Tout sur MARIE-GALANTE … sauf les plages

 » Marie-Galante, jumelée avec Belle-île en mer  » annonce un panneau sur le port de Grand-Bourg. Merci Laurent Voulzy ! Bien vu : Marie-Galante est une belle île. Et elle permet de connaître la Guadeloupe telle qu’elle était il y a une cinquantaine d’années : traditionnelle, historique, paisible, hospitalière et authentique. Bref nous vous conseillons sans hésiter d’y aller, au moins deux journées complètes pour bien profiter de son ambiance et de ses belles plages (cf article spécifique sur les plages de Marie-Galante). Cela pourra ravir les pressés. Les amoureux du calme et de la nature fuyant les touristes voudront y séjourner bien plus longtemps.

Plusieurs vestiges de l’histoire sont facilement accessibles, en particulier deux anciennes habitations, avec plantations, distillerie, sucrerie, maison de maîtres. L’habitation Roussel-Trianon, juste au Nord de Grand Bourg, toujours accessible :

L’habitation Murat, au Sud de Grand Bourg, qui abrite également un écomusée, souvent fermée :

La Mare au Punch, sans aucun intérêt visuel, mais chargée d’histoire : elle est l’unique témoin subsistant d’un massacre datant de 1849. Le maire de Grand Bourg, propriétaire de l’habitation où avait lieu les élections après la seconde abolition de l’esclavage par Victor Schœlcher en 1848, pensait encore pouvoir abuser des esclaves tout juste affranchis et pouvant désormais voter. Compte tenu qu’ils ne savaient pas lire, le maire n’avait mis à leur disposition que des bulletins de sa liste, omettant celle de Schœlcher, leur ardent défenseur. Mais l’un des anciens esclaves, qui avait appris à lire, s’en est aperçu, ce qui déclencha une émeute virant vite à l’hécatombe. Tout le sucre et le rhum de l’habitation (qui faisait office de mairie, ce qui en dit long) furent alors déversés dans la Mare au Punch, d’où son nom.

Marie-Galante demeure la seule île française où circule encore des chars à boeufs :

Le pélérinage à Lourdes est même offert à Grand Bourg :

 

La nature est belle et étonnante à Marie-Galante comme ces épiphytes que l’on voit pousser un peu partout sur les fils électriques. Ils survivent uniquement avec l’eau stockée dans le bas de leurs feuilles et quelques poussières apportées par le vent :

 

Toute la partie Nord-Est de l’île offre des falaises dignes du Nord-Est de la Guadeloupe (Porte d’Enfer – Grande Vigie), ou de la Bretagne. Le plus célèbre point de vue s’appelle  » Gueule Grand Gouffre « . La vision depuis un drône à droite permet de comprendre le site :

 

Mais le site de Caye Plate s’avère aussi remarquable :

 

Bien que Marie-Galante perde toujours des centaines habitants par an ( 16 000 habitants en 1962 contre 9 000 aujourd’hui), nous y avons vu beaucoup de nouvelles belles villas créoles :

 

 

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