous a bien aidé car nous n’avions pas d’eau depuis deux jours précédemment.

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