PALENQUE, la CITE MAYA sortie de la FORET au PIED des MONTAGNES

10 Novembre 2025 : On dit que le charme de Palenque, c’est son ambiance. Nous y sommes en plein dedans : on se demande à chaque instant s’il va pleuvoir… et un rayon de soleil apparaîtra au moment où nous quittons le site.

 Le roi Pacal Ier fut le grand roi de Palenque. Au cours de son long règne (imaginez pour l’époque, il mourut à plus de 80 ans !) la cité atteignit son apogée, un peu le Louis XIV Maya 🙂

C’était entre 600 et 700 ans après J.C.

La Reine Rouge, son épouse ainsi surnommée depuis que l’on a retrouvé en 1994 son squelette recouvert de cinabre (minerai de mercure) rouge. Son véritable nom étant Ixik Tz’aka’ab Ajaw, on comprend qu’elle soit désormais appelée la Reine Rouge.

Il est possible de pénétrer dans la pyramide abritant sa tombe (ci-contre). Après des semaines de travail suite à la découverte d’une entrée dans la pyramide, l’équipe de fouille a fini par découvrir la tombe en prenant des risques. Il était 23h. Après concertation, ils décidèrent de poursuivre car ils pressentaient une grande découverte. A 4h30 du matin, ils parviennent à ouvrir la dalle et découvrent ceci. Attention âmes sensibles s’abstenir. Les photos proviennent du web, le mussée où est exposée la reine rouge était en réparation lors de notre passage.

 

En rassemblant toutes les pièces, ils ont pu reconstituer un masque funéraire en malachite et des parures :

Le Temple des Inscriptions (où la sépulture de Pakal Ier a été mise au jour en 1952) et le Palais du Roi avec sa célèbre tour dédiée à l’astronomie sont probablement les deux plus beaux monuments caractéristiques de Palenque :

Le Temple des Inscriptions, où la sépulture de Pakal Ier a été mise au jour en 1952, Et à sa droite, la plus petite pyramide de la Reine Rouge avec l’entrée protégée de la tombe :

Pour découvrir la tombe, l’archéologue Ruz Lhuillier que l’on appellera par son prénom, Alberto, eu l’intuition que le temple des inscriptions cachait quelque chose d’important  du fait de sa massivité et du nombre d’inscriptions. Au bout de 4 ans, il découvre au sommet une dalle dissimulant un escalier. Alberto le dégage sur plusieurs mètres et finit par tomber sur une crypte  où se trouve un immense sarcophage sculpté. A l’intérieur repose le squelette de Pacal, recouvert d’un masque de jade devenu célèbre (à droite).

Certains archéologues affirment que le masque funéraire de Pacal Ier était ressemblant (comment le savent-ils ?). Ce n’est pas pour autant qu’il louchait. Cette caractérise se retrouve sur d’autres masques funéraires Mayas et pourrait être d’origine esthétique, religieuse ou technique.

Souvenez-vous, au musée d’Anthropologie de Mexico, nous avions photographié l’impressionnante reconstitution de sa tombe :

La cour au sommet du Palais du Roi avec son escalier couvert de hiéroglyphes à la gloire de Pakal Ier :

Un cours d’eau, canalisé au cœur de la cité la traverse entièrement. En le franchissant et en montant de nombreuses  marches, on atteint la plateforme du groupe des temples des  Croix. Ci-dessous le temple de la Croix vu depuis le Temple du Soleil (celui de Tintin est chez les Incas) :

Ci-dessous, l’inverse : le Temple du Soleil vu depuis le temple de la Croix Le petit jeu de paume fait maquette à côté de celui de Chichen Itza :

Le Temple du Condé dont le nom vient du fait que l’explorateur français Waldeck s’y est carrément installé pendant ses recherches dans les années 1800 :

Alors que la plupart des visiteurs retourne vers l’entrée à la fin de la visite (c’est plat et beaucoup plus court), nous avons poursuivi dans la jungle vers la ‘sortie’ ( nombreuses marches en descente). Nous avons énormément apprécié ce chemin à la fois Nature et Culture. D’abord une rencontre avec une sorte d’agouti..

…  des lianes énormes enroulées autour d’un tronc puis zigzagant dans le vide, des arbres énormes, des feuilles énormes… On se sent petit :

     

Côté Culture, d’innombrables temples enfouis sous la végétation. Les photos ci-dessous,  du groupe des Temple des Chauves-Souris et des termes, déjà grandement dégagés, permettent de se faire un idée de l’état dans lequel les premiers aventuriers ont découvert Palenque.  La partie dégagée ne représente que 10% des monuments de l’ensemble du site qui s’étale sur 15 km². Il reste de quoi faire de nombreuses autres découvertes, même si les archéologues se sont consacrés jusqu’à présent aux structures les plus imposantes.

Infos Pratiques : Attention, il n’est plus possible d’accéder directement en voiture au parking de l’entrée du site, contrairement à ce qu’indiquent les guides papier. Vous devez vous arrêter 4 km avant, faire 3 caisses (une pour la taxe, une pour l’entrée et une pour prendre le mini-bus qui vous emmène à l’entrée 4 km plus haut) puis une quatrième en sortant du parking pour la place du véhicule. Nous ne sommes pas au top de l’organisation mais heureusement, il y a beaucoup moins de monde qu’à Chichen Itza.

Ce système fait qu’il n’est pas possible  de profiter du site seuls comme nous avons eu la chance de le vivre à Uxmal, surtout que quelques groupes (rares) arrivent assez tôt (il y a plusieurs grands hôtels tout proches).

Mais franchement, cela reste magique en arrivant dès l’ouverture, à 8h (et non 8h30 comme indiqué encore parfois)… surtout que les vendeurs de bibelots ne sont pas encore installés…

Vous pouvez poursuivre dans la jungle jusqu’à la sortie (indications ‘salida’), vous serez seuls à vous prendre pour Indiana Jones, tout en évitant les marchands de bibelots si vous retournez à l’entrée. Vous arrivez au niveau du musée (s’il a réouvert, très réputé avec le masque de la reine rouge) et les mini-bus s’arrêtent pour vous ramener au parking à 2 km avec le billet pris à l’aller.

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