24 Novembre 2025 : Lever hyper matinal aujourd’hui car nous avons RdV avec Arturo, notre guide à 5h40. Nous allons partir dans le paradis vert, sur les pas de Michel Berger à la couleur près, et en canoé. Il a plu énormément dans la nuit, mais le temps se lève jusqu’à faire vraiment beau à partir de 7 h, et le spectacle est magnifique ! 




Il faut dire qu’il tombe jusqu’à 6 mètres d’eau par an ici. Il pleut tellement que, fait rarissime dans le monde, il n’existe pas de saison sèche à Tortuguero. Il y a simplement 2 mois où il pleut un peu moins que d’habitude : Mars et Septembre. Nous mesurons donc à quel point la chance nous sourit.
Nous commençons par découvrir un Basilic, plus caché que celui que nous avions vu en bateau lors de notre arrivée à Tortuguero :

Celui-ci est bien caché cette fois, le voyez-vous ? A partir de la queue bien visible au centre de la photo, il apparait presque entier :


Attardons nous un peu sur ce lézard fascinant. Il ne stationne qu’au bord de l’eau. C’est sympa pour les curieux en canoé comme nous, mais là n’est pas sa motivation profonde. Il ne s’arrête qu’au dessus de l’eau… pour pouvoir s’y jeter en cas de danger. Suicidaire le basilic ? Oui, si l’on pense aux nombreux lézards qui finissent noyés dans les piscines en voulant s’y abreuver. Non si l’on sait que le Basilic lui, sait marcher sur l’eau… debout sur ses 2 pattes arrières pendant une dizaine de mètres avant de se mettre à nager si nécessaire. Nous n’avons pas les moyens techniques de National Geographic, donc voici juste une photo du web. Mais regardez leur vidéo sur Internet, c’est fascinant de voir ce lézard véritablement marcher sur l’eau. Comme qui ? …. Jésus Christ, non ? Voilà pourquoi le Basilic est appelé le lézard Jésus Christ.
Saluons au passage l’exploit sportif de J.C. : les scientifiques ont en effet établi qu’un être humain décidant de marcher sur l’eau doit atteindre une vitesse de 110 km/h et posséder 15 fois plus de puissance musculaire que le commun des fidèles.

Les iguanes montent sir le sommet des arbres pour capter au maximum le soleil, énergie si nécessaire à leur métabolisme. Les mâles virent du vert au marron pendant la saison des amours. D’ailleurs, la femelle surveille son beau mâle de près. La voyez-vous sur la photo de droite ?

Nous découvrons également 3 espèces de hérons : le héron Tigre,

… le héron gris-bleu,
et le héron pêcheur. Ce dernier mérite que nous nous y attardions quelque peu car nous avons observé sa très originale technique de pêche. Les autres poissons pêcheurs attendent de voir un poisson et plongent pour l’attraper. Le héron pêcheur fait pareil, mais avant, il appâte ! Il prend donc un insecte dans son bec, le dépose vivant sur l’eau à une vingtaine de cm de lui et le laisse rejoindre la berge, à la nage si l’on peut dire. Les poissons apercevant l’insecte s’approchent pour l’attraper, et hop le héron lui plonge dessus. Lorsque l’insecte atteint la berge sans avoir attiré de poisson, il le reprend délicatement dans son bec et le repose un peu plus loin sur l’eau, et ainsi de suite. Sur la photo de gauche, il s’apprête à déposer l’insecte vivant sur l’eau :

Nous tenterons ensuite de photographier un gros oiseau entièrement noir avec une grosse boule jaune vif sur son bec. Mais nous n’arriverons pas à le photographier net les 2 fois où nous le verrons (à gauche). Alors nous faisons appel à une photo du web (à droite) pour vous faire partager l’étonnement que nous avons eu en voyant pour la première fois ce grand oiseau qu’est le Grand Hocco :

Des caïmans adolescents trainent dans les parages :



Nous pénétrons ensuite à travers un passage à peine visible au cœur de la forêt inondée. C’est juste grandiose et magnifique. Nous y découvrons un arbre énorme de plus de 20 m de haut appelé Blood Tree ou Sang dragon. Ainsi nommé à cause de sa résine rouge ressemblant à du sang, il possède de nombreuses propriétés médicinale. Nous avons d’ailleurs vérifié ses propriétés médicinales cicatrisantes. Joëlle trainait une petite plaie qui ne se refermait pas depuis plusieurs jours dans la forte humidité ambiante. En appliquant son fruit écrasé dessus, la plaie a cicatrisé en 12h ! Cet arbre fascinant possède des contreforts racines creux. Ce qui nous permet de jouer des percussions qui résonnent loin dans la forêt car chaque contrefort résonne différemment.

Voici le Blood Tree, Sang-Dragon, ou pterocarpus officinalis si vous préférez :



Infos pratiques : Arturo nous a fait découvrir sa région avec passion, compétence et humour. Il nous a même imité le bruit de tous les animaux que l’on croisait, singe hurleur compris. Il est à son compte depuis un an sous le nom Bio Eco Adventures. Il nous a semblé l’un des guides les plus impliqués de son village. Son tarif de 35 $ /p pour une sortie canoé de 2H30 en principe qu’il a prolongé à 3h, s’avère très raisonnable.
Possibilité de faire le même tour en kayak.
