Splendides CENOTES déserts à une heure de MERIDA

3 Novembre 2025 ; Ce matin tôt, direction Homun, petit village à un peu plus d’une heure de Mérida. Comme sur la plupart des routes secondaires du Yucatán, la végétation envahit la route et restreint la largeur pour se croiser. Souvent, les arbres de chaque bord se rejoignent pour former une arche. C’est magnifique mais cela présente un gros inconvénient : leur ombre masque parfois un énorme nid de poule dont la présence est à 100% aléatoire et capable de démolir la voiture en une seconde.

Nous avons repéré le village d’Homun (au clocher original à gauche) sur Google Maps comme étant un nid de cénotes et le surnommons ‘CenoteLand’ car plus d’un cinquantaine sont répertoriés dans le secteur. Il y en a manifestement pour tous les goûts : les versions ‘Disneyland’ comme sur la photo de droite, avec tyroliennes, cordes Tarzan, plongeoirs,  tobogans, bouées,  photographes, restaurants… Et il y a les plus intimes, nos préférés, le must étant d’y être seuls car l’ambiance est alors magique.

Beaucoup de tuk-tuks dans le village comme en Asie. Ils constituent les moyen de transport principal pour les habitants nombreux à n’avoir ni vélos, ni voitures. Mais certains, qui préfèrent guetter les touristes, nous arrêtent pour nous dire que les cénotes que nous voulons voir sont petits, et comme nous persistons, ils nous racontent que leur eau est marron… pour nous amener dans les  versions ‘Disneyland’ afin de toucher une petite commission supplémentaire.

Le premier cénote que nous avons repéré sur Google s’appelle Key Canché (quand le nom ne sonne pas très Espagnol, c’est qu’il est Maya). C’est un petit cénote sur le terrain d’une famille mexicaine fort sympathique. Un banyan surveille l’entrée qui s’effectue par des marches très verticales, car le cénote est assez profond :

 

L’eau est d’une telle limpidité que l’on y voit comme dans l’air. Il est presque impossible de distinguer la séparation eau – air, car en plus la surface ne bouge absolument pas. Elle est totalement plane. Ce phénomène ne peut se produire que dans ces grottes à l’eau pure et à l’abri du moindre souffle de vent :

Nous enchainons avec le Yaxbacaltun (quand c’est imprononçable, c’est aussi Maya) : il s’agit d’un cénote à ciel ouvert, au bout de 700 m de piste ce qui, avec le fait qu’il n’est pas encore 10h du matin, multiplie nos chances d’être seuls. Bingo ! Nous passons devant une de nos connaissances (à gauche), puis nous tombons sur un puits. Et quand on voit un puits, on ne peut s’empêcher de regarder au fond. Et quand on regarde au fond, stupéfaction ! Le bleu du cénote une quinzaine de mètre en dessous, parait irréel sous les rayons de soleil. On vous promet que les couleurs des photos ne sont pas retouchées :

 

Le ‘toit’ s’est effondré comme c’est souvent le cas pour les grands cénotes, et les racines des arbres cherchent à atteindre l’eau :

Poissons (alors que le cénote ne communique pas avec d’autres) et oiseaux (dont on voit ici les nids en cloche) sont omniprésents : 

Dans un cénote ouvert, des feuilles et autres poussières tombent toujours à l’intérieur. Leur arrivée à la surface de l’eau crée de petites ondulations qui se reflètent sur les parois dans un effet très artistique :

Le coin est tellement chouette, calme, avec une douzaine de hamacs qui nous tendent les bras que nous enchainons petit casse-croute puis sieste. Que du bonheur !

Bon, le farniente tropical, c’est bien, mais l’envie de découvrir d’autres cénotes nous démange. L’élu  s’appelle Kat’Ku et vous  avez deviné l’origine de son nom. Nous y accédons par un petit escalier taillé dans la roche et tombons directement sur la grotte qui précède le bassin souterrain. Et encore une fois, le choc :

Des stalactites de partout, dont certaines, souvent extrêmement fines sont encore en formation car des gouttes perlent à leur extrémité :

Quelques drapés que ne renieraient ni Padirac, ni Orgnac, ni Clamouse, ni Béthharram, la grotte, pas le collège.

 

Le cénote en lui-même est petit, n’est pas d’une bleu Caraïbes, mais se baigner dans une grotte, avec les stalactites que se reflètent dans l’eau pure et parfaitement lisse est encore un moment inoubliable : 

Dans un cénote, les stalagmites, celles qui montent, sont très rares car l’eau empêche les gouttes chargées de calcaire d’atteindre le sol. Mais le miroir de la surface est tellement parfait que l’on a vraiment l’impression que les stalagmites tapissent le fond alors qu’il n’y en a aucune et qu’il s’agit uniquement du reflet des stalactites du plafond. L’illusion d’optique est saisissante et encore plus troublante en live que sur les photos. Aucune des stalagmites des 2 photos suivantes n’existe réellement, elles sont le miroir des stalactites du plafond :

Ce phénomène nous a également permis de jouer les Shivas, ce qui e nous était encore jamais arrivé :

 

Infos pratiques : Plus vous allez tôt et en semaine, plus vous aurez de chances d’être seuls dans les cénotes. Comme à Homun, ils sont proches des uns des autres, si vous voyez un Tuk-tuk garé à l’entrée, vous pouvez tenter un cénotes voisin et revenir. L’entrée des 3 cénotes que nous avons vus était entre 80 et 90 P/ p avec le gilet de sauvetage (Plus de 200 P et jusqu’à 500 dans les Dysneyland), en principe obligatoire à porter. C’est pratique pour ne pas se fatiguer si on reste longtemps dans l’eau, sinon en étant seuls, nous avons pu les enlever.

Comment dénicher des cénotes tranquilles : sur Google Maps, sélectionnez ceux dont les notes sont supérieures à 4,5 avec entre 12 avis(en dessous pas significatif, cela peut être les copains du propriétaire)  et 100 avis (au-délà, il est probable que les bus débarquent). Lisez les premiers avis en cliquant au préalable sur ‘les plus récents’ en évitant ‘les plus pertinents’ souvent plus favorables). En général, ceux qui ont été seuls l’indiquent (c’est tellement plus magique).

 

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