26 Juin : A Jervis Bay, petite pause vers Hyams Beach, magnifique
plage de sable blanc. Sa réputation est d’être la plage de sable la plus blanche d’Australie. Nous n’avons pas encore atteint les Whitsundays au Nord de Brisbane, mais il faut reconnaitre qu’il est bien blanc. Du coup l’eau est d’un magnifique turquoise. Dommage qu’il manque quelques degrés de chaleur et ce serait le paradis !
Surtout que l’on aperçoit un groupe de dauphins longer la plage. Ils sont au moins 11. Désolé, encore des photos de dauphins, mais c’est comme les kangourous, nous ne parvenons toujours pas à nous lasser.
Nous assistons quelques instants après le passage des daupins à une scène style ‘’Starsky et Hutch ‘’dans la belle baie de Jervis : un hélicoptère poursuit et colle un bateau en créant un énorme nuage circulaire d’embruns.
Plus cool, nous trouvons quelques minutes plus tard du mimosa comme chez nous. Nous découvrons par hasard qu’en réalité, il est originaire d’Australie. Rapporté en Europe dès le retour de Cooks et Banks sur l’Endeavour, il a fini par se plaire sur la Côte d’Azur à tel point qu’il est aujourd’hui considéré comme invasif dans les Maures et l’Estérel. Etonnant, car dans la majorité des cas, c’est l’Australie qui s’est faite envahir par les espèces invasives : les lapins, les renards (introduits pour venir à bout des lapins mais qui n’ont pas suffit et déciment les petits marsupiaux et les pingouins comme ceux de Philip Island), les chats et chiens redevenus sauvages… et les dromadaires (importés pour les travaux ferrés de la traversée du désert central et abandonnés ensuite avec le développement de la mécanisation).
Si vous avez le temps, jetez un coup d’oeil à l’histoire de l’invasion des lapins en Australie , c’est rocambolesque et dramatique, mais chargé de leçons sur les écosystèmes que nous avons tendance à oublier. Sur la photo d’époque ci-dessus, la remorque entière est bourrée de lapins derrière ceux qui sont en façade. Ils sont aujourd’hui malgré l’introduction de la myxomatose puis d’une autre maladie,
malgré la chasse intensive (2 millions/an), malgré les barrières sur des milliers de km (photo de la barrière anti-dingos de 9600 km)… plus de 300 millions, pour deux douzaines rapportées par un fermier Anglais qui voulait retrouver l’ambiance de son pays natal.
Et voilà pourquoi, à l’arrivée sur le sol Australien, la douane est si pénible à passer : ils traquent depuis les fruits jusqu’aux graines et bactéries.