28 Octobre 2022 : Nous partons ce matin pour 4 heures sur la route du ‘ silar ‘. Autrement dit, nous allons voir les carrières de sillar au Nord d’Arequipa. Le sillar est le matériau de construction de tout le centre historique de la ville. Nous appelons cela du tuf. Cette roche blanche (Arequipa la Blanche) tendre et poreuse a été formée par l’entassement des cendres projetées par les nuées ardentes suivant l’explosion des terribles stratovolcans, comme la Montagne Pelée en Martinique (30 000 morts en 1902 en rayant St-Pierre de la carte) ou le plus célèbre Vésuve qui a anéanti Pompéi et Herculanum. Le sillar des carrières provient de très anciens stratovolcans, mais un des 3 dominant Arequipa, le Misti en est un. Arequipa (1 million d’habitants) peut ainsi, d’un jour à l’autre, devenir le nouveau Pompéi puisque la distance du Misti est équivalente à celle séparant le Vésuve de Pompéi (une douzaine de km). C’est donc l’un des volcans les plus surveillés au monde.
Les carriers travaillent sans explosif, inefficace dans cette roche tendre qui se taille avec de simples outils en métal.
Ils font tomber des blocs d’en haut de la falaise : vous les apercevez au sommet derrière la fumée au centre sur la photo ci-dessous :
Vous pourrez circuler librement entre les falaises de silar. Inutile d’aller dans certains secteurs privatisés pour prendre des selfies sur des statues, moyennant à chaque fois quelques soles. Même sans cela, vous en verrez des statues, et des spectaculaires :
Le plus spectaculaire est la sculpture de la façade d’un temple, style Petra
A 20 minutes de la carrière se situe la Quebrada de Culebrillas, un petit canyon très sympa. La route dévoile en fond un étrange paysage de montagnes parsemées de filons de sillar blanc :
Le petit et étroit canyon ne se voit absolument pas tant que l’on n’est pas tombé dedans (photo de gauche). On chemine au fond de la gorge en terrain plus ou moins sableux presque plat, sans aucune difficulté, sur quelques centaines de mètres.
Au bout, ou plutôt à l’endroit où l’on en sort, se trouvent des gravures rupestres dont un puma et un serpent :
Infos Pratiques : Impossible d’y aller seul à moins de disposer d’un véhicule. Dans ce cas taper » canteras de Añashuayco » pour les carrières blanches et » Quebrada de Culebrillas » pour le mini-canyon.
Nous sommes donc passés par une agence : 35 S /p + 10 S pour les entrées. Quelle que soit l’agence, vous tomberez sur les mêmes opérateurs qui font tous la même chose. Donc autant prendre la moins chère à ce prix. Notre hôtel proposait le double pour le même parcours. Seul le guide fait la différence, mais impossible de savoir à l’avance. Notre agence était ‘Inka Tours’ sur la plaza de Armas, et l’opérateur était Phaway. Notre guide José a été au top.
A l’aller, au passage, un arrêt est prévu au mirador des volcans à Yanahura. C’est un truc pour touristes, n’y allez surtout pas exprès (c’est pourtant dans tous les guides). Il existe bien d’autres endroits pour voir les volcans (aéroport, clocher de la cathédrale, toiture monastère Santa Catalina, toitures de certains hôtels, et même à la sortie du canyon comme ci-dessus…) : de plus, si la vue sur le Misti et le Picchu Picchu (montagne montagne) est belle, le 3ème volcan dominant Arequipa, le Chanchani enneigé est caché par des clôtures et habitations.
Dans la carrière et le canyon, il fait chaud, donc eau + protection solaire. On a même eu droit à une petite tornade. A l’entrée du canyon on vend du produit anti-moustiques. Ça nous a bien fait rire, la région étant désertique et hyper-sèche. Une fois au fond du canyon, on en a vu plein ! Mais nous ne nous sommes pas fait piquer, même sans produit.
Cc les amis,
Pensez à mettre une carte de votre circuit😜
Bises à tous les deux et merci pour toutes ces informations et photos .
Je suis d’accord avec Véronique 😉
je suis d’accord avec Véronique et Fabrice
Trop belle cette roche les sculptures sont magnifiques
Je suis d’accord avec Véronique et Fabrice et Jean Claude 😂
En tout cas vos explications sont top
Chère Véro, chers Fabrice et Dad : vous avez bien raison, ce serait mieux avec une carte, Mais on se heurte à plusieurs difficultés techniques : les distances sont trop grandes en Amérique du Sud pour que Google Map soit lisible, et pas trouvé d’appli pour le chromebook (on n’est pas avec notre ordi sous windows). Joëlle doit essayer de trouver une solution, mais elle n’a pas encore eu le temps, on vous demande juste un peu de patience 🙂