Dust ROAD TRIP dans le Sud LIPEZ – Jour 1 : Le SALAR d’UYUNI

1er Décembre 2022 :  Ça y est, nous allons y pénétrer, dans ce fameux Salar d’Uyuni, dont nous avons tellement rêvé. N’allons nous pas être déçus en arrivant sur le plus vaste désert de sel de la planète, de plus de 150 km de long ? Et bien si ! Nous passons devant les hôtels de sel à 800 $ la nuit (les hôtels n’ont plus le droit d’être construits sur le Salar afin de le préserver). Ils sont anarchiquement disposés dans la banlieue de Colchani, le village poussiéreux porte d’entrée du Salar. En montant sur la croûte de sel, le blanc mélangé à la terre marron est décevant.

Première Etape – ‘ Los Ojos ‘ des Salar : quelques instants plus tard, nous stoppons au bord de 2 grandes flaques d’où sortent 2 petites sources d’eau froide. Ah bon, c’est çà le Salar ? Nous repartons, un peu dépités.

Mais après avoir roulé quelques minutes, la blancheur enfin immaculée du Salar apparaît, à perte de vue et là, çà devient absolument magique :

2ème Etape – L’hôtel de sel ‘historique’ : Le premier jamais construit sur le Salar. Il ne fait plus que resto-bar puisque les hôtels ne sont plus autorisés sur le sel. Rentrez-y, l’atmosphère est étonnante avec le sol  constitué d’une couche de sel de table.  On croirait marcher sur du sable blanc au milieu de murs et de mobilier blancs :

 

Ouvrez la porte de derrière. Elle donne sur l’infini :

Devant l’hôtel flottent des drapeaux du monde entier… sauf celui de la France. Si quelque veut bien penser à en amener un dans ses valises… Cela permettrai de réparer ce manque, terrible pour nos egos chauvins :

Un peu plus loin se situe la sculpture de sel rappelant que le Paris – Dakar passe par la Bolivie,  remettant en cause nos connaissances géographiques scolaires difficilement acquises. L’hôtel constituait l’arrivée de la 7ème étape en janvier 2015. Ce qui permettait au président rebelle Evo Morales, de diriger avec fierté les projecteurs du monde entier sur la Bolivie, en dépit des dommages écologiques collatéraux.

 

3ème Etape – L’île Incahuasi : Un joyau à presque 100 km de notre entrée dans le Salar. C’est une véritable île en janvier – février, à la saison des pluie, lorsque le Salar est recouvert d’eau. Mais elle est quand même toute l’année comme une île sur une mer de lait :

Les cactus sont ENORMES. Même ceux d’Arizona paraissent miniatures à côté. Ils sont aussi superbes, avec parfois des formes étranges :

 

Ils poussent de 1 cm / an. Le plus grand mesure 12 m. Nombreux sont donc les cactus millénaires sur l’île.

 

Les cactus servent même dans la construction (à gauche). L’île est formée d’anciens coraux dont on reconnaît encore aujourd’hui la structure en boule sur le sol (à droite) :

 

Le versant Ouest de l’île est couvert de cactus alors que le côté opposé n’en possède quasiment aucun : 

4ème Etape : Coucher de soleil dans un vent aussi glacial que violent. Heureusement, notre guide sort l’apéro à l’arrière de la voiture, et nous débouche une bouteille de Tarija, l’excellent vin bolivien qui nous réchauffe. Grâce à lui, le lieu nous permet d’approcher (comme avec ce selfie de nos ombres à gauche), la notion d’infini, ou d’infinitude selon la grande philosophe Ségolène Royal :

 

Nous sacrifierons ensuite au rituel des photos de perspective, auquel tient beaucoup notre guide David : il s’emploie à font et il excellera particulièrement dans une vidéo :

 

 

Nous rééditons la photo prise sur le lac salé du Karoum en Ethiopie :

Nous dormirons  à Colcha K, dans un hôtel tout en sel et tout neuf . On ne s’attendait pas à un tel confort dans ce bout du monde, nous avons connu bien pire dans un environnement plus accessible. Il y avait du réseau et nous avons même failli avoir une douche chaude (nos compagnons de route en ont eu).

 

Infos pratiques : Dans l’article sur Uyuni, nous vous expliquerons comment choisir au mieux votre circuit dans le Sud Lipez car une fois que vous avez bien effectué ce choix, ce n’est que du bonheur.