Nos Bonheurs :
La Patagonie avec le somptueux Parc Torres del Paine, avec l’incroyable glacier Perito Moreno, probablement le glacier accessible le plus spectaculaire au monde, le Fitz Roy et le Cerro Torre d’El Chaten, aiguilles aussi improbables que magnifiques. Ces deux derniers sites sont effectivement en Argentine mais la Patagonie forme un tout, et on n’arrête pas d’y chevaucher la frontière, bien artificielle, entre les deux pays (son tracé officiel a d’ailleurs fait l’objet d’interminables tensions entre la Chili et l’Argentine)
San Pedro d’Atacama avec en particulier les surprenantes Lagunas Escondidas de Baltinache et la palette de couleur de la Valle del Arcoiris.
Le respect des piétons par les automobilistes : Au Chili, les voitures s’arrêtent systématiquement pour laisser passer les piétons à chaque croisement, à chaque passage zébré. Cela parait incroyable ! Dès qu’ils voient un piéton sur le trottoir susceptible de traverser, ils ralentissent. Et ce, du Nord au Sud, sur 6000 km de long, y compris à Santiago, la capitale. Rêvez un peu et imaginez cela à Paris…Du coup, attention de ne pas vous faire laminer dès que vous passerez la frontière argentine, car de l’autre côté, c’est comme en France : même sur un passage piétons, c’est plutôt risqué.
Les douches avec pression, eau chaude et douchette : au Pérou et en Bolivie, nous aurons tout vu en matière de douches avec un pommeau toujours plus ou moins déglingué, un filet d’eau capricieux qui en dégouline péniblement, et une eau chaude totalement aléatoire (il faut souvent demander le branchement du disjoncteur pour garder une chance raisonnable d’en obtenir). A coté de cela, le Chili se révèle être un paradis de la douche confortable, normale en fait, mais où tout fonctionne correctement.
Nos Étonnements :
La dégradation du pays à certains endroits. Il existe des lieux pourris, sales et graffités comme une partie de Valparaiso, certains quartiers de Santiago, le début de la plage d’Arica … La délinquance semble se développer fortement, bien que nous ne nous soyons quasiment jamais sentis en insécurité dans le pays. Comme au Pérou ou en Equateur, l’immigration massive vénézuélienne et colombienne est pointée du doigt par les habitants. Dans la capitale en particulier, de nombreux quartiers sont super sécurisés avec grilles, clôtures et alarmes. On dirait presque Johannesburg en Afrique du Sud. Verisure fait un tabac ici.
Les immenses dégâts de la grippe aviaire : sur la plage d’Arica, de nombreux oiseaux, surtout des pélicans, étaient morts ou agonisants. Assister impuissants à la mort en direct de tous ces oiseaux sans est terrible. En France, la grippe aviaire ne représente que des chiffres dans des articles froids égrenant chaque jour le nombre d’animaux abattus. Ici, c’est du concret très palpable.
Les distributeurs de billets ou ATM : Les banques chiliennes, contrairement à ce qui se fait en Bolivie, Pérou … appliquent toutes d’importantes commissions à chaque retrait 5500 à 8000 P soit 3,5% à 10 % selon le montant plafond possible (faible, 200 € en général). La seule à ne pas en appliquer est la Scottia Bank et éventuellement la BCI. Donc, si vous ne trouvez pas d’ATM rouge Scottia, voire BCI (très rares), retirez le maximum à chaque fois.
Par ailleurs, les ATM se situent souvent à l’intérieur des banques, et sont donc très souvent fermés… quand ils ne sont pas en panne. Les rares ATM qui sont accessibles par l’extérieur sont couramment squattés par des SDF. En Bolivie, à La PAZ en particulier, on se demandait à quoi servaient les barres métalliques avec saillies au sol, vraiment pas commodes car on ne peut mettre les pieds n’importe où : elles sont installées pour décourager les squatteurs. Sinon, il y a souvent des distributeurs dans les terminaux de bus et dans le métro (Santiago), mais pas des Scottia.
Salvador Allende a quasiment disparu des radars au Chili. Pourtant il est considéré par toute la gauche mondiale comme un martyr ayant sacrifié sa vie au nom de son idéal socialiste lors du coup d’état du Général Pinochet le 11 Septembre 1973. Nous ne nous attendions pas à ce qu’il ne semble pas avoir existé ici, alors que les atrocités du régime Pinochet sont désormais mises en avant. C’est notamment le cas dans l’émouvant Musée de la Mémoire et des Droits Humains à Santiago. Pas une photo de lui alors que la journée du coup d’état est décrite heure par heure. Serait-ce son bilan très controversé par la moitié du pays à l’époque qui l’a plongé dans l’oubli, la pression des U.S.A. qui ont tout fait pour le faire échouer ? Si vous avez des réponses, nous sommes preneurs.