De KALBARRI à SHARK BAY : de Skippy à Flipper

3 & 4 Juin : La journée commence par un salut amical et interessé de deux superbes pélicans sur la plage de la Murchison River à Kalbarri.  Après un arrêt au magnifique à Hawks Head (beau surplomb du canyon toujours aussi rouge)

dans le parc deKalbarri, nous filons plein Nord sur une route dont les bords sont jonchés de bouteilles et cannettes de bière vides et de kangourous tués par les gros camions et autres ‘roadtrains’ (3 grosses remorques à la suite, infernal à doubler) qui roulent la nuit.  Car les pauvres marsupiaux sont attirés par la lumière des phares comme les lièvres et lapins chez nous. Finalement, Joëlle va enfin voir son premier kangourou sauvage ET vivant.

Jusqu’à présent, la plus grande ligne droite que nous ayons circulé était de 36 km dans l’Ouest américain entre Salt Lake City et la Californie. Nous avons pulvérisé le record dans l’Ouest australien : la ligne droite dont le carrefour pour Shark Bay se situe à peu près au milieu fait 111 km de long !!! Imaginez une heure de route à 110 km/h sans un virage !!! Les échelles de distances sont difficilement imaginables pour nous, habitants de la petite Europe. Certes ce n’est pas la plus longue ligne droite d’Australie, car avec ses 146 km, la ligne droite en plein Nullarbor qui traverse le désert central au Sud de l’Australie détient le record, Mais si nos infos sont bonnes, elle devrait tout de même être la dixième plus longue ligne droite du monde !

Quelques dizaines de kms après la bifurcation vers Shark Bay, nous retrouvons nos amis les stromatolithes déjà croisés au lac Thétis à Cervantès. Leur forme est ici différente mais ce sont toujours les produits de nos ancêtres, des roches calcaires en train d’être fabriquées par des colonies de bactéries dont les cyanobactéries.

Quelques dizaines de km plus loin, en remontant la péninsule François Péron, la ‘’shell beach’’ est un choc. Imaginez une superbe plage, eau turquoise et sable blanc. Vous vous baissez pour jouer avec ce que vous pensez être le sable entre vos doigts et vous vous rendez compte que ce sont de tous petits coquillages. Il y en a des milliards devant nos yeux, mais encore plus sous nos pieds. Car ils se sont accumulés au fil des années au point de devenir du béton de coquillages. La pluie chargée en gaz carbonique acide dissous légèrement le calcaire des coquilles et fait office de ciment. C’était le matériau de base des constructions d’y a quelques dizaines d’années car on extrayait carrément des parpaings pleins de la plage. Le restaurant de Denham, le seul bourg au Nord à 300 km à la ronde, est toujours debout avec ses parpaings de béton de coquillages, et de nombreuses constructions utilisent en façade des placages. Nous atteignons Denham à la tombée de la nuit en évitant un kangourou qui traverse la route sous nos yeux.

 

 

Petite pensée oute en coquillages pour le petit-fils Australien de Phi qui vient de naître à Brisbane.

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