RUTENG & TODO : To do Todo or not to do ? That is the question.

13 Août :  Nous débutons par un excellent point de vue sur de magnifiques rizières en escalier très verticales à l’Est de la piste de l’aéroport de Ruteng. Pas encore payant mais çà le sera probablement bientôt car il commence à être connu. Puis petite marche à travers d’autres rizières. Nous nous faisons inviter par une famille Manggaraï à boire le café. Plus qu’adorables. Ils voient passer des étrangers devant chez eux, ils nous invitent, et n’attendent rien en retour.  Nous échangeons par gestes car le peu d’Indonésien que nous avons appris ne sert à rien, nos hôtes parlent Manggaraï, la langue de l’ethnie de la région de Ruteng. Nous filmons une parodie de ‘‘RDV en terre inconnue’’ avec RV. Tout le monde se marre. Ils nous apprennent leur langue : Tabé cuba = Selamat pagi. Ils sont en train de creuser une tombe derrière la maison pour le père décédé il y a 3 mois. L’après-midi c’est pour le village de Todo. 1h40 de route (gros travaux à la fin) qui tourne beaucoup.  Alors nous avons hésité : To do Todo or not to do Todo ? That is the question. Car le net est partagé sur ce village reconstruit et devenu musée pour les touristes. Nous y sommes allés tout de même, l’architecture des maisons semblant spectaculaire et totalement différente des maisons Ngada. Et nous arrivons donc à Todo, bout du monde pourtant dominé par une immense église en éternel chantier : ici, les églises manquent d’argent alors que les mosquées en regorgent. C’est Titus qui nous accueille à l’entrée du site. Il nous fait le show de la culture Manggaraï puis nous demande 200 000 Rp/p pour tout voir. On lui dit que c’est trop cher et il nous fait la visite sans le tambour à peau humaine 100 000 Rp/p. On lui dit que c’est trop cher et il nous fait que l’entrée sans le tambour et sans rentrer dans la hutte 50 000 Rp/p. Alors on fait négocier Hervé pour 400 000 Rp pour tout à 4 ! Une fois l’accord conclu, commence le numéro de l’habillage en sarong + écharpe + coiffe… Puis sur le site, Titus nous joue le sketch du photographe professionnel : il nous prend nos 2 appareils photos et nous fait poser seuls, par 2, par 4… On est morts de rire. Il nous fait checker les photos à chaque fois. Il nous fait marcher vers les huttes et nous prend de dos, regarde le résultat et annonce fier de lui  ‘’ Photo très naturelle’’ ! En fait le numéro des photos certainement là pour faire durer la visite car il n’y a pas grand-chose à voir (il ne reste que 5 huttes) et justifier le prix. Car le tambour en peau humaine est un attrape-touriste et aucune analyse n’a prouvé que c’est de la peau humaine. Mais la grande hutte est impressionnante avec sa structure en bambou et le site avec les nuages affleurant dégage une belle atmosphère. Alors To do Todo or not ? Nous sommes toujours partagés, car si nous nous sommes payés un sacré fou rire avec Titus à prendre au second degré, l’authenticité n’a rien à voir avec la plupart des villages Ngada que nous avons vus dans la région de Bajawa.

Infos pratiques sur RUTENG : Ruteng est en aussi mauvais état que Maumere et chaque pas sur le trottoir est une aventure en soi. Nous avons trouvé deux oasis de propreté, voire même de relative excellence :

– Hôtel Sky Florès 2, somptueux pour la région avec 6 ou 7 personnes pour nous bichonner. Le tout pour 400 kRp pour une double avec un super petit déjeuner.

– Hôtel et resto SpringHill : Le resort est en bambou, encore plus classe que le Sky et à 200m de ce dernier mais tarifs supérieurs sans être excessifs. Le resto est excellent et reste raisonnable en prix. Une serveuse s’appelle ‘Trainée’, elle est adorable, comme toutes les autres. Nous nous sommes abstenus de lui apprendre le Français.

 

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