11 mai 2019 : Aujourd’hui, il fait beau, pas trop chaud mais nous, on est chauds, alors c’est rando. Nous faisons en aller/retour le tronçon le plus spectaculaire, mais aussi le plus fréquenté, de Fira à la pointe de Skaros, sous le village d’Imerovigli (carte par ici).
Nous n’avons pas fait la seconde partie de la randonnée classique qui va jusqu’à Oïa car nous l’avions faite la veille en scooter par la route et les tracés sont assez voisins, le chemin empruntant même la route sur une petite partie. Par ailleurs, le second tronçon est moins spectaculaire et nous ne nous sentions pas d’affronter les files d’attente en fin de journée pour prendre les rares bus qui retournent d’Oïa à Fira.
C’est presque construit tout le long du parcours maintenant, mais la balade reste très agréable et les vues restent superbes. Le monde et les commerces se concentrent là où les accès par la route sont proches. Entre ces accès, on est tranquilles.
De loin, les villages blancs sur les hauteurs font penser à de la neige. Après les stations de ski du Péloponnèse et du Mont Parnasse, nous ne sommes pas dépaysés, surtout qu’il y a même une remontée mécanique :
Le télécabine remonte presqu’à la verticale depuis l’ancien port jusqu’à Fira, la ville la plus importante de Santorin.
A hauteur de Firostefani, un passage bétonné en limite des constructions s’est effondré dans la caldeira : il faut dire que les constructions sont vraiment suspendues à flanc de falaise. La moindre instabilité peut tout envoyer en bas. On n’ose pas imaginer les conséquences d’un tremblement de terre. Le dernier séisme important n’est pas si vieux (1956) et d’autres plus faibles ont eu lieu depuis. Aucune indication ne prévenant de cet effondrement, ½ tour et passage improvisé par l’intérieur.
Depuis la gare routière de Fira, nous atteignons en 45′ le village le plus élevé du bord de la caldeira : Imerovigli. Probablement le plus beau point de vue du cratère submergé car se dresse devant nous, sur une presqu’île, un spectaculaire rocher type Monument Valley aux USA : Skaros.
Pour l’atteindre, il faut descendre 350 marches que les lois de la gravité nous obligeront à remonter au retour, mais çà vaut le détour. On peut même monter sur le sommet, moyennant un court passage un peu délicat sur la fin.
Nous nous rendrons compte le lendemain en allant à Thirassia en face, qu’il y a en-dessous de Skaros, accrochée à la falaise, une église ! Personne n’y va car difficile d’imaginer qu’il puisse y avoir une église en lévitation à cet endroit-là. Sutrout qu’elle ne se voit de nulle part depuis l’île principale. C’est l’église de Panagia Theoskepasti, le petit tiret blanc dans la falaise sur la photo de droite. Vraiment, ce doit être super d’y aller. Pour cela, il faut poursuivre le petit chemin tout droit au moment où l’on est tenté de prendre le chemin à droite pour grimper sur le somment du rocher Skaros.
Nous retournons à Fira par le même chemin, mais le paysage est tellement grandiose que nous pourrions encore faire un aller / retour sans nous lasser. 3h tranquille au total pour cette rando petite par la longueur, grande par les impressions.