
18-19 Octobre 2025 : Nous changeons de monde aujourd’hui en passant de la désertique Basse Californie à la trépidante ville de Mexico. Contrairement à ce qui se lit çà et là, Mexico n’est pas la ville qui possède le plus de musées au monde (c’est Los Angeles avec 840 musées). Mais il y en a énormément, 150, soit plus qu’à Paris, et ils sont de qualité. Le plus célèbre et le plus fréquenté est sans contexte le Musée National d’Anthropologie. Il retrace toute l’histoire des civilisations indiennes anciennes et actuelles. Et on en prend plein la vue. Entre les reproductions de temples comme celui de Quetzalcóatl le serpent à plumes à Teotihuacan :








La stèle du calendrier Aztèque avec son cercle de 20 cases représentant un cycle de 20 jours et dans les jardins attenants d’étranges grands cactus que nous n’avons pas croisés en Basse Californie :
La reproduction de la tombe du roi Pakal de Palenque avec masque funéraire en jade :

Revers de la médaille : les sacrifices humains étaient monnaie courante et l’on en retrouve quelques-uns sous les pyramides. Une coutume que nous avons retrouvée chez les Incas au Pérou :

Quand Cortés est arrivé dans la plaine de Mexicà, il y découvrit la capitale de l’empire au milieu des eaux : Théochitlan. Après s’en être emparée, il construisit sa capitale, Mexico, sur les ruines de Théochitlan avec les pierres des pyramides :

La place centrale de Théochitlan se trouve sous le Zocalo, la place centrale de Mexico :

Le parapluie immense, abritant une partie de la cour du musée, est magnifié par tous les guides. Certes, il représente une prouesse technique car il ne tient que par son pilier central et a résisté au tremblement de terre de 1985. Mais il ne nous a pas emballé esthétiquement, et vous ?

Ne manquez pas devant l’entrée du musée les voladores : Ils montent à 4, puis enroulent les 4 cordes autour du mât en tournant autour. Ce dernier, de près de 30 m de haut, bouge énormément, et c’est très impressionnant. Le musicien monte à son tour, s’assoit au sommet et au départ de la musique, les 4 voladores se jettent dans le vide, simplement attachés par la taille avec la corde.
A l’origine, cette coutume était destinée à favoriser les cultures. Ils font 13 tours chacun soit 52 au total (pour les 52 semaines de l’année) afin que les cordes enroulées préalablement se déroulent complétement. Ils rejoignent ainsi le sol en douceur. Essayer d’assister à l’une de ces représentations aussi spectaculaires qu’originales (entre 10h30 et 14h en général… sujets à variations).

A côté du Musée National d’Anthropologie se situent 2 autres musées d’Art moderne. Nous passerons rapidement sur le premier, le Musée Tamayo qui nous a franchement déçus. A part quelques œuvres très ponctuelles ci-dessous, beaucoup oscillent entre plaisanterie et dessin d’enfant.

Le Musée des Art Modernes tout proche nous a en revanche beaucoup séduits. Le bâtiment du musée est superbe

avec de belles œuvres à l’intérieur :

dont le célèbre tableau des deux Frida de Frida Khalo (ci-dessous à gauche). Elle y représente la Frida aimée par son mari, le peintre Diego Rivera (un de ses tableaux à droite) avec un cœur entier, et celle qu’il rejette avec un cœur brisé, dont le sang s’écoule sur sa robe blanche :

L’extérieur du musée prolonge l’exposition dans un agréable jardin :

Ces 3 musées se situent dans le parc de Chapultepec, poumon vert de Mexico, envahi par les citadins les week-ends, sous la surveillance des écureuils (à droite) :

Il s’ouvre par la place monumentale ci-dessous :


Nous sommes dans le quartier chic de Polanco où aboutit le Paseo de la Reforma, sorte de Champs-Elysées de Mexico. Tours ultra-moderne, hôtels de luxe, et grands théâtres. Nous avons d’ailleurs découvert que la pièce d’Eve Ensler ‘Les monologues du vagin’ y fait un carton depuis 25 ans ! Cette dernière impose pour ses reprises de jouer bénévolement et de verser les recettes à une association de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce succès s’avère surprenant dans ce pays très machiste où les femmes sont notoirement maltraitée. A tel point que dans le métro, les 3 wagons de tête sont exclusivement réservées aux femmes :

Le quartier huppé de Polanco n’empêche pas l’Eglise de Scientologie, officiellement reconnue en tant que religion, d’y prospérer grâce notamment à de grands panneaux publicitaires :

