TORTUGUERO, BOUT du MONDE incontournable pour les AMOUREUX de la NATURE

23 Novembre 2025 : Tortuguero est un paradis qui se mérite. Mais le chemin fait aussi partie du charme. Car après avoir quitté l’urbanisation de Guapiles, nous entrons dans le pays de la banane. A perte de vue s’étendent les bananeraies à tel point qu’il existe même des passages à niveau pour trains de bananes :

On voit ci-dessous (photo web car nous avons manqué le train de 10h47) les régimes de bananes traverser la route suspendus aux rails. La locomotive peut être encore parfois une mule :

 

Tortuguero, totalement isolé dans la jungle au Nord de la côte Caraïbe, ne peut s’atteindre qu’en bateau. Il se prend à La Pavona, débarcadère au milieu de nulle part, ambiance Amazonie :

A peine le bateau démarré, nous sommes dans l’ambiance :

Le jeune pilote qui nous conduit recule même pour nous montrer les animaux qu’il aperçoit tout en parlant avec son voisin et en zigzagant entre les bois flottants. Il nous les désigne de la main mais nous ne les voyons toujours pas comme ce caïman immobile au milieu des troncs. En revanche cet iguane mâle était immanquable, vu sa couleur. Il se distingue beaucoup moins en général car il est vert, mais pendant la saison des amours, il ne sait plus quoi faire pour plaire aux femelles, d’où cette couleur peu discrète :

Celui-là aussi, nous l’avions repéré seuls :

…. mais pas celui-ci, un Basilic ou lézard Jésus-Christ. Nous vous en reparlerons car nous en reverrons un autre et apprendrons des choses sur lui :

Nous réalisons également que l’usage de considérer que les racines d’un arbre occupent sous terre le même volume que tout ce qui est aérien n’est pas farfelu. S’il est clair que les racines (même pivotantes) ne descendent pas aussi profond que la hauteur d’un arbre, leur étalement horizontal couvre environ l’étendue de son branchage. Nous en avons une illustration rare ici. La rivière a emporté la terre autour des racines, ce qui les rend étonnamment visibles. Et leur étendue est énorme :

Après une bonne heure de bateau sur une rivière puis sur un large canal, nous arrivons au village :

 Ambiance Caraïbes Reggae cool  dans ce hameau sans voiture, dont seule la petite rue principale est bétonnée sur quelques dizaines de mètres. Il faut dire que de nombreux Jamaïcains sont arrivés ici au début du XXème Siècle pour travailler dans l’industrie du bois et de la banane. De-ci de-là on aperçoit les restes des anciennes machines de la compagnie qui exploitait le bois.

L’origine Jamaïcaine de la majeure partie de la population de la côte Caraïbe explique les noms de certains villages à consonance Anglaise comme Home Creek.

Au bord du canal principal, on aperçoit le superbe volcan Irazu, le plus élevé du pays avec ses 3432 m, exceptionnellement dégagé.

Le chemin principal traverse la tranquille école. Les poubelles de tri sélectif trônent de partout devant les bâtiments. Nous sommes au bout du monde et l’écologie est une des principales notions enseignées. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux campagnes reculées d’Ethiopie où la pédagogie était également bien mieux enseignée que dans nos écoles.

Après les naissances de tortues, et la navigation en canoé,  nous en redemandons. Un sentier, le Trail du Jaguar longe la mer dans la forêt. Nous ne verrons pas de paresseux mais pas mal de vie, pas toujours facile à photographier dans les feuillages mais nous en avons quelques-unes à partager avec vous. D’abord plusieurs agoutis, rongeurs hauts sur pattes,

 

Un singe Capucin solitaire nous fait un beau numéro d’équilibriste :

 

Sur le sommet des arbres se cache un couple de grands aras. Les voyez-vous ? Sur la photo de droite, il est un peu plus visible :

 

Et sur la photo de dessous, plus de doutes :

Nous retrouvons les omniprésentes fourmis découpeuses de feuilles. Le chemin est régulièrement traversé par des autoroutes de fourmis portant des morceaux de feuilles 10 fois plus grosses qu’elles. Dans l’autres sens, des centaines de fourmis circulent à donf et à vide pour recharger pendant que d’autres contrôlent et sécurisent le trafic. Ces feuilles d’un arbre spécifique sont stockées dans la fourmilière pour faire un compost qui produira le champignon dont se nourrissent les fourmis. Une stupéfiante société, hyper organisée.

Coté flore, c’est aussi un festival :

 

 

Vous aurez compris que nous avons adoré Tortuguero et ne pouvons que vous conseiller l’aventure si vous aimez la vie sauvage.

Infos Pratiques : Vous pouvez garer votre voiture dans un parking sécurisé à La Pavona. Départs presque toutes heures jusqu’à  15-16h.  1h à 1h30 de bateau jusqu’à Tortuguero. Nous avions réservé avec la compagnie Kendall / Tortuguero 7 (www.tortuguerot7.com) pour être certains d’avoir de la place à l’heure que nous souhaitions et nous avons bien fait car le bateau était plein. Les prix sont à peu près identiques quel que soit le bateau (66 € avec 2 nuits de parking et 2 A/R pour 2), mais celle-ci nous avait été conseillée et a été parfaite : à l’heure, ils nous ont déposé et récupéré au ponton le plus proche de notre hôtel, et surtout, les pilotes se sont arrêtés à chaque fois pour nous monter au mieux la faune et cela a été un véritable safari. Il semble que les bateaux se soient répartis les pontons des hôtels où ils s’arrêtent, donc demandez si Kendall dessert le votre)

Si vous êtes en transports en commun (qui desservent le débarcadère de La Pavona), vous n’êtes pas obligés d’y revenir. Un bateau part chaque matin de Tortuguero à Limon (Moin, juste à côté pour être précis). Une belle aventure probablement à travers la forêt pendant 4 ou 5 h. En poussant ensuite jusqu’à Cahuita ou Puerto Viejo, vous ferez une belle boucle sur la côte Caraïbe.

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