Route AREQUIPA – COLCA : Volcans, Vigognes, Lamas et Alpagas

29 Octobre 2022 : Cette route est vraiment magnifique. Elle est passée sous silence car les agences de voyage, parties à 5h d’Arequipa, foncent vers le canyon de Colca pour y voir les condors à 8h. Pourtant, elle propose des paysages grandioses, au moins aussi beaux que le canyon, et elle traverse la réserve ‘Salinas y Aguada blanca’ qui abrite des milliers de vigognes.

 

La route pénètre dans la réserve au bout d’environ 1h30 Montée vers le plateau à l’arrière du Chacani, désertique et on arrive à la lagune où viennent des dizaines de vigognes. De l’autre côté paissent des alpagas.

 

On ne sait si c’est votre cas, mais nous, avant le Pérou, entre lama, vigogne, guanaco, alpaga, nous nous y perdions toujours un peu. Et nous voulions savoir lequel était le plus susceptible de nous cracher à la figure.

Le moment est peut-être venu de vous dire comment nous nous y retrouvons désormais parmi les 4 espèces de camélidés d’Amérique du Sud.

En fait c’est relativement simple de les différencier : 2 sont domestiqués (Lama et Alpaga), et 2 sont sauvages (Vigogne et Guanaco). Les  2 premiers sont probablement issus des deux derniers, suite à des croisements effectués par les Indiens il y a quelques milliers d’années.

 Le Lama (Llama) : Le plus grand. Il a toujours l’air hautain d’ailleurs. Le seul à posséder des oreilles en bananes et vers l’avant. Souvent utilisé comme bête de somme même s’il est loin de porter d’aussi lourdes charges que son cousin le dromadaire.

 L’Alpaga (Alpaca) : Le plus ‘nounours’. On dirait un mouton avec un long cou. D’ailleurs, les moutons de la vallée du Colca leur ressemblent avec énormément de laine aussi qui leur donne une bouille ronde. Vous n’échapperez pas aux sollicitations pour acheter des vêtements en douce laine l’alpaga, le ‘baby alpaca’ (en espagnol dans le texte) étant le plus recherché.

 

La Vigogne (Vicuna) :  Très fine, ressemble presque à une frêle biche. Sa laine est encore plus douce et fine que celle de l’Alpaga, mais très rare et donc hors de prix (l’essentiel part à l’exportation). C’est vrai que c’est super doux, mais 3000 € pour un simple poncho noir tout fin…

Le Guanaco (Guanaco) : Presque de la taille du lama dont il est l’ancêtre sauvage, il vit essentiellement dans le Sud, en Patagonie essentiellement. Ce qui explique que nous ne l’ayons pas encore vu au Pérou, même s’il y en a quelques-uns dans la réserve ‘Salinas y Aguada blanca’. Il possède un ventre et un dessous de cou blanc.

Quand il est énervé, le lama rabat ses oreilles en arrière et fait claquer sa langue, produisant de la salive qu’il conserve dans sa bouche. Si ce premier avertissement ne suffit pas, il peut alors envoyer le liquide jusqu’à trois mètres de distance. C’est exactement ce qui est arrivé à l’animateur Arthur en  ‘ Terre inconnue ‘ chez les Quichuas.

L’alpaga crache plus rarement, et principalement sur ses congénères, pas sur les humains.

Lorsque, après encore quelques lagunes et vigognes, la route atteint 4 900 m, arrêt obligatoire au magnifique Mirador de los Volcanos : le Sabancaya crache par intermittence. C’est lui qui a fait fondre les glaces du volcan Ambato voisin (à gauche) et a ainsi permis de découvrir Juanita, sacrifiée par les Incas. A droite, le volcan Hualca Hualca :  

Après le col, vous aurez droit à la descente XXL vers Chivay. Des troupeaux d’alpagas paissent tranquillement, parfois au milieu de mousses vertes étonnantes :

  

Infos pratiques : Il faut une grosse ½ h pour sortir d’Arequipa puis 3h environ de bonne route pour arriver jusqu’à Chivay, départ de la partie de la vallée de Colca la plus intéressante. Une Noria de camions monstrueux (en particulier ceux de l’usine de cuivre près de Cusco appartenant elle aussi aux Chinois) pourrit la circulation pendant 1h30 environ. Après le péage, la route vers le Colca devient déserte et facile car tous les poids lourds filent vers Puno et Cusco.