A TULUM, on t’ALLUME

15 Novembre 2025 : Il fallait bien que l’on y passe à Tulum, pour remonter vers l’aéroport de Cancún d’où nous devrions décoller pour le Costa Rica. Nous entrons donc dans la Rivera Maya, le nom que les conseillers marketing du gouvernement ont inventé lorsqu’ils ont lancé  le tourisme de masse à partir de l’ancien village de pêcheurs de Cancun. Ici, les condominiums se construisent encore et ce n’est pas le délire de Cancun, mais les effets du surtourisme tournent déjà à plein régime. La superbe et immense plage déserte, où nous avions dormi au pied des ruines dans des cabañas pour quelques dollars, s’est totalement privatisée en une succession ininterrompue d’hôtels. Son accès est désormais payant, entre 20 et 30 € selon le degré de corruption du caissier à l’entrée ! Même des Américains trouvent cela inadmissible et la fréquentation commence à baisser après l’explosion des dernières années (pendant le Covid en particulier).

Nous n’irons donc pas prendre notre selfie instagrammable dans les ruines Maya et dans la foule. Elles n’ont d’intérêt, surtout après Uxmal, Palenque et Chichen Itza, que pour la photo avec la mer en arrière-plan (seule ancienne cité Maya sur la côte). Nous préférons donc nous tourner vers l’autre attrait de la région de Tulum, les cénotes. Vous allez dire que nous en avons déjà vu beaucoup, mais nous sommes accrocs. Le challenge consiste à en trouver des tranquilles, voire sans personne, pour tenter de renouveler la magie que nous avions connue vers Valladolid et Merida (où la pression touristique est nettement plus faible). Nous nous dirigeons donc vers ce matin tôt vers le cénote Balam-Actun. La piste déserte de 8 kms dans un état douteux explique évidemment l’absence de Tours Operateurs. Hélas, arrivés enfin devant un portail en bois fermé, nous avons beau faire du bruit, aucun signe de vie (alors que c’est censé être ouvert). Nous décidons d’enlever la corde tenant à peine le portail et d’aller voir à pied. Au bout de 600 m, nous tombons sur l’entrée du cénote, déserte. Nous descendons jeter un coup d’œil, mais l’absence de lumière nous empêche de nous mettre à l’eau pour aller voir les salles couvertes de stalactites :

Au retour, sur les sentier, nous apercevons de très nombreux oiseaux multicolores.

 

 

Nous décidons ensuite de tenter au retour par la piste le Cénote Jade, où nous avions aperçu un être humain à l’aller. Nous le retrouvons, mais il est fermé pour travaux. Nous tentons le dernier sur la piste, Balam-Ha. Personne mais un gars accourt. Il nous dit qu’il peut appeler le responsable en train de manger et qu’il peut être là en 5 minutes. 10 minutes plus tard, il revient en nous disant que le responsable est parti à la plage.

Récapitulons : 3 cénotes fermés sur 3. La chance que nous avions eue pour tous les précédents est-elle aussi en vacances ? Nous décidons malgré tout de faire de nouveau 6 km d’une autre piste pour une dernière tentative. Le chemin s’avère encore plus dégradé. Nous sommes à deux doigts d’abandonner car avec une telle piste, les espoirs de trouver le cénote ouvert sont infimes. Mais nous finissons par tomber sur un être vivant, qui nous accueille en notant soigneusement nos noms. Il nous explique qu’il s’agit en fait de 3 petits cénotes dans la jungle, et qu’il faut poursuivre la piste pour les trouver. Sauf que la piste se dégrade de plus en plus, et notre voiture berline avec :

Nous atteindrons les 2 premiers péniblement et finirons à pied pour le 3ème. Un escalier de bois descend dans le premier. Comme nous sommes au beau milieu de la jungle et qu’il n’y a pas de groupe électrogène, il n’est pas éclairé. Une fois nos pupilles adaptées à l’obscurité, nous nous débrouillons tant bien que mal  pour voir le fond, entre lumière du téléphone et flashes de l’appareil photo.

Le second cénote, accessible par un escalier un peu raide, est beaucoup plus magique.

A travers deux puits de lumière (effondrement du plafond de la grotte) pénètre un rayon céleste ce qui lui confère une atmosphère quasi mystique

  

Le troisième cénote, mérite juste le détour car il n’est qu’à quelques centaines de mètres, à pied  puisque nous avons préféré éviter de plus grandes souffrances à notre pauvre voiture :

Pour l’anecdote, sur la piste, nous avons vu surgir un OVNI complètement noir. L’apparition fut tellement surréaliste, surtout au Mexique, que nous avons hésité une fraction de seconde entre la possibilité que ce  soit une Batmobile (à droite) ou un prototype de véhicule furtif de l’armée Américaine en pleine séance d’essai. Mais rapidement nous avons compris que nous avions croisé un engin qui n’existe pas en Europe, mais bien aux USA : une Tesla Cybertruck. Elle est ENORME. Son poids et ses arrêtes dangereuses en cas d’accident empêchent toute homologation en Europe.

Quel étonnement de voir une voiture Tesla au Mexique, car aucun des autres modèles ne tiendrai plus de 30 secondes même sur routes : beaucoup trop basses , aucune ne peut survivre aux nids de poules ni aux Topes (cf Post)

Trop rapide, nous n’avons pas eu le temps de capturer son image, mais nous avons retrouvé sur Internet exactement la même :

 

Infos pratiques :  Les 3 cénotes du bout du monde s’appellent « Coup de poing » (en tous cas c’est ce que nous avons  compris du propriétaire, il n’est repéré nulle part), le second Tres Estrellas, et le dernier Nai-Tucha.  Si vous avez un SUV, ou 4×4, c’est beaucoup mieux, mais cela se fait en berline puisque nous y sommes arrivés. Le prix est tellement dérisoire que nous avons fait répéter 3 fois : 5 €. En effet, les prix autour de Tulum ont explosé récemment: les entrées vont de 15 à 50 €/p.

Notre hôtel, le Blue Veleda était d’un tel rapport qualité-prix (imbattable et de loin de tout notre voyage) que nous en parlons : 30€ la double très spacieuse et bien équipée, avec cuisine complète toute neuve, piscine et terrasse sur le toit.

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