Tout le monde dit que Sumba va devenir le nouveau Bali car elle n’en est qu’à une heure d’avion. Qu’en pensons-nous ?
Aujourd’hui, Sumba est totalement à l’écart des tours opérateurs, ce qui devient rare pour une île qui possède des atouts aussi indiscutables. Nous avons beaucoup aimé :
– Les magnifiques villages traditionnels et toute la culture ancestrale qui en est à l’origine : une plongée directe unique et exceptionnelle dans un passé lointain, très lointain. Cette culture particulière est extrêmement ancrée dans la vie quotidienne. Voir *des jeunes et moins jeunes vivre cuisiner, tisser ou tresser comme le faisaient nos arrières grands-parents, et à aussi peu de distance de la trépidante Bali, est à peine croyable.
– Un accueil remarquable des habitants, des sourires omniprésents, une spontanéité et une envie de partager permanente, même avec des étrangers.
– La beauté de la côte ouest avec notamment ses plages et le lagon de Waikuri, assez unique en son genre :
– Quelques belles cascades et belles rizières vers l’intérieur :
– L’absence de mosquée sur Sumba Ouest, et leur faible nombre à l’Est (il faut dire que nous avons été traumatisés par le nombre de haut-parleurs rugissant dès 4h du matin à Lombok, en particulier dans la région de Tetebatu)
Nous avons toujours été absolument seuls, où que nous allions. Nous n’avons croisé que quelques rares touristes occidentaux, uniquement dans les deux hôtels où nous avons séjourné.
Léger et inévitable revers de la médaille de la quasi virginité touristique de Sumba : une desserte par avion faible et pas toujours fiable par Wings Air ou Nam Air depuis Bali. Vols parfois annulés (souvent retardés aussi) avec peu de solutions de repli. Il faut partir de Bali (voire Java ) obligatoirement car les îles plus proches comme Florès n’offrent pas de vols directs. Les trajets en bateau depuis Bali sont rares, longs et difficiles. Possible depuis Florès de rejoindre Waingapu en une journée de bateau. Il existe quelques hôtels aux normes occidentales et quelques hôtels de grand luxe, dont le célèbre Nihi qui fût classé il y a quelques années comme le meilleur hôtel de la planète.
Nous ne pouvons que vous conseiller de venir vivre cette expérience unique à Sumba, essentiellement la partie Ouest.
Sumba Est nous a en effet moins enthousiasmés que Sumba Ouest car :
– il y a beaucoup moins de villages traditionnels, de belles plages et de beaux paysages à l’Est qu’à l’Ouest.
– Nous avons atterri à l’Ouest, à l’aéroport de Tambolaka car les vols sont plus nombreux et moins chers qu’à Waingapu à l’Est. Or, la trans Sumba entre Tambolaka ou Waikababuk et Waingapu (4 h ou 3 h) n’a pas grand intérêt. Elle est même plutôt pénible et doit détenir le record du monde du nombre de virages sur sa partie Est. Même lorsqu’il y a miraculeusement possibilité de faire une ligne droite de 100 m de long, les constructeurs ont préféré continuer à faire des virages ! Pour ne pas casser le rythme du conducteur probablement…
Ci-dessus, un palmier abritant les célèbres noix de bétel qui teintent de rouge sang les bouches des consommateurs (dont la totalité des hommes et femmes habitant les villages traditionnels).
Ci-dessous, une école de Sumba Ouest que nous avons pu visiter :
Nous sommes tombés sur un petit arbuste qui rend les papillons accros : ils viennent par dizaines butiner ses fleurs et ne le quittent pas de la journée. Nous n’avions jamais assisté à un tel spectacle. Mieux qu’une ferme à papillons pour les photographier car ils ne bougent pas !
Et c’est à Sumba que nous avons enfin osé gouter le fameux Durian. Ce fruit sent tellement mauvais qu’il est interdit dans les hôtels, alors qu’il est extrêmement prisé par de nombreux Asiatiques. Nous avons profité de la présence d’Imelda pour en acheter un, sachant qu’elle se régalerait si nous ne pouvions même pas en avaler une bouchée. Résultat : au final, seul Phi a osé et il conclura : « C’est un peu comme le Maroual : à l’odeur, on s’attend au pire, et au goût, çà va beaucoup mieux »