De PUERTO MORELOS à VALLADOLID : Notre Route des CENOTES intimes

27 Octobre 2025 :  La route allant vers Valladolid depuis Puerto Morelos s’appelle ‘La rote des cenotes’.   Un cenote est une sorte de petit  gouffre, formé par l’effondrement de la roche du plateau calcaire du Yucatan qui en comporte dit-on 10 000.  Un cenote est rempli d’eau douce généralement cristalline dans laquelle il est magique de se baigner. Sauf que depuis l’explosion du tourisme de masse à Cancun et Playa del Carmen, les bus des tours operators y déversent des milliers de touristes. Et pour distraire tout ce monde et encore plus rentabiliser , des tas d’activités payantes se sont greffées genre tyrolienne et plongeons depuis des cordes, photos avec des perroquets ligotés… L’aspect photogénique des cénotes les a totalement fait sombrer sous les postures et les cris des instagrammeurs de tous pays, Américains du Nord (Gringos) en tête.

Alors pour retrouver la sérénité tant appréciée lors d’un premier voyage 20 ans auparavant, nous avons consacré quelques heures sur Google maps à passer en revue quelques centaines de cénotes répertoriés pour découvrir s’il existait encore quelques miraculés ayant échappé aux bus envahisseurs de la Riviera Maya. Et nous en avons trouvé … 3 !

Le premier s’appelle Nohoch Ac Tun et il est unique : son accès s’effectue via un trou de moins d’un mètre de diamètre, et une échelle rudimentaire en fers à béton de 18 mètres de haut vous amène au fond du cénote.

Elle est un peu branlante et il manque un barreau vers la fin mais c’est sécure : un homme vous sécurise avec un harnais. Nous comprenons quand  même pourquoi pourquoi les agences n’amènent pas ici les Américains dont plus d’un tiers est obèse :

 

L’expérience est extraordinaire : vous découvrez peu à peu la totalité du cénote parfaitement circulaire avec ses stalactites pointant l’anneau d’eau cristalline émeraude à faire pâlir les plages Thaïlandaises.

 

Nous profitons de ce lieu magique seuls et le temps s’arrête :

Et sous l’eau, c’est comment ? Comme la surface de l’eau est parfaitement lisse et plane, nous avons pu pour une fois, avec une simple Go Pro et sans dôme, prendre des photos montrant à la fois dessus  et dessous. L’eau est tellement claire qu’il n’y a quasiment aucune différence si ce n’est une teinte plus verte. Nous avions amené les masques, ils sont inutiles ici, car dessus, on voit tout ce qui se passe dessous :

Dans l’eau vivent des poissons chats dont on se demande vraiment comment ils sont arrivés là : ce cénote est totalement fermé et ne communique pas avec les autres cénotes par des rivières souterraines comme c’est parfois le cas.

Le second cénote se trouve à quelques kilomètres seulement. Nous sommes accueillis au bout d’un chemin désert par un homme que nous ne comprenons pas. Il ne parle manifestement pas Espagnol et nous allons finir par comprendre qu’il est Maya, descendant de ceux qui ont construit les pyramides. Nous comprenons alors pourquoi les noms de ces cénotes se prononcent difficilement ou sont étranges. Ce sont les noms que leur ont donné les premiers Mayas.   Nous découvrons un cénote vraiment différent du premier : accessible par quelques marches taillées dans la roche, immense, recouvert de stalactites et stalagmites, avec une eau plutôt bleutée cette fois.

Nous sommes encore absolument seuls dans ce lieu inattendu et sublime et c’est encore une heure de temps suspendu. Peut-être avons-nous eu un peu de chance. Nous sommes en saison creuse et à notre arrivée nous avons croisé une famille française et à notre départ arrivait un van de 8 personnes.

 

Infos pratiques : Au premier cénote (Nohoch Ac Tun), personne. Le temps de profiter des toilettes rudimentaires et une Mexicaine arrive avec un grand sourire. L’entrée est de 200 pesos/p, comme au second cénote (Prix raisonnable mais qui a triplé en quelques années dans tout le Yucatan sous la pression touristique). Elle nous accompagne jusqu’au trou ou son compagnon nous donne les harnais. Dans tous les cénotes très touristiques, le gilet est obligatoire. Dans les deux ici, ce n’est pas le cas.

2 thoughts on “De PUERTO MORELOS à VALLADOLID : Notre Route des CENOTES intimes

  1. Oui, ces cénotes sont incroyables. Le mot est masculin, en Espagnol comme dans sa francisation. Il se prononce  » cénoté  » comme ‘ c’est noté  » en Espagnol.

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