19 au 21 novembre 2024 : Nous ne connaissions pas la partie Sud-Est de Lombok après Kuta. Divine surprise : les paysages sont magnifiques, et le nombre de touristes et de mosquées s’effondre. Jouxtant Kuta, l’inattendu circuit international moto se cache derrière l’immense plage de Mandalika. Chaque année depuis 2022, s’y retrouve le gratin mondial de la compétition MotoGP. Trouver ici, au milieu d’un habitat le plus souvent sous le seuil de pauvreté, un îlot ultra-moderne où l’argent coule à flot nous parait surréaliste.
L’ONU s’est d’ailleurs offusquée du sort des familles pauvres expulsées. Mais manifestement, les Indonésiens sont très fiers de leur circuit et n’arrêtent pas de poser devant les grilles.
Au-delà du circuit, une autre surprise attend nos scooters : un immense maillage de larges routes toutes neuves totalement désertes. 
Des portes immenses (ci-dessus) gardent toute la zone. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit d’un grand projet du gouvernement Indonésien pour désengorger Kuta – Mandalika : il ne faudrait pas que l’arrêt des travaux dure trop longtemps car la nature reprend déjà ses droits :
Au bout d’une de ces immenses routes, un petit chemin chaotique mène à la plage de Muluk. Là nouvelle surprise, après 2 grosses doses de modernité, nous retournons dans une autre époque : des habitants récoltent sur la plage, dans des conditions très rustiques, des quantités impressionnantes d’algues rouges. Elles produisent l’agar-agar, ce gélifiant végétal très utilisé dans l’alimentation, notamment par les végétariens puisqu’il peut remplacer la gélatine animale. Les algues sont transportées jusqu’à la plage sur des chambres à air, puis portées à dos d’homme pour être séchées au sol ou suspendues à des structures en bois. 
Ambiance totalement différente sur la plage située derrière la presqu’île : Tanjung Aan : immense bande de sable blanc avec quelques warungs (sorte de snack local) sommaires en bois :
Mais au bout d’un moment, quelque chose nous intrigue au loin, au milieu de la baie. Après plusieurs hypothèses toutes aussi fausses les unes que les 
autres, nous comprenons l’improbable en zoomant avec l’appareil photo : une cinquantaine de surfeurs attendent leur tour pour prendre la vague au milieu de la baie. Elle dure très longtemps sur une longue distance, et elle est régulière : idéale pour les débutants. Et comme elle démarre loin de la plage, et qu’à chaque tour, il faut remonter plus de 100 m, certains empruntent les bateaux de pécheurs dont la reconversion est une aubaine pour eux.
Nous poursuivons jusqu’à la presqu’île de Merese (Bukit Merese). En atteignant la crête, nous en prenons plein la vue. D’un côté la baie de Tanjung Ann que nous venons de quitter avec les surfeur en plein milieu :
De l’autre côté, la baie de Mandilaka :
Une herbe abondante et étonnamment verte recouvre la presqu’île. On dirait vraiment à un morceau d’Irlande tombé dans l’Océan Indien :
