17 au 19 Novembre : Halte de 2 jours à Tetebatu, au milieu des rizières. Très agréable séjour nature et culture au pied de la face Sud du majestueux volcan Rinjani (3 726 m).
Un petit coin de paradis vert, sauf un gros point noir de couleur verte : les innombrables mosquées. Au cours de nos périples autour du monde, nous n’avons jamais rencontré autant de mosquées au mètre carré que sur l’île de Lombok. Et à Lombok, le plus grand rassemblement de mosquées nous semble avoir lieu dans la région de Tetebatu. Où que vous soyez, vous en entendez au moins 3. En général 5 ou 6. Même du fond d’une rizière, vous en voyez surgir : Elles démarrent vers 4 heures du matin et nous offrons une caisse de champagne à qui pourra poursuivre sa nuit (bouchons d’oreilles autorisés). Nous avons mesuré 72 dB à l’intérieur de notre chambre, soit le bruit d’une perceuse. Y at-il autant de moquées dans la région pour être certain que personne ne puisse échapper aux haut-parleurs même au fond d’un blockhaus à 10 mètres sous terre. Et pour être certain que vous ne puissiez vous rendormir, chaque mosquée crache ses décibels pendant 40 minutes… et en décalé. Le vacarme dure ainsi pendant plus d’une heure et semble relever d’une compétition entre muezzins, 5 fois par jour.
Mais la beauté des rizières fait rapidement oublier le réveil nocturne :
Le travail dans les rizières est aussi collectif que permanent :
Les pousses de riz (« baby rice » planté à part dans de petits rectangles) sont simplement enfoncées dans la boue par paquets de 3 ou 4 tous les 15 cm. Un comité gère les périodes d’irrigation de chaque parcelle., exactement comme au Maroc par exemple.
Mais ici, la ressource qui descend directement du volcan Rinjani, coule en abondance contrairement au cas des oasis.
Lorsque la couleur du riz vire au jaune comme ci-dessous, il est récolté, ce qui arrive 3 fois/an grâce à la quantité d’eau disponible. iIl est ensuite séché, souvent dans les bâches posées sur le bord des routes, voire au milieu.
Au fil de la marche, nous rencontrons des cacaoyers. La cabosse peut pousser directement sur le tronc comme sur les branches. La quarantaine de fèves abritées par la cabosse sont entourées d’une pulpe blanche dont la texture et le goût peuvent faire penser à un litchi acidulé. et n’a rien à voir avec celui du caco des fèves.
de la vanille, une mante religieuse,
des fruits du dragon, ces magnifiques fruits rouges dont nous n’imaginions pas qu’ils poussent sur des sortes de cactus :
des balisiers :
Nous avons découvert une chouette cascade, la Sarang Walet Waterfall, accessible uniquement en passant pas le lit de la rivière au fond d’une petite gorge :
La région de Tetebatu est également réputée pour son artisanat, différent selon le quartier : le tissage sur de petits métiers à tisser de 60 cm de large destiné aux sarongs, aux couleurs soit naturelles, soit chimiques (plus vives) :
… poterie et vannerie :