18 au 25 0ctobre 2022 : Mancora est connue au Pérou pour le surf, la fête, la mer la plus chaude du pays, les baleines, les couchers de soleil et l’ensoleillement garanti. Nous sommes ne sommes pas venus à Mancora pour les 3 premiers, mais pour les 3 derniers et nous n’avons pas été déçus. Mais nous avons apprécié encore bien d’autres choses ici. On vous explique :
Le spot est idéal pour apprendre le surf : petite vague qui se déroule bien, très accessible, pas dangereuse, et plusieurs écoles de surfs qui semblent pédagogues (le moniteur palme derrière la planche pour donner assez de vitesse aux débutants au départ de la vague). Alors pourquoi n’avons nous pas essayé ? Mancora a beau être sous les tropiques, et être relativement épargné par le courant froid venu de l’Antarctique qui longe toute la côte péruvienne, les Méditerranéens que nous sommes ne parviennent pas à se faire à la température de ce Pacifique-là. D’ailleurs très rares sont ceux qui se baignent. En été, de Janvier à Mars, peut-être est-ce jouable ?
Pour la fête, il faut venir les week-ends et pendant l’été austral quand les familles ou les jeunes des villes débarquent. Ici, c’est le St-Trop du Pérou, tout étant bien sûr relatif : le niveau de vie est ici très bas, n’espérez pas trouver de yachts. Pour être tranquille, même pendant la fiesta, il suffit de s’éloigner de la zone touristique, très limitée.
Nous avons pu profiter d’une baleine alors que nous étions vers la fin de la période favorable pour en observer.
Beaux couchers de soleils fréquents également.
Mais nous avons aussi énormément aimé la richesse de la vie marine en particulier à Los Organos, à quelques km au Sud de Mancora. Après la sortie ‘baleines’ où nous avions également vu énormément de tortues (par ici), nous y sommes retournés (Bus Eppo sur la Panaméricaine – 6 S A/R). En nous baladant sur la plage après le spot des surfeurs au Sud, 2 lions de mer ont rejoint la mer sous nos yeux. On ne s’y attendait tellement pas que le temps que l’on trouve les appareils photos, on ne voyait plus que la tête dans l’eau.
Nous avons fait également des rencontres aussi improbables que mémorables : Un soir, nous voyons arriver un gars en vélo épuisé : il vient de Colombie. Il est parti sur un coup de tête, marre de son boulot. Il ne sait pas pas jusqu’où il va. On partage notre pizza car il semble assez démuni. On s’aperçoit vite qu’il parle bien Français car il a étudié à Montpellier les maths et la physique informatique. Il voulait suivre son idole, le grand mathématicien Français d’origine allemande, Alexander Grothendieck, médaille Fields en 1966, génie au parcours atypique, qui finit comme ermite dans le Pyrénées. Nous n’avions jamais entendu parlé de lui avant Daniel. On hallucine de voir ce gars avec qui nous échangeons sur les équations de mécanique quantique, traverser l’Amérique du Sud avec un vélo et rien d’autre qu’un hamac. Il connait bien également les Indiens Kogis de la Sierra Marta au Nord de la Colombie que nous avions rencontrés avec Eric Julien en France.
Un autre jour dans un resto de los Organos, Erik, un gaillard de plus de 2 m, vient spontanément nous parler : son père est Danois, sa mère est péruvienne, mais aussi très grande pour le pays (1,73 m). Il nous montre les vidéos qu’il est en train de tourner pour le gouvernement qui finance l’expérimentation d’un élevage d’huîtres perlières. Cela semble fonctionner et peut modifier grandement l’économie de cette région du Pérou : ils implantent 3 ou 4 nucleus par coquillage, contrairement à ce qui se pratique à Tahiti où chaque huître ne produit qu’une seule perle au mieux. Un grand fou rire général nous a pris quand une midinette péruvienne (1,50 m, taille courante) a tenu absolument à poser à côté de lui.
Nous rencontrons également un couple inattendu ici : ils sont Iraniens. Lui est artiste et elle pharmacienne. Ils ont voyagé 6 ans autour du monde, puis ont été bloqués par la pandémie à Mancora. Ils s’y sont installés et sont désormais bloqués par la révolution en Iran. Ils sont convaincus qu’elle ira au bout, car désormais les hommes sont aux côtés des femmes. En attendant, ils communiquent par VPN et Starlink avec leur famille 1 fois / semaine au mieux, car c’est naturellement très compliqué.
Alicia et Viktor nous ont accueilli comme chez eux dans leur petit hôtel. Le brouillard permanent de Lima leur causant trop d’ennuis de santé, ils ont tout abandonné il y a 5 ans pour s’installer à Mancora après y être venus en vacances. Nous avons passé un long moment à les aider à préparer leur rêve : une séjour de 2 mois en Europe.
Infos pratiques : Les hôtels et restaurants de Mancora se divisent en 3 secteurs : le centre touristique autour de la petite rue menant de la Panaméricaine jusqu’à la plage des surfeurs. Le plus animé. Le secteur longeant la plage vers le nord : plus tranquille. Après avoir visité une quinzaine d’hôtel, notre choix s’est porté sur le Kites (140 S la double avec petit déjeuner) dans ce secteur, et nous y reviendrons. Le secteur ‘surfeurs’ au Sud de la panaméricaine qui semble plus éloigné mais possède un accès direct à la plage en passant sous un pont de la Panaméricaine.
Profitez des plats de poissons grillé (parillada ou plancha), ou marinés crus (céviche et tiradito, comme le ceviche mais sans les oignons), puisque vous ne trouverez pas plus frais, des dizaines de bateaux de pĉcheurs sont ancrés au Sud de la plage (balade sympa et quelques hôtels vus mer) près du muele de Mancora.
Nous avons retrouvé ici avec plaisir les cousins des tuk-tuks asiatiques. Pour quelques soles, ils vous amènent de l’autre côté de la ville, mais la marche à pied dans les rues la plupart du temps en sable reste le moyen de transport idéal.
Vous trouverez difficilement des fruits sauf au marché couvert et dans une rue à côté. Et là, sur chaque étal, c’est un festival, un régal, pour que dalle. Le midi nous ne mangions que des fruits pour changer des papas fritas et arroz.
Le vent se lève systématiquement (en octobre au moins) après midi. Donc le matin c’est sorties en mer, farniente sur la plage et l’après-midi, kite surf.
Comment ne pas être surpris devant ce magasin d’alcool totalement grillagé même lorsqu’il est ouvert ? Les serveuses passent les bouteilles à travers les barreaux aux acheteurs. Pourtant, même en dehors de la zone touristique, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité à Mancora.